9.08.2018

C'est un ordre ! Conditionnement et adoption-adaptation du cadre langagier N°1

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Récolté en à peine dix minutes aujourd'hui. 


Un moment de suspension pour observer ceci : nous passons notre existence sous l'influence très spécifique de l'INJONCTION. Comptons le nombre de verbes à l'impératif qui parsèment leurs leçons de bienséance et bienpensance pluriquotidiennement autour de nous, si présents dans la pub, les publications tous azimuts, que cette particularité de l'ORDRE n'est plus même ressentie comme une forme de violence faite à l'intimité et au libre-arbitre.
Nous recevons ce type de "message" qui n'a plus besoin d'être subliminal par jets de pierre réguliers sur les affiches en roulant, courant, marchant, sur les écrans, dans les courriers, ce, quelle que soit leur obédiance dite "politique".
Leur effet injonctif, détermine a priori par l'usage de ce mode lui-même QUI détient la vérité sur ce qui doit être fait, pensé et ôte par là toute capacité à se situer dans un espace critique qui ne pourrait lui se décliner que sur un mode subjonctif, celui du "oui mais", "et si".
L'injonction est le mode binaire par excellence, mettant face à face deux instances, celle qui ordonne et celle qui donc doit obéir. C'est une forme de rappel à l'ordre permanent, occultant dans sa formalisation le fait que si cet ordre est donné, c'est parce qu'il vous amène à faire ce qui se fait et donc DOIT se faire.
Intelligence de masse et injonction font un ménage obsédant dans la capacité de penser, qui implique pour devenir souple et extansible hors des shémes normatifs, de gagner en la construisant une instance tierce, de créer une posture à l'égard de l'objet lui-même, nécessairement situé hors du champs de l'impératif qui ne met en lien que deux parties hiérarchisées par nature.
Le matraquage de ces centaines d'injonctions quotidiennes, un peu comme la présence immuable d'une forme de bruit de fond à travers les écrans situés dans tous les espaces de la vie collective, n'a pas d'effet décisionnel immédiat puisqu'il n'entre pas dans le domaine de possibles débats, par contre il a un pouvoir certain sur les éléments les plus vulnérables de la psyché, ceux qui ont trait à travers les choix effectués et leur refus, à l'image de soi, au doute, à la culpabilité et à la culpabilisation elle-même, qui est sous-tendue par l'injonction dans son essence. Il induit une passivation de la volition qui demande un effort mental que personne n'est à même de fournir quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre afin d'élaborer une forme de REPONSE à ces ordres donnés pullulants. D'autant que la vigilance est nécessaire à la fois pour prendre connaissance du message, prendre le temps de lui trouver une réponse personnelle, donc de le mettre en rapport avec des grilles symboliques déjà-là mais à aller chercher, démarche que nul ne peut accomplir des centaines de fois par jour qui plus est sur des éléments situés en dehors de ses préoccupations et imposés de l'extérieur en venant forcer les fils de pensées intimes. EG

Ce qui ne nous tue pas ... N°2