Ses vêtements originaux, «non genrés et écoresponsables , s’arrachent nous dit Le Figaro culture.
Ce qui sépare peut-être les générations dans leur crédit accordé aux spasmes de l'air du temps, c'est la capacité, encore vaillante pour les vieux, à détecter des contradictions foncières dans le filet idéologique du progressisme.
Il n'y a plus de "de deux choses l'une" possible puisque des caractéristiques, disons, militantes peuvent cohabiter au sein de cette même idéologie tout en exhibant une incompatibilité foncière : nous avons donc, quelque part dans la "sphère" progressiste, des hommes qui, tout pénétrés de la catéchèse genriste, s'obstinent à démontrer l'erreur que leur corps a commis en leur offrant une jolie bite et ses accessoires, et cherchent avec passion à réparer les facéties de la "nature" en la parant de tous les attributs classiques de ce qu'on a encore coutume de considérer comme " féminin", maquillage, ongles, robes strass, tout le pataquès supposé faire comme si et suffire à prouver ( à qui ?) comme ils ont tout compris à ce qu'est " la" femme. Jusqu'à affirmer mériter cette appellation plus que celles, les fainéantes, qui n'ont jamais eu à se défoncer aux hormones ni à s'écraser les parties génitales pour qu'on parle d'elles en disant "elle ". On doit tout de même s'interroger sur cette obsession du travestissement, de la dorure poussée jusqu'à la caricature qui serait le seul moyen de montrer cette sus-dite féminité pourtant décrite dans le bréviaire comme une évidence "ressentie" mais sans cesse à prouver avec parfois des moyens plus adaptés à la boucherie qu'à l'accès à la grâce.
Là donc, il faut montrer, se montrer, se démontrer, se revendiquer, se sentir blessé lorsque les effets de nibards tombent à l'eau ou sont "misgenrés" par le pompiste, en s’accoutrant de tous les gadgets prisés par les femmes ou du moins par les fantasmes les déshabillant.
Pour être un transgenre, sortir, jusqu'à l'absurde, la panoplie absolument genrée.
Mais, dans le même temps, contradiction de tout ce fatras oblige, ce qui est requis par la gentry parisienne pour ouvrir sa carrière au monde de la mode, c'est de créer des vêtements où cet abus de falbalas réservé aux filles soit liquidé comme sexiste et mal venu pour l'inclusion, au profit d'une vêture qui ne montre rien de ce qu'on attend pour savoir à quoi on s'identifie pour le moment. Vêture ainsi supposée non genrée qui va au fond, même si personne ne le remarque plus, ayant évacué toute ses capacités de mémoire, tout bonnement être stylée aux grands classiques de ce qu'offre la mode vestimentaire d'essentiellement mâle dans la vague maintenant ancienne et toujours égale à elle-même dans la morosité esthétique et l'uniformité du "casual" importé d'Amérique.
On ne sort plus des vagues de la propagande et du prosélytisme queer qui ont été les marques de fabrique des "Jeux" , parce que cette marque doit s'imposer coûte que coûte, là au sens premier et métaphorique du terme, à toute la masse de ceux qui s'obstinent à savoir qu'il n'y a que deux choix, et qu'après c'est juste une affaire de décor.