L'exacerbation du concept d'"individu", pris comme une étape ultime de l'évolution des savoirs sur la " nature" de l'espèce humaine et qui plane au-dessus de toutes les représentations contemporaines a rendu la cohabitation des désirs délicate. L'accès à l'autre est devenu glissant.
Le nécessaire travail à effectuer pour matérialiser et entreprendre ce qu'on eut qualifier de "rencontre" est en effet pris, pour ne pas dire coincé entre des forces actives concurrentes et apparemment irréconciliables.
Cet "individu", dont la réalité semble être de l'ordre d'une évidence, négligeant une fois de plus à travers le postmodernocentrisme, le fait que cette notion même n'est qu'une forme donnée au long trajet, reconduit et précaire, de l'espèce humaine pour se dire entre et par le jeu, l'espace de projection sans cesse redéfinissable entre nature et culture, pour se projeter dans le champ symbolique qui caractérise tout rassemblement humain comme élément préalable à ce même rassemblement, une fois dévêtu de ce qui est supposé lui attribuer une réalité à travers des catégorisations nécessaires à nos esprits nécessiteux, reste une matière difficile voire impossible à circonscrire "en tant que telle".
Cet "en tant que telle " en effet , une fois plus ou moins efficacement otés les quadrillages, références, catégories, ce qui serait donc du ressort d'une forme d'"essence" peinant depuis toujours à s'imposer comme une évidence sur laquelle se rassembler
Unique is beautiful, c'est ce qui nous sépare nous dissemble qui est considérable. Les "substances secondes" les "propriétés accidentelles" aristotéliciennes devenant les objets d'identification de cet individu potentiel,
"déverrouillage des représentations" pour le passage d'un mythe à un autre ( Emile Durkeim, les figures du " bien" se transformant en " figures du mal ( exerçant une fascination, donc fermées) Denis Duclos p.254
Histoire des paranoïas
collectives
le Paranoïaque ne peut pas se suffire des compromis hystériques ou obsessionnels avec la difficulté logique du sujet (au point que Freud voyait en lui une position de défense contre les névroses). Il est possible que le Paranoïaque éprouve un doute trop angoissant sur sa propre réalité subjective pour pouvoir supporter sa moindre désignation par l’autre. Il tend à ressentir comme « accusation » ce qui n’est que simple injonction à être un auteur de parole. Tout se passe comme s’il transformait en culpabilité ce qui n’est que reconnaissance, et inversement, à exiger que la reconnaissance prenne la substance de l’accusation, sans laquelle, pour lui, rien n’existerait du sujet.
En sorte que c’est pour être reconnu tout de même, mais sans en supporter la conséquence, qu’il a besoin de reconnaître autrui comme coupable de l’agresser, de le tromper ou de le persécuter. La raison pour laquelle le Paranoïaque ne peut se débarrasser de son symptôme, c’est que « s’aimant lui-même » suffisamment, il ne veut pas sombrer dans le « trou » de l’absence de parole, et dans l’anéantissement du sujet
Le nécessaire travail à effectuer pour matérialiser et entreprendre ce qu'on eut qualifier de "rencontre" est en effet pris, pour ne pas dire coincé entre des forces actives concurrentes et apparemment irréconciliables.
Cet "individu", dont la réalité semble être de l'ordre d'une évidence, négligeant une fois de plus à travers le postmodernocentrisme, le fait que cette notion même n'est qu'une forme donnée au long trajet, reconduit et précaire, de l'espèce humaine pour se dire entre et par le jeu, l'espace de projection sans cesse redéfinissable entre nature et culture, pour se projeter dans le champ symbolique qui caractérise tout rassemblement humain comme élément préalable à ce même rassemblement, une fois dévêtu de ce qui est supposé lui attribuer une réalité à travers des catégorisations nécessaires à nos esprits nécessiteux, reste une matière difficile voire impossible à circonscrire "en tant que telle".
Cet "en tant que telle " en effet , une fois plus ou moins efficacement otés les quadrillages, références, catégories, ce qui serait donc du ressort d'une forme d'"essence" peinant depuis toujours à s'imposer comme une évidence sur laquelle se rassembler
Unique is beautiful, c'est ce qui nous sépare nous dissemble qui est considérable. Les "substances secondes" les "propriétés accidentelles" aristotéliciennes devenant les objets d'identification de cet individu potentiel,
"déverrouillage des représentations" pour le passage d'un mythe à un autre ( Emile Durkeim, les figures du " bien" se transformant en " figures du mal ( exerçant une fascination, donc fermées) Denis Duclos p.254
Histoire des paranoïas
collectives
le Paranoïaque ne peut pas se suffire des compromis hystériques ou obsessionnels avec la difficulté logique du sujet (au point que Freud voyait en lui une position de défense contre les névroses). Il est possible que le Paranoïaque éprouve un doute trop angoissant sur sa propre réalité subjective pour pouvoir supporter sa moindre désignation par l’autre. Il tend à ressentir comme « accusation » ce qui n’est que simple injonction à être un auteur de parole. Tout se passe comme s’il transformait en culpabilité ce qui n’est que reconnaissance, et inversement, à exiger que la reconnaissance prenne la substance de l’accusation, sans laquelle, pour lui, rien n’existerait du sujet.
En sorte que c’est pour être reconnu tout de même, mais sans en supporter la conséquence, qu’il a besoin de reconnaître autrui comme coupable de l’agresser, de le tromper ou de le persécuter. La raison pour laquelle le Paranoïaque ne peut se débarrasser de son symptôme, c’est que « s’aimant lui-même » suffisamment, il ne veut pas sombrer dans le « trou » de l’absence de parole, et dans l’anéantissement du sujet