8.18.2018

NOTES Pouvoir. Image de soi, discours sur soi

En politique, le discours du maître peut se traduire par le fait qu'il y a un maître, et que ce maître agit à partir de là [S1] : c'est toujours imaginaire, mais ça a des effets très réels ! Pour le dire autrement : un roi qui se prend pour un roi, c'est une catastrophe, ça veut dire que c'est quelqu'un qui s'imagine vraiment qu'il est le S1.

https://ephep.com/fr/content/conf-ecrite/stephane-thibierge-symbolique-reel-imaginaire-elements-5 


Je n'ai pas le temps de développer, mais je l'avais fait dans un cours, je crois l'année dernière, mais quand ces conditions de la parole ne sont pas à l'œuvre, ce qui se passe immédiatement dans une société ou entre des sociétés différentes, c'est que l'autre devient insupportable. Pourquoi ? Parce que comme il n'y a pas de distinction des places, eh bien la place qu'il occupe est forcément la mienne ; du coup mon rapport à lui sera un rapport persécutif ou meurtrier, et en tout cas ségrégatif.


Denis Duclos De la civilité

"   Ordre conversationnel, juridique, mercantile, ( conversation, chez des auteurs libéraux comme Hackerman, Fukuyama Ferry)  supposée être le pendant civilisé à la sauvagerie et à la violence personnelle. 
Le pouvoir se réalise aors par l'étouffement raisonné de l'action.

Dans le " tout-discours ", tout fait de la vie doit être redoublé par un code normatif, tout doit être parlé et déterminé
Cybernétique régulatrice, grille disciplinante mimant l'ordre symbolique en l'attribuant à la nome affichée, au rituel ou à l'institution p.157.158

Casuistique de la faute au XII ième siècle, parler de soi équivaut à une confession, s'exprimer à la première personne est plus   une mise en conformité qu'une expression originale de soi ' cf  "l'Individu au Moyen âge)



Si une forme de conclusion devait se déduire de cette analyse, ce serait celle d'un nécessaire " sacrifice d'une illusion" ( Denis Duclos de la civilité p.253) pour autant que la certitude d'un " individu" possible, c'est à dire le mythe de sa possible liberté de choix et de son emprise sur sa volonté sensée être l'élément essentiel du devenir. 



« Il n’y a pas de concept simple. Tout concept a des composantes et se définit par elles [...] Évidemment, tout concept a une histoire, bien que cette histoire soit en zigzag, qu’elle passe au besoin par d’autres problèmes, ou sur des plans divers [...] Mais un concept a un devenir qui concerne cette fois son rapport avec des concepts situés sur un même plan. Ici, les concepts se raccordent les uns avec les autres, se recoupent les uns les autres, coordonnent leurs contours, composent leurs problèmes respectifs, appartiennent à la même philosophie, même s’ils ont des histoires différentes  [1][1]  - Gilles DELEUZE et Félix GUATTARI, Qu’est-ce que.... »- Gilles DELEUZE et Félix GUATTARI, Qu’est-ce que la philosophie ?, Paris, Éd. de Minuit, 1991, p. 21-23.

 

Ce qui ne nous tue pas ... N°2