Le culte du fourvoiement
On peut tout de même se demander quelle est la stratégie politique sous-jacente à ce matraquage répressif quotidien et au déploiement de forces démesuré par rapport aux enjeux. La peur, oui.. pourquoi pas. L'obstination à tout foutre en l'air et à se maintenir dans une voie quasi suicidaire, même si elle peut être revendiquée comme légitime par les porte-paroles de ce régime laisse tout de même assez pantois tant les choix, les paroles, les commentaires sont à chaque fois uniquement faits, on le croirait, pour attiser les réactions de ce à quoi ils s'opposent. C'est aussi, surtout peut-être que notre Fureur, mis à part le choix de petite mafia et d'incompétences culturelles et politiques notoires qui l'entourent, a peur. oui, mais pas de ce qu'on croit. Dans tout le lexique dont la FI l'honore, il en est un qui manque, c'est celui de VENDU. Il est avant tout un sbire, un larbin, un louffia, un membre acheté par l'oligarchie internationale, acheté, c'est à dire, que, comme tout produit, il a des comptes à rendre sur ce pour quoi on l'a promu à cette place. Il a des comptes à rendre sur les mesures de totale privatisation des biens publiques qu'il avait comme mission de liquider dans leur entièreté, et sur le basculement d'une république démocratique en système de répression aveugle, manipulée par quelques ploutocrates. Et il risque très gros si il échoue, c'est à dire que non seulement ses créanciers lui fermeront une fois pour toute les portes du monde du pouvoir public mais qu'il se verra interdit de revolving door, cette solution à laquelle toute l'Europe est condamnée et qui met et remet en place toujours les mêmes, en gouvernance ou en membres de corporations et de l'empire financier international comme c'est la règle pour tous les carriéristes de Bruxelles. Il n'aura plus de place nulle part, de place symboliquement puissante s'entend, c'est à dire reconnue au Golgotha des grandes messes néolibérales où tout le monde se connait, se reconnait, vit et s'enrichit ensemble et agit de concert dans l'éviction ou le choix de ses membres. Il ne peut donc QUE s'enfermer dans sa posture de gestion ou d'indigestion de crise parce qu'il n'a aucun autre choix, surveillé de si près qu'il est par ses sponsors. Avec son " Nu smile " et ses accès de loggorhée, il n'est qu'un petit calibre, avec un pathos narcissique parfaitement à l'image des dérives philosophiques et morales de cette idéologie de la combustion, c'est à dire sans culture, complètement inondé par sa propre image et sa jouissance à écouter sa propre voix mais il est tout sauf un stratège, il n'exerce pas un pouvoir, on le lui a offert en échange d'un contrat mais comme tout est médicocrisé et rendu précaire et superficiel dans ce mouvement incessant vers le changement du néolibéralisme, il n'a pas même, au fond, d'idéologie, à part les premières lignes apprises par coeur et dédiées à la méritocratie et aux critères du succès, inscrites sur les Evangiles du libre échange.EG