Cher Mickael Moore, l'histoire n'a pas de poubelles.
Ce qui suit est peut-être une sorte de prototype de l'"esprit " qui régne sur tous les lynchages médiatiques, déboulonnages, censures, autodafés multiples qui viennent purifier l'histoire de tous ses miasmes, au nom d'une "Nouvelle Norme" *.
La masse ne pense pas. Elle se meut par mimétisme, soumise à des élans émotionnels, en général duels, enthousiasme et colère. La masse qui n'a jamais fait d'histoire, qui n'a jamais questionné la délicate possibilité de comprendre les perspectives et les schémas mentaux, les peurs, les croyances qui construisaient l'esprit de temps révolus, la masse qui n'a jamais lu aucun historien et en ce qui concerne les USA n'a de l'histoire qu'une vision consumériste et simpliste, ne peut agir autrement que dans l'illusion toute-puissante d'éliminer les évènements gênants qui caractérisent son histoire, plus encore qui la constituent, en seulement ôtant de sa vue ses symboles. La masse a des difficultés avec les symboles, elle oscille entre l'imaginaire et le réel, c'est à dire dans les lieux de la mort et de la destruction.
Elle croit, elle a la foi, et la foi n'existe qu'à être partagée, développée, transmise au prix du recul qu'exige un début de connaissance.
Que des choses aussi complexes que le rapport à l'autre, historiquement ancré et causant répétitivement des maux moraux et physiques ne puisse être traité qu'à coup de dons, de déni chronique et de destruction des traces ostensibles ne laisse pas bien augurer pour la suite.
Les temps sont au totalitaire. On a beau se pincer, c'est une évidence. Et en heurtant uniquement, au niveau symbolique et politique, des ventres mous sans conviction ni principes, il y a de grandes "chances" que cette rigidification de la pensée en dogme, ne transforme ce même présent en délire. dans une binarisation du bien et du mal accompagnée de tous les bûchers qu'elle peut allumer dans un investissement passionnel d'un passé qui, de toute façon, EST présent qu'on le veuille ou non et est accompagné de la réalité qui lui est inhérente d'une succession générationnelle qui ne peut se rompre qu'à s'abandonner elle-même en lâchant le lien qui attache le passé à ce qui fonde le présent et ce quelle que soit l'histoire,
La masse, c'est assez connu, est bête et violente. Et l'individu que ce début de siècle a fécondé est fils de la masse. Il est diaphane et transparent, il est recroquevillé dans l'agir et le passage à l'acte, il est amnésique et jouisseur. Il est le fruit d'une idéologie de l'instant qui n'a pas pris le temps d'expliquer que justement ça n'existe pas "l'instant", et que la seule liberté qu'on puisse tenter de façonner, c'est celle de se détacher, pas de s'aliéner à ce qui constituerait le mirage de vérité tenu dans l'émotion collective : distance critique et lectures. Pas d'autre choix pour ne pas être englouti dans des actions, fussent-elles médiatiques uniquement, qui fleurent bon le sang et le meurtre.
Ce qui suit est peut-être une sorte de prototype de l'"esprit " qui régne sur tous les lynchages médiatiques, déboulonnages, censures, autodafés multiples qui viennent purifier l'histoire de tous ses miasmes, au nom d'une "Nouvelle Norme" *.
La masse ne pense pas. Elle se meut par mimétisme, soumise à des élans émotionnels, en général duels, enthousiasme et colère. La masse qui n'a jamais fait d'histoire, qui n'a jamais questionné la délicate possibilité de comprendre les perspectives et les schémas mentaux, les peurs, les croyances qui construisaient l'esprit de temps révolus, la masse qui n'a jamais lu aucun historien et en ce qui concerne les USA n'a de l'histoire qu'une vision consumériste et simpliste, ne peut agir autrement que dans l'illusion toute-puissante d'éliminer les évènements gênants qui caractérisent son histoire, plus encore qui la constituent, en seulement ôtant de sa vue ses symboles. La masse a des difficultés avec les symboles, elle oscille entre l'imaginaire et le réel, c'est à dire dans les lieux de la mort et de la destruction.
Elle croit, elle a la foi, et la foi n'existe qu'à être partagée, développée, transmise au prix du recul qu'exige un début de connaissance.
Que des choses aussi complexes que le rapport à l'autre, historiquement ancré et causant répétitivement des maux moraux et physiques ne puisse être traité qu'à coup de dons, de déni chronique et de destruction des traces ostensibles ne laisse pas bien augurer pour la suite.
Les temps sont au totalitaire. On a beau se pincer, c'est une évidence. Et en heurtant uniquement, au niveau symbolique et politique, des ventres mous sans conviction ni principes, il y a de grandes "chances" que cette rigidification de la pensée en dogme, ne transforme ce même présent en délire. dans une binarisation du bien et du mal accompagnée de tous les bûchers qu'elle peut allumer dans un investissement passionnel d'un passé qui, de toute façon, EST présent qu'on le veuille ou non et est accompagné de la réalité qui lui est inhérente d'une succession générationnelle qui ne peut se rompre qu'à s'abandonner elle-même en lâchant le lien qui attache le passé à ce qui fonde le présent et ce quelle que soit l'histoire,
La masse, c'est assez connu, est bête et violente. Et l'individu que ce début de siècle a fécondé est fils de la masse. Il est diaphane et transparent, il est recroquevillé dans l'agir et le passage à l'acte, il est amnésique et jouisseur. Il est le fruit d'une idéologie de l'instant qui n'a pas pris le temps d'expliquer que justement ça n'existe pas "l'instant", et que la seule liberté qu'on puisse tenter de façonner, c'est celle de se détacher, pas de s'aliéner à ce qui constituerait le mirage de vérité tenu dans l'émotion collective : distance critique et lectures. Pas d'autre choix pour ne pas être englouti dans des actions, fussent-elles médiatiques uniquement, qui fleurent bon le sang et le meurtre.
Mais quand des individus, censés incarner eux le mouvement vers la justice, censés dénoncer les pratiques décadentes du néolibéralisme, les arnaques globales gigantesques, censés donc éclairer ces masses, sont incapables de savoir simplement ce qu'ils disent, on a toutes les raisons d'être plus qu'inquiets.
Tout le monde connait Michael Moore, il a fait un excellent travail pour la conscience politique de son pays, du moins pour ceux qui étaient déjà convaincus. Happé par la férocité militante de BLM et le vent d'inquisition qui souffle fort depuis quelques temps sur les crânes fatigués de l'Occident, il s'"attaque" donc à Christophe Colomb. Enfin, à une statue de Colomb, ce qui, pour cette nation pétrie de disneyisme, est la même chose. Et les raisons qu'il donne à cette descente nécessaire vers une "Nouvelle Norme " (les majuscules et leur emphase ne présagent rien de bon quand aux méthodes adoptées pour "normer") sont simplement aberrantes d'inculture à un point presque tragique et de méconnaissance quasi instituée comme outil d'accès à la vérité collective.
Donc :
1/ Christophe Colomb, n' a pas découvert "son" Amérique, et jusqu'à sa mort, il était persuadé d'avoir enfin trouvé une voie vers les Indes.
2/ Christophe Colomb n'était pas "Italien " mais Génois, l'Italie n'ayant acquis son unité nationale qu'en 1861 avec le Risorgimento.
3/ Ce n'est pas au nom de l'Italie qui n'existait pas qu'il a traversé l'océan Atlantique mais au nom d'Isabelle la Catholique et Louis d'Aragon, tous deux reine et roi d'Espagne.
4/ Il est IMPOSSIBLE de se référer à sa démarche de découverte sans l'inclure dans quelque chose qui nous dépasse complètement mais dont la négligence amène les saccages à répétition qui caractérisent notre époque béotienne. Les 15 ièmes et 16 iémes siècles sont encore profondément religieux. Qu'est-ce à dire ? Que nous ne pouvons pas lier ces aventures, qui, quelles qu'elles soient ont AUSSI créé la réalité historique de l'Amérique telle qu'elle EST, et d'une autre manière modifié également l'Europe pour lui donner sa texture actuelle, c'est à dire en rendant ceux qui y vivent redevables d'une manière ou d'une autre à cette découverte-conquête, uniquement à l'appât du gain. Il faut pour se faire une idée du niveau d'imprégnation religieuse de la vie quotidienne de TOUTE la société, des rapports sociaux et humains, lire par exemple Denis Crouzet, il faut aussi se référer à l'absolue certitude que l'imaginaire chrétien véhicule d'ÊTRE la seule religion possible avec donc, tout le travail de missionnariat qui est inhérent à ces conquêtes et aussi sinon plus ancré que la recherche de trésors.
Il est évident que de juger les attitudes offensives et conquérantes, les massacres avec des repères moraux contemporains ne peut que mener à une impasse et à d'autres sortes de massacres.
Il faut remettre ce contact avec l'altérité dans le long et interminable travail de l'humain pour se savoir. La controverse de Valladolid est le témoignage d'une partie de ce travail, un moment de ce parcours douloureux qui est aussi un remaniement des repères moraux et éthiques d'une civilisation. Condamner, avec nos outils mentaux et nos valeurs qui elles non plus, malgré tout le temps passé, les révolutions, l'implantation de ce qu'on a qualifié de Démocratie, ne sont pas immuables ni unanimement partagées, ce qui en montre la vanité, des actions prédatrices qui sont partie prenante de notre histoire c'est négliger dans un auto-centrement narcissique mortifère pour le recul et la capacité d'analyse d'une "bonne" intelligence la foncière relativité des repères socioculturels humains, depuis toujours et la façon toujours mouvante de considérer l'autre, la mort, le sexe.
N'oublions pas à titre d'exemple de la variabilité des sensibilités et des critères moraux, que les premiers chrétiens qui s'aventurèrent à tenter de convertir les tribus germaniques aux bienfaits du Catholicisme se sont heurtés à un obstacle majeur : il n'y avait pas de place dans les représentations ni les critères du bien pour quelque chose comme la "charité" et le " pardon".EG
Commentaire de M. Moore : "Quand les Canadiens entrent aux USA par le détroit du tunnel de Windsor, ils se sont vus pendant de nombreuses années salués par Christophe Colomb,jusqu'à la semaine dernière, debout sur sonpiédestal et regardant en le remerciant Walmart. Le maire l'a fait ôter. Il ne nous manquera pas. Lisez la véritable histoire des ravages commis par Colomb. Si nous voulons honorer de grands italiens-américains, construisons une statue à De Vito, DeVito, DeNiro, LaGuardia, Pacino, Dr. Fauci, Madonna, Tarantino, Pelosi, Sacco & Vanzetti, Zamboni, Sony Bono oo Francis Ford Coppola. Colomb ( et Andrew Jackson) étaient de véritables tueurs. La Nouvelle Norme n'honorera plus des chefs génocidaires. Ils vont dans les poubelles de l'histoire !"
"When Canadians enter the United States through the Detroit-Windsor Tunnel, they have been, for many years, greeted by Christopher Columbus who, until last week, stood atop this pedestal, looking like a greeter at Walmart. The mayor has had him removed. He will not be missed. Read the true story of the havoc Columbus wreaked. If we want to honor great Italian Americans, then let’s erect statues of DeVito, DeNiro, LaGuardia, Pacino, Dr. Fauci, Madonna, Tarantino, Pelosi, Sacco & Vanzetti, Zamboni, Sony Bono or Francis Ford Coppola. Columbus (and Andrew Jackson), these guys were real killers. The New Normal will no longer honor genocidal leaders. To the dustbin of history they go!"
Tout le monde connait Michael Moore, il a fait un excellent travail pour la conscience politique de son pays, du moins pour ceux qui étaient déjà convaincus. Happé par la férocité militante de BLM et le vent d'inquisition qui souffle fort depuis quelques temps sur les crânes fatigués de l'Occident, il s'"attaque" donc à Christophe Colomb. Enfin, à une statue de Colomb, ce qui, pour cette nation pétrie de disneyisme, est la même chose. Et les raisons qu'il donne à cette descente nécessaire vers une "Nouvelle Norme " (les majuscules et leur emphase ne présagent rien de bon quand aux méthodes adoptées pour "normer") sont simplement aberrantes d'inculture à un point presque tragique et de méconnaissance quasi instituée comme outil d'accès à la vérité collective.
Donc :
1/ Christophe Colomb, n' a pas découvert "son" Amérique, et jusqu'à sa mort, il était persuadé d'avoir enfin trouvé une voie vers les Indes.
2/ Christophe Colomb n'était pas "Italien " mais Génois, l'Italie n'ayant acquis son unité nationale qu'en 1861 avec le Risorgimento.
3/ Ce n'est pas au nom de l'Italie qui n'existait pas qu'il a traversé l'océan Atlantique mais au nom d'Isabelle la Catholique et Louis d'Aragon, tous deux reine et roi d'Espagne.
4/ Il est IMPOSSIBLE de se référer à sa démarche de découverte sans l'inclure dans quelque chose qui nous dépasse complètement mais dont la négligence amène les saccages à répétition qui caractérisent notre époque béotienne. Les 15 ièmes et 16 iémes siècles sont encore profondément religieux. Qu'est-ce à dire ? Que nous ne pouvons pas lier ces aventures, qui, quelles qu'elles soient ont AUSSI créé la réalité historique de l'Amérique telle qu'elle EST, et d'une autre manière modifié également l'Europe pour lui donner sa texture actuelle, c'est à dire en rendant ceux qui y vivent redevables d'une manière ou d'une autre à cette découverte-conquête, uniquement à l'appât du gain. Il faut pour se faire une idée du niveau d'imprégnation religieuse de la vie quotidienne de TOUTE la société, des rapports sociaux et humains, lire par exemple Denis Crouzet, il faut aussi se référer à l'absolue certitude que l'imaginaire chrétien véhicule d'ÊTRE la seule religion possible avec donc, tout le travail de missionnariat qui est inhérent à ces conquêtes et aussi sinon plus ancré que la recherche de trésors.
Il est évident que de juger les attitudes offensives et conquérantes, les massacres avec des repères moraux contemporains ne peut que mener à une impasse et à d'autres sortes de massacres.
Il faut remettre ce contact avec l'altérité dans le long et interminable travail de l'humain pour se savoir. La controverse de Valladolid est le témoignage d'une partie de ce travail, un moment de ce parcours douloureux qui est aussi un remaniement des repères moraux et éthiques d'une civilisation. Condamner, avec nos outils mentaux et nos valeurs qui elles non plus, malgré tout le temps passé, les révolutions, l'implantation de ce qu'on a qualifié de Démocratie, ne sont pas immuables ni unanimement partagées, ce qui en montre la vanité, des actions prédatrices qui sont partie prenante de notre histoire c'est négliger dans un auto-centrement narcissique mortifère pour le recul et la capacité d'analyse d'une "bonne" intelligence la foncière relativité des repères socioculturels humains, depuis toujours et la façon toujours mouvante de considérer l'autre, la mort, le sexe.
N'oublions pas à titre d'exemple de la variabilité des sensibilités et des critères moraux, que les premiers chrétiens qui s'aventurèrent à tenter de convertir les tribus germaniques aux bienfaits du Catholicisme se sont heurtés à un obstacle majeur : il n'y avait pas de place dans les représentations ni les critères du bien pour quelque chose comme la "charité" et le " pardon".EG
Commentaire de M. Moore : "Quand les Canadiens entrent aux USA par le détroit du tunnel de Windsor, ils se sont vus pendant de nombreuses années salués par Christophe Colomb,jusqu'à la semaine dernière, debout sur sonpiédestal et regardant en le remerciant Walmart. Le maire l'a fait ôter. Il ne nous manquera pas. Lisez la véritable histoire des ravages commis par Colomb. Si nous voulons honorer de grands italiens-américains, construisons une statue à De Vito, DeVito, DeNiro, LaGuardia, Pacino, Dr. Fauci, Madonna, Tarantino, Pelosi, Sacco & Vanzetti, Zamboni, Sony Bono oo Francis Ford Coppola. Colomb ( et Andrew Jackson) étaient de véritables tueurs. La Nouvelle Norme n'honorera plus des chefs génocidaires. Ils vont dans les poubelles de l'histoire !"
"When Canadians enter the United States through the Detroit-Windsor Tunnel, they have been, for many years, greeted by Christopher Columbus who, until last week, stood atop this pedestal, looking like a greeter at Walmart. The mayor has had him removed. He will not be missed. Read the true story of the havoc Columbus wreaked. If we want to honor great Italian Americans, then let’s erect statues of DeVito, DeNiro, LaGuardia, Pacino, Dr. Fauci, Madonna, Tarantino, Pelosi, Sacco & Vanzetti, Zamboni, Sony Bono or Francis Ford Coppola. Columbus (and Andrew Jackson), these guys were real killers. The New Normal will no longer honor genocidal leaders. To the dustbin of history they go!"