2.28.2024
Petit conte amiénois Dixième partie
10.07.2023
Tout est dit !
Queen Warmonger Hillary Clinton Complains About "Men Starting Wars"
Une des caractéristiques les plus inhibantes du nouvel ordre hystérocrate c'est qu'il se lave lui-même en permanence de toute vilénie, de toute mauvaise pensée, de tout recours aux fils tendus de la mauvaise foi, du mensonge, du délire même parfois et s'érige en seul élément visible sur les ondes par les effets de mutité de toute argumentation générée par la victimisation permanente. L'ordre hystérocrate repose sur une idéologie du ressentiment et une pratique permanente de l'accusation différée, l'homme, créature univoque, mauvaise par essence est relégué aux fantasmes de l'exercice de son "pouvoir", monopole tyrannique fantasmé à la fois à travers le temps et l'espace en tant que "système patriarcal", point barre.
8.20.2023
Bob Dylan syndrom
Retour de manivelle sur le "conservatisme", "racisme" "ultradroitisme" "Q.anonisme" so on so forth...supposé, évidemment décrit comme "mauvais" dans la logique de censure progressiste, de ce "protest song" faisant office d' "évènement" par sa reconnaissance fulgurante...et évidemment, le flot de commentaires qui accompagne immédiatement ce succès inattendu pâture de millions d'"influenceurs" de toutes les couleurs, buvant leur breuvage light dans leur costume de scène à l'angle droit de l'écran et ayant tous quelque chose à dire d'essentiel sur la façon dont L'Absent, le Mec-transparent qui n'existe qu'à cliquer, le Vrai public mutique et lobotomisé réduit au voyeurisme quantifié du Grand show élitiste où il ne joue aucun rôle est supposé apprécier et/ou condamner la chanson.
Retour à la case départ par les voies bien rodées de l'anéantissement de l'action par la polémique pour tout ce que cette chanson raconterait sur la manipulation et l'exploitation de classe par l'habituelle anesthésie immédiate au Fentanyl socio-médiatique.
On peut consacrer quelques réflexions à ce que la musique, rock, country, rap et blues a généré de "comme si" de la conscience et de son corrélat, l'action politique, dans la culture occidentale depuis plusieurs décennies, produits de la dimension pernicieuse d’absorption systémique de tout évènement : catastrophe, guerre, misère, révolte autant et pas mieux que mariage clapotant, grossesse nerveuse d'obscurs acteurs hollywoodiens, tout ça au même rang, tout ça n'ayant de poids que comme effet de manche des dieux du stade, de nourriture terrestre toujours renouvelée du Pauvre, élaborés par et alimentant le marché en "info", "actu" ou, plus dynamisant, en production artistique supposée agir comme "message" provocant, "attaque" du régime, contenu d'opposition, ingurgité puis recraché dans le processus comme sorte d'émission de matière immunitaire, d'anticorps secrété par l'organisme capitaliste et fuel du mouvement/contre mouvement, progressisme/réaction, inscrit dans la nature même du marché : film, productions télés, chansons, sources d'identification et imposition de représentations sans fin, avalés tels quels et restitués sans distance comme prise de position, parole personnelle par l'Homo-consumeris, éternel enfant de la masse, délégation de l'élaboration critique prenant la place de ce qui ne peut plus se formuler de son propre discours et façon chimérique mais efficace de croire se situer politiquement en étant pris corps et âme dans la prolifération de l'évènement médiatique comme réduit à un "Hit" plus ou moins plébiscité de l'industrie du spectacle.
Toute création devenue, quels que soient la candeur, le talent, la lucidité du message, un produit écrasé et conditionné par la nécessité polémiste impérieuse propre à la stérilisation des postures, une nouvelle et éphémère émission strictement formelle qui a pris place aux lieux de l'élaboration politique.
Le chant de révolte ne s'extrait pas des barricades mais les remplace sous forme de contenu attendu et aisé à assimiler dans la conscience politique usée de l'Homo-consumeris. Il est devenu, dans l'adhésion un peu nerveuse qu'il génère, son implication, sa propre révolte jouée à sa place sur une scène qui le fascine comme si elle lui appartenait mais où il ne mettra jamais les pieds.
Ce produit du loisir politique, ayant les qualités de légèreté exigées pour tout substitut, édulcorant et analgésique de la réflexion, donnés et accaparés par les masses, est identifié sans plus broncher à une action, à un engagement de militance personnelle donc à une forme de dynamique politique alors que son absorption met une fois de plus l'Homo-consumeris dans une situation de passivité jouisseuse inoffensivement réceptive.
"Bob Dylan syndrom" si on veut, où l'énergie populaire de rébellion et d'opposition pense, croit, se dit être dans un processus révolutionnaire en "écoutant", en étant "bouleversé" par les paroles de tel ou tel chanteur dit "engagé", la vue de telle œuvre d'art ou de tel film auxquels la Masse, prise et ne se prenant plus que comme réceptacle statistique, s'identifie en leur laissant la responsabilité de dire la vérité à sa place.
Agir ou penser réduits à penser agir en s'identifiant à tel ou tel groupe, artiste, à tel comédien impliqué dans la grande œuvre caritative, alors que cette adhésion n'est qu' un substitut à la réalité du jeu politique, fonctionnant comme leurre, et la façon de maintenir le degré d'excitation et d'outrage tendu en permanence propres au mécanisme de la consommation globale aphasique.
Ici, dans cet évènement socio-médiatique dont la "réalité" sombrera sans suite possible, avec son message, broyés dans les fosses de la polémique et dans l'amnésie structurelle du consommateur, on voit un des ressorts, au sens propre, une nouvelle fois de ce qu'est le paysage mental, la sociogenèse de l'impasse intellectuelle néolibérale américaine, c'est à dire un courant d'éradication de la notion même de pensée dialectique au profit d'un terrain de stricte et toujours violente ergoterie devenue totalement attendue et omniprésente comme mode unique d'échange, assimilée à titre individuel et évacuant tout paramètre possible d'analyse complexe.
The Onion était drôle, caustique quand, soudainement, dans le basculement vers la dualité bipartisane extrémiste et son immersion dans la corruption intellectuelle et le pourrissement éthique des médias, il est devenu un simple organe de propagande supposé faire rire, mais seulement ceux qui votent correctement. Autrement dit, le bipartisme et ce qui le maintient comme règle totalitaire de fonctionnement social est un outil radical producteur du comas intellectuel des foules et une impasse mortifère pour l'intelligence critique : c'est un cercueil qui se maintient grâce aux corps social en décomposition qu'il contient. EG
https://www.theonion.com/conservatives-explain-why-they-love-rich-men-north-of-r-1850752276
7.09.2023
L'ère de la Poufiasse N°1
7.06.2023
S'il n'était pas trop tard N°2
7.03.2023
S'il n'était pas trop tard. N°1
S'il n'était pas trop tard.
La guerre, au fond, c'est quand les ennemis sont clairement identifiés, sans reste.
La guerre demande à chacun, qu'il y combatte ou non, de se positionner sur la reconnaissance de l'ennemi sans plus avoir recours au travail du temps, de la preuve ni au bénéfice du doute.
C'est un fonctionnement binaire, un face à face, qui à s'échauffer, pour un oui, émis avec ou sans vraie conviction ou pour un non, fait plonger la vision du monde sous les nuances des coupe-choux du radicalisme parce qu'il n'y a pas ou plus le choix.
La guerre, c'est quand chacun des clans, parties, livré à lui-même est prêt à nier tout fait contradictoire, toute dimension critique, toute preuve de malfaisance, toute analyse de possible origine ou genèse des situations de conflit pour se focaliser dans des stratégies de destruction et d'affirmation de pouvoir flottant en liberté au dessus des consciences. La guerre, c'est la disparition des consciences et la disparition des consciences entraîne la guerre, dans un cercle fou clos sur lui-même.
Il est trop tard pour éviter la guerre, quelle que soit la forme qu'elle peut prendre, parce que les logiques de survie et l'a-peu-près stratégique et logistique qui caractérisaient les premières insurrections sont devenus avec le temps et l'enkystement des impasses, une culture en soi, tournant en autonomie dans les restes encore fumant de l'appareil républicain.
Les réponses cherchées, les effets de manche des éternels plâtrages qu'ils soient financiers, répressifs, juridiques, éducatifs ne seront jamais qu'une façon d'envelopper pour le rendre moins sonore le marteau qui enfonce le clou chaque année depuis des dizaines d'années de plus en plus profond dans le sol d'une organisation locale de survie de type clanique, efficace, hiérarchisée, s'étant constituée des réseaux d’approvisionnement d'armes, de véhicules, des lieux de recels, autonomes et menant des batailles et des conquêtes de territoires et, surtout, ayant créé des circuits financiers, une langue et des rituels initiatiques, des valeurs, tout cela comme vie sociale parallèle suffisamment étayée et expérimentée maintenant pour qu'elle résiste à toute tentative d'aspiration ou de modération issues de "l'extérieur".
Car c'est ici que nous en sommes, pris dans et entre un "dedans" qui a été abandonné, c'est à dire livré à lui-même pour se maintenir existant et un "dehors", et qu'aucune enveloppe institutionnelle ni aucun mythe collectif ne recouvrent plus dans leur ensemble : ni sentiment d'appartenance nationale, ni codes d'usage, ni valeurs dites "morales", ni projet commun et où les deux "mondes" ne sont plus soumis qu'à des zones de frottement, des moments et des lieux de rencontres, à travers leurs représentants, avec ce qui reste de l'état : enseignants, policiers, personnels des services sociaux, personnels pénitentiaires, dont la "mission" est d'assurer, tant bien que mal, le gardiennage et l'oubli et de véhiculer les discours orthonormés de la bonne volonté intégrante.
Auxquels personne ne croit et que personne n'écoute.
L'appel à "plus de répression" est le maître-mot d'individus qui ne voient rien, ne comprennent rien et ne font que s'enfoncer dans cette binarité tératogène qui crée une faille de plus en plus profonde entre les "partis" des parties et qui peut croire pouvoir économiser la raison, c'est à dire la nécessité vitale du tiers et sa distance et économiser l'effort de la négociation, "plus de répression" parce que c'est plus facile que de penser aux ressorts anciens, structuraux de ce qui s'est délabré et que les temps se prêtent au simplisme du radicalisme des clichés et des catéchèses.
La "répression" : dans un système pénal saturé comme tous les systèmes publics, dans des centres pénitentiaires saturés eux aussi et par lesquels, c'est là que personne n'a compris comment ça marche, le passage est un passage obligé comme partie de l'assomption et épreuve clef du rituel clanique, comme validation de la virilisation au sein du groupe de "frères", c'est à dire ne fait comme évènement individuel que renforcer les postures à la fois des discours et représentations victimaires et permettre les bases organisationnelles de mise en réseau, de renforcement des hiérarchies internes, autrement dit n'a aucune vertu intégratrice sauf à ancrer encore plus profondément l'adolescent ou le jeune adulte dans l'univocité de ses repères et ses croyances.
A suivre
6.26.2023
Cher Peuple informé,
Nous sommes encore, nous sommes toujours sous le règne de "l'information" distillée pluri-quotidiennement par des professionnels.
Cela s'appelle le "journalisme" et on y croit !
Comme le fidèle recevant la bonne parole émise pour la santé de son âme par le prêtre officiant au nom du dieu qui semble le plus plausible, on n'a pas encore compris, ou pas encore voulu comprendre que cette oligarchie du bien penser tient sur le fil de notre bêtise, naïveté, habitude, paresse et que ce qu'elle distille ainsi, n'est RIEN de plus, rien de mieux que ce que nous pouvons parfaitement aller glaner nous-même dans l'outil le plus démocratique que l'humanité ait jamais eu à sa disposition : Internet.
Ses vannes se referment, une à une, il est donc recommandé d'en faire bon usage avant que cet excès d'autonomie ne soit réduit, par le nettoyage effectué par ses agents en chef, à sa plus simple expression.
C'est ça qui est magnifique dans Internet, ça aussi qui comme dans toutes les révolutions était à l'origine un des principes essentiels, idéalisé, de libre accès de tous à toutes les connaissances possibles, mais c'est aussi ça qui continue à pouvoir être disponible mais que tous ou presque continuent de croire détenu seulement par quelques nouveaux prêtres de la communication dont ils reçoivent les "scoops" " buzz" et autres foutaises comme le pain béni de leur accès à la connaissance totale.
Cher peuple, dites-vous ceci : aucun des passe-plats qui vous vomit ses poncifs à l'oreille ne sait PLUS ou MIEUX ce qu'il en est des FAITS que vous, c'est à dire qu'aucun n'a comme pouvoir que celui qu'il s'arroge de DISCUTER de l'écume, de l'enveloppe, fournie en quelques mots au monde entier par les quelques agences de presse internationales, elles aussi dramatiquement limitées dans leurs outils d'investigation et elles aussi soumises aux mêmes quotas d'info, ciblées, triées, appauvries jusqu'à ne plus pouvoir donner les moyens de démêler le vrai d'un faux omniprésent mais pas même en mesure de s'identifier comme tel.
Nous sommes dans l'ère d'une réalité qui se détient par les quelques élus autopromus qui baignent tous dans la sphère sans oxygène du pouvoir centralisé de la misère dialectique et qu'ils ont le pouvoir de travestir, créer, évoquer, en fonction des diverses rentabilités et opportunités de leurre qu'elle offre. Lorsque un tel ou une telle se pose comme "commentateur" d'évènements dont il ne connait rien de plus que ce que vous, récipiendaire, pouvez aussi connaître sans jamais avoir dû l'écouter, ce qu'il s'arroge comme droit, que vous lui concédez parce que vous n'avez pas encore compris que tout ceci n'est qu'un lustre, un système d'effet de manche sans aucune espèce de légitimité, c'est le droit du point de vue, le droit d'opinioner, rien de mieux, et le droit du point de vue n'a rien à voir avec la maîtrise et la connaissance. C'est à dire que ce à quoi vous avez accès, c'est simplement l'illustration permanente d'un conditionnement que rien des faits, eux inscrits dans la profondeur insondable et complexe de la réalité, ne viendra jamais modifier en s'ajoutant à leur histoire. On peut nommer cela : en rajouter une couche. Rien d'autre.
Les véritables enjeux ne sont que des enjeux de points de vue prédéterminés, manipulés avec une simultanéité épatante, par quelques dizaines d'individus tous enclos dans le même cercle depuis des générations, émission, diffusion, ne sortant JAMAIS de ce cercle où toutes les décisions se prennent en apnée et où tous les conflits, les rébellions, les exposés, les manœuvres incessantes pour la "visibilité" et les magouilles secrètes inhérentes au pouvoir ne s'autorisent que d'être mis en scène avec des acteurs déjà connus de vous mais sans vous.
Il est nécessaire d'y maintenir une pression sémantique et discursive constante, qui permette à l'auditoire de lui aussi prendre parti sans jamais éreinter sa logique partisane ni son sens si péniblement acquis de la clairvoyance politique.
Ce qui demeure affligeant, c'est que malgré la quantité d'évidences de la fragilité de cette posture informationnelle et de sa rupture déontologique massive et massivement avérée, malgré la légère nausée ressentie au détour de la corruption et des limites intellectuelles de ses sbires, malgré le spectacle sans cesse reconduit des affabulations, manipulations, mensonges, ignorance crasse, inculture, qu'elle ne manque pas d'offrir, le pékin de base continue de croire que ces passe-plats pourraient lui APPRENDRE quelque chose qu'il ignorerait, par nature, par essence ou par autre qualificatif le destinant à croupir au fond de la Béotie comme au fond d'une évidence.
Nous avons sous les yeux un des actes de ce spectacle étouffant de leur abus de pouvoir structurel avec "la" Russie. Avec aussi les collusions incessantes entre les organes de presse et le pouvoir politique, mélange maintenant impossible à identifier de deux "corps" corpsrompus et métastasés ou rien ne peut se reconnaître de qui dit quoi et de qui tire les ficelles du discours.
Coupons le mirage en allant chercher nous-mêmes ce que le monde peut ou veut bien nous dévoiler, autrement dit, prenons la peine de déposer ces porte-paroles du vide et de croire en notre propre capacité à comprendre, avec le reste inclus de l'absence de maîtrise qui la caractérise. On ne saura jamais tout, peut-être même ne saurons nous rien, mais personne n'aura décidé de la matière de ce rien à notre place. EG
6.19.2023
Habeas Corpus
Is humanity ready for LGBTQ+ tech babies and the full erasure of women from reproduction?
C'est effrayant, captivant au sens de la quantité d'énergie et de pensées que toute la mise en scène progressiste et les Grands délirants qui la dirigent appelle, avale, pour lui résister.Cependant, une fois le mirage posé à sa propre distance, c'est à dire du côté des Mr Hyde du scientisme et de leurs parrains thaumaturges, on peut non pas se rassurer mais au moins relativiser en observant simplement les écarts entre les "projets" de révolution anthropologique globale et leurs accessoires techno-génétiques au regard de la réalité crue des résultats.L'idéologie débarrassée des paillettes de "l'espoir" et de "l'humain améliorable" montre en général assez clairement ses limites.
On pense à la distance vertigineuse entre les prières du culte transgenre, un des versants de la grande marée omnipotente, slogans empreints de religiosité et d'idéalisme, tout entachés du lexique de l'advenir en fin accessible d'une vérité de soi etc... et la réalité de la BOUCHERIE sur le corps réel, c'est à dire souffrant et mortel, qui en est la matérialisation. La grossièreté et la vulgarité des interventions, l'horreur des résultats et des suites médicales qu'ils imposent, service dit "de soin" qui une fois défait du mythe n'est au fond pas trop différent de la chirurgie de guerre dans son absence de délicatesse et de nuances et son peu de souci pour les suites de ces castrations, amputations, greffes de viande en série, tout comme la violence des effets secondaires des molécules chimiques devenues hosties consacrées de la transition, arrivées sur la marché, là encore, par hasard et simplement supposées être efficaces dans la complétude des chimères sans cesse renouvelables de l'humain anéanti par lui-même sont le véritable résultat tangible, une fois ôté le vernis à ongle et rasées les joues, des manœuvres manipulatrices, disons...davosiennes, de la barbarie s'en prenant à l'infinie délicatesse et au labeur minutieux de la complexité du corps...rien de mieux.
Tout comme les énormités des vagues de propagandes n'ont pour elles que la rusticité sans limite de leurs moyens non pas parce que leur destinataire ne comprendrait rien d'autre mais parce que les émetteurs, concepteurs des règles approximatives du jeu, si ils ont à leur compte tout de la finance mondiale et les plages de mises sur le marché de leur fantasmes, n'ont que la capacité d'acheter le génie qu'ils n'ont pas.
Codonc y croire ? On a envie à chaque fois qu'un "détransitionneur" vient gémir sur ce qu'"on" lui a fait subir, arguant de sa "vulnérabilité" etc. de lui dire, comment as-tu pu y croire ? Comment as-tu pu te méconnaître et mépriser l'infinie complexité de ton corps au point de sauter aveuglément dans ces foutaises tragiques et sanguinolantes.
Et pour cette chimère de la grossesse entièrement artificialisée, on dira la même chose ... faire croître de la viande, c'est envisageable, d'autres ont tenté de le faire, sans grand succès sur le plan commercial d'ailleurs, et dans ce cas, oui, ça marchera, de la viande se développera, mais comment ignorer, dénier, forclore la complexité sacrée de ce qu'est une grossesse, complexité silencieuse, omniprésente de l'échange permanent, à tous les niveaux possibles, corps et... âme, appelons la part de la psyché et ses replis obscurs ainsi, entre le foetus et la mère et qu'on le veuille ou non dans les laboratoires, qui nous échappe complètement dans ses données ontologiques.
Comment pouvoir envisager qu'un " enfant" puisse se développer sans que quelque chose de sa mère se développe avec lui, comment pouvoir imaginer que cette matrice puisse lui offrir ce dont il a besoin pour advenir sans elle-même être vivante c'est à dire dans une interdépendance et un lieu de passe entre l'extérieur et l'intérieur, sous l'expérience unique de la mère devenant mère et le devenant dans un mouvement, un procès permanent qui est ce qui fonde l'enfant à venir.
Les résultats seront là, médiocres ou incapables de survivre à la déshumanisation qui les a générés, et comme toujours dans cette époque d'irresponsabilité érigée en droit et donc d'incapacité à tirer la moindre conclusion des expériences les plus catastrophiques, la roue de cette prison qui nous entoure continuera de tourner sans nous et sans que quiconque écrase les velléités mégalomaniaques de ces machiavels à la petite semaine et les ramène à leur place de simples délires destructeurs. EG
5.14.2023
HPISMES
5.10.2023
Excusez-nous, nous ne vous croyons pas.
4.04.2023
On peut comparer le processus de "diagnostisation" contemporain, pour créer un néologisme sur un phénomène d'une ampleur suffisante pour qu'il cherche à se nommer d'une façon spécifique, avec ce qui a pu se produire sur la diversité des productions lors de la fordisation des chaînes d'assemblage automobile, au début du XXième siècle, l'archétype de ce modèle de construction produisait un seul modèle au départ de sa mise en œuvre. Dans les pays où il s'est implanté sur des bases productives et d'assemblage de plusieurs modèles effectuées à l'unité par un petit groupe d'hommes dont la variété n'a pas pu résister bien sûr à la mécanisation des chaînes de production et a donc vu se réduire l'éventail des modèles produit et donc de choix pour plus de rentabilité.
La surnomination de tous les comportements et leur surdésignation comme ressortissant au " trouble" impliquées dans cette fièvre diagnostique provient d'une même nécessité de réduire au maximum le champ de définition de l'"Humain" afin de le "cibler" plus aisément à la fois dans une forme de maîtrise imaginaire et de réponse à un besoin, naturel, de cet humain réduit à un individu de "se dire" et de croire savoir qui il est. Elle permet en même temps de pouvoir joindre deux antagonismes : celui d'une individualisation supposée de plus en plus marquée et évidente pour tous en Occident et celui d'une standardisation des approches de ce que pourrait "être" cet individu.
Cet infini de la réponse au "Qui suis-je" potentiel portée par un rapport à l'environnement de chacun et ouvert en grand par l'évolution néolibérale, techniciste et consumériste qui entoure et marque l'individu n'a pas les mêmes bornes culturelles, religieuses que celles qui délimitaient sans la questionner cette interrogation chez ceux et celles dont l'appartenance groupale prévalait comme support identitaire énonçable immédiatement et formulée ailleurs, à la fois temporellement et localement.
Il est plus ou moins fantasmé, dans l'imaginaire collectif contemporain, une sorte de droit, sinon de capacité de chacun à "être" à "devenir" d'une façon présentée comme absolument personnelle, individuelle, sous la forme d'un advenir d'un vrai moi à découvrir, ou de l'imposition sur la réalité de son désir et de son " instinct" comme porteur de différence et de vérité a priori.