9.15.2018

Inclusion par force exclusion par raison N°3

Via Thierry Blin.
Elle, je vais l'embrasser sur la bouche...
Dans le gonflage metooist et sa suite de postures toutes plus radicales les unes que les autres, allant jusqu'à plaider pour la suppression de la grossesse pour une vraie libération des femmes, il y a avant tout, silencieux mais terrible le lien au POUVOIR, et au pouvoir à prendre contre des fantasmes jusqu'à les effacer totalement de l'espace à conquérir. Le maintien du patriarcat comme mythe, accompagné par les spasmes du genrisme, la victimisation systématique qui pourrit tout débat possible en le limitant à la binarité bonmauvais de tout totalitarisme, l'usage du mouvement pour mettre en avant des désirs glauques de puissance et un goût pour la médiatisation à n'importe quel prix, se sont accompagnés de réelles mesures de censure et de rétortion de la pensée dissidente, véhiculant à travers quelques dogmes simplets exhibés comme des évidences les shémas de la persécution, de la passivité par système imposé, la mise en place d'une vague de pudibonderie du jeu de la séduction, relégué à une forme d'emprise et de violence, encore entachée des calvinismes qui ont vu naître cette nation mais taisent leur nom. La mise en avant d'une sorte de "pureté morale" strictement féminine à faire advenir une fois l'oppression mâle proprement dénoncée châtrée, associée en fond aux revendications  laisse elle aussi à craindre le pire quant à l'objectivité des motivations. 

Dans ce chaos où une fois de plus nous n'avons pas su nous distancer pour donner à cet élan une portée critique décente, en le resituant dans un contexte historique et en pointant sa dimension idéologique déguisée, notre excitation locale sur l'écriture inclusive est une autre forme de poussée inflammatoire, relayée avec zèle et pas le moindre recul par tous les mouvements de la gaucherie bien pensante, comme si ce qui est de l'ordre d'une convention arbitraire pouvait modifier en quoi que ce soit la réalité en étant imposée comme purification a posteriori de l'histoire tout en négligeant le fait que c'est une culture où la réalité du genre grammatical ne s'applique pas qui est la voix la plus forte pour le "changement". Bref, la véhémence des débats et la relégation, ici comme dans le contexte des TERFs d'ailleurs, de toute possible contre argumentation, montre, sans doute possible, la dimension à la fois néo-puritaine et totalitariste de cette excroissance du féminisme à qui on ne peut que tourner le dos devant sa naïveté, son peu de capacité analytique et épistémique et sa violence.EG



CAUSEUR.FR
Tout le monde n'est pas ravi de me voir à l'Université d'été du féminisme

Ce qui ne nous tue pas ... N°2