Rouge à lèvres
Les femmes ont besoin lorsqu'elles sortent de porter avec elles leur petit sac, leur petite trousse, cet objet enveloppant où elles déposent ces multiples accessoires rendus fidèles qui les appuient et les confortent. Ce qu'elles promènent ainsi a toujours été catalogué, comme l'est tout ce qui touche aux femmes, comme "léger", anecdotique, effet de manche de la séduction, rendu presque obsolète par les Erynies du féminisme totalitariste, un résidu de miroir et de narcissisme là pour permettre la mise en marche des manoeuvres plus ou moins volages. On serait extrêmement surpris de constater que dans ce petit appareil de sortie, on trouvera pour chacune un monde spécifique, des couleurs spécifiques, des nécessités spécifiques, des tas de "trucs" qui cohabitent parfois depuis des décennies, de même qu'on constatera que pas un rouge à lèvres n'est sculpté de la même manière par l'usage que chaque femme en fait. Ce qui se "montre-cache" ici n'a rien d'un atout pour les atours, ce qui se montre-cache ici est une sorte de métaphore de l'absence de visibilité des organes propres à la femellité, trésor convoité, irrémédiablement secret, même pour celle qui le porte depuis sa naissance.
Ces petits sacs, petites trousses, considérés comme incarnation d'un touchant désordre spécifiquement féminin, contiennent les dessins des pulsions mystérieuses qui cyclent les femmes, qu'elles rendent, pour elles en partie et pour ceux et celles qui apprécieront lesurs traces, visibles. La dimension de rituel de ce port d'accessoire est fondamentale, c'est à la fois une ostentation et une protection, une mise en page et un fétiche. Une manière de signifier aussi que dans ce "La Femme" imaginaire, que ce qui est la teneur même de cette beauté unique de chaque femme réside dans l'inconnu et l'inatteignable, à reconstruire comme matière tangible à chaque confrontation avec le monde.EG
Ces petits sacs, petites trousses, considérés comme incarnation d'un touchant désordre spécifiquement féminin, contiennent les dessins des pulsions mystérieuses qui cyclent les femmes, qu'elles rendent, pour elles en partie et pour ceux et celles qui apprécieront lesurs traces, visibles. La dimension de rituel de ce port d'accessoire est fondamentale, c'est à la fois une ostentation et une protection, une mise en page et un fétiche. Une manière de signifier aussi que dans ce "La Femme" imaginaire, que ce qui est la teneur même de cette beauté unique de chaque femme réside dans l'inconnu et l'inatteignable, à reconstruire comme matière tangible à chaque confrontation avec le monde.EG
Série " Lipstick army"
N°8
2009
N°8
2009
the Anglo-Saxon tendency to regard a useful theory as not something that provides interesting insights, but one that must have practical applications. The elite then promote it as a distraction, and because it makes then look liberationist while they rip everyone off. ( offGuardian) comment