La nature du traumatisme, quelle que soit son origine, brutalement physique ou morale, est d'inhiber par sa dimension annihilante et soudaine la séparation entre l'extérieur et ses possibles échos dans le Sujet. C'est, quelle qu'en soit sa forme, une intrusion massive dans tout l'individu et qui bloque tout processus d'assimilation, élaboration mentale ou ressenti émotionnel sous sa violence sans délai et sa valeur offensive.
Ce qui fait traumatisme n'est pas tant le niveau de violence impliquée, certains traumatismes peuvent n'avoir aucun aspect brutal mais sa capacité intrusive, à même d'occuper pendant un certain temps, toute la réalité psychique et émotionnelle de l'individu jusqu'à ne plus lui laisser aucune possibilité d'abréaction.
Ce qui fait traumatisme n'est pas tant le niveau de violence impliquée, certains traumatismes peuvent n'avoir aucun aspect brutal mais sa capacité intrusive, à même d'occuper pendant un certain temps, toute la réalité psychique et émotionnelle de l'individu jusqu'à ne plus lui laisser aucune possibilité d'abréaction.
Toutes les formes de traumatisme sont inscrites sur une surface blanche, où ne sont mobilisables aucune des ressources du Sujet, fussent-elles simple réponse émotionnelle, au choc subi, et ont la même capacité à ne créer un impact que sur la réalité d'un corps, brusquement arraché à sa dimension symbolique et donc incapable de donner à l'évènement aucun assise élaborative qui puisse l'intégrer dans un processus de perlaboration et donc dans une dimension temporelle.
Ce que la fixité de la répétition à ramener vers l'évènenement incessamment donne à voir, c'est la nécessité, pour ainsi dire vitale, du Sujet, de revenir sur les lieux mêmes afin de chercher cet espace réactif possible qui lui permettrait d'absorber le choc initial et de lui donner une forme, affective, émotionnelle, imaginaire, qui, en lui octroyant une consistance qui lui soit personnelle et propre le remette en route sur la voie de son appropriation.
Cette répétition est en quelque sorte la recherche inlassable de ce qui n'a pas existé mais est présent sous cette forme d'absence de trace.
La présence invasive de l'événement n'est pas assimilable, c'est à dire n'est pas soumise à un processus de mémorisation, elle garde la force implacable d'un présent éternel mais vide car désapproprié.
Cette répétition est en quelque sorte la recherche inlassable de ce qui n'a pas existé mais est présent sous cette forme d'absence de trace.
La présence invasive de l'événement n'est pas assimilable, c'est à dire n'est pas soumise à un processus de mémorisation, elle garde la force implacable d'un présent éternel mais vide car désapproprié.
C'est également, à travers la répétition des conditions du traumatisme, la recherche d'un retour à un "avant", d'un effacement du fait accompli à l'insu, au sens absolu du terme, du Sujet qui est recherché, une volonté reprise incessamment de réécrire l'histoire en en configurant les divers paramètres et en lui donnant forme humaine, c'est à dire forme narrable quelle que soit les supports de cette narration, de réinscrire ce qui a effectué une rupture dans le fil conscient de l'existence qui se déroule comme matérialisation du temps et de la présence vivante dans ce temps.
C'est aussi la recherche d'une remise en jeu de quelque chose qui puisse faire office d'expérience, c'est à dire de contenu à impliquer dans la vie elle-même du Sujet comme lui appartenant et non comme l'imposition destructrice et totale de l'intrusion du Réel.EG