
D'un colon à l'autre
A rester les dents plantées dans le post-colonialisme sous la forme d'une rancoeur indélébile et d'une dette symbolique et réelle insolvable impossible à régler pour combler le débit de l'histoire, il n'a pas été vu ni anticipé que le travail de stabilisation politique et l'élimination des divers pantins plus ou moins sanguinaires devaient passer par la prise en main par les jeunes adultes de leur "identité ", non pas sous la forme d'une plainte récurrente vécue et revendiquée comme une identité "contre" la blanchitude et ses appétits mais comme une identité à construire sans elle. une telle construction indépendante doit faire le travail d'éliminer les fantasmes de vie facile et de succès octroyés par le vieux continent et par la validation groupale que le fait de réussir le passage procure,
L'effet de miroir inamovible qu'entraîne la posture victimaire comme seule garante d'une identité, individuelle, collective, politique ou autre génère une aliénation qui étouffe dans l'oeuf toute démarche créatrice autonome, tous les actes posés étant des réactions et non des actions. Les grands laudateurs des migrations sauvages sans en avoir conscience maintiennent la relation infantilisante que ce reflet de soi pris dans la vitre de l'Occident génère, fascination et culpabilité, mirage et possession.
A rester les dents plantées dans le post-colonialisme sous la forme d'une rancoeur indélébile et d'une dette symbolique et réelle insolvable impossible à régler pour combler le débit de l'histoire, il n'a pas été vu ni anticipé que le travail de stabilisation politique et l'élimination des divers pantins plus ou moins sanguinaires devaient passer par la prise en main par les jeunes adultes de leur "identité ", non pas sous la forme d'une plainte récurrente vécue et revendiquée comme une identité "contre" la blanchitude et ses appétits mais comme une identité à construire sans elle. une telle construction indépendante doit faire le travail d'éliminer les fantasmes de vie facile et de succès octroyés par le vieux continent et par la validation groupale que le fait de réussir le passage procure,
L'effet de miroir inamovible qu'entraîne la posture victimaire comme seule garante d'une identité, individuelle, collective, politique ou autre génère une aliénation qui étouffe dans l'oeuf toute démarche créatrice autonome, tous les actes posés étant des réactions et non des actions. Les grands laudateurs des migrations sauvages sans en avoir conscience maintiennent la relation infantilisante que ce reflet de soi pris dans la vitre de l'Occident génère, fascination et culpabilité, mirage et possession.
La perspective post-coloniale est une prison. Ceux qui sont plus ou moins partis, tout en maintenant des pressions économiques et surtout décisionnelles féroces sur place et en les voilant sous les oripeaux de l'humanitaire renvoient une image de perdition aux spectateurs européens consternés et toujours près par acquis de conscience à cracher dans le bassinet. Ils ont surtout permis de cacher les vertiges de la corruption locale et le fait que rien de politique au sens premier ne pouvait émerger du chaos laissé et entretenu sur place par les acteurs de la libération eux-mêmes.
Qu'il demeure des traces indélébiles de toute période de mise sous tutelle, culturelle, politique, institutionnelle d'un pays par un autre est certainement un fait dont les effets sur la maturation politique sont à sonder.
Mais, comme depuis toujours, le temps ne peut rien sans les mouvements des esprits et l'immobilisation, fût-elle enfouie sous une radicalisation revancharde et militante ne sera jamais la garantie de la mise en route de réponses locales, créatives, autonomes aux situations vécues sur place.
Le post-colonialisme et l'identitarisme qu'il traîne derrière lui est une idéologie de l'échec, chéri, adulé, tout couvert des stigmates de l'injustice et de la souffrance passés, justificateurs de toute passivité et de toute incapacité à chercher, trouver, créer des attitudes et des perspectives propres au contexte spécifique de chaque situation. Il est, autrement dit, aux antipodes de tout ce qu'on peut espérer ou attendre des énergies spécifiques aux révolutions. L'attachement reste aussi invalidant dans les vibrations de la soumission que dans celles de la révolte. Comment exister quand la seule référence est celle d'un pouvoir CONTRE lequel s'insurger ? Il n'existe pas d'issue aux postures victimaires, elles ne survivent qu'en instituant l'une des parties dans le statut parasite. Jouissance des gémissements, des affects débordant d'exaltation qui savent toujours à qui s'adresser, comme on s'adresse à Dieu quand on a peur de la solitude irrévocablement liée au choix.
Le fait que se succèdent ainsi toutes les emprises internationales possibles avec toutes les conséquences qu'elles génèrent pour maintenir une situation à l'identique tout en se donnant l'illusion du changement devrait éveiller les doutes, amener à se demander si la voie de l'aliénation est celle qui a été imposée ou celle qui a été, plus ou moins consciemment, choisie comme une façon de ne pas avoir à choisir.
La pitié est un poison violent, la compassion est un poison violent, le travail des ONGs dites humanitaires, sans même prendre en compte les scandales financiers, corruption structurelle et autres passe-droits instaurés comme pratiques traditionnelles et pouvant s'afficher en toute impunité est un poison violent.
Qu'il demeure des traces indélébiles de toute période de mise sous tutelle, culturelle, politique, institutionnelle d'un pays par un autre est certainement un fait dont les effets sur la maturation politique sont à sonder.
Mais, comme depuis toujours, le temps ne peut rien sans les mouvements des esprits et l'immobilisation, fût-elle enfouie sous une radicalisation revancharde et militante ne sera jamais la garantie de la mise en route de réponses locales, créatives, autonomes aux situations vécues sur place.
Le post-colonialisme et l'identitarisme qu'il traîne derrière lui est une idéologie de l'échec, chéri, adulé, tout couvert des stigmates de l'injustice et de la souffrance passés, justificateurs de toute passivité et de toute incapacité à chercher, trouver, créer des attitudes et des perspectives propres au contexte spécifique de chaque situation. Il est, autrement dit, aux antipodes de tout ce qu'on peut espérer ou attendre des énergies spécifiques aux révolutions. L'attachement reste aussi invalidant dans les vibrations de la soumission que dans celles de la révolte. Comment exister quand la seule référence est celle d'un pouvoir CONTRE lequel s'insurger ? Il n'existe pas d'issue aux postures victimaires, elles ne survivent qu'en instituant l'une des parties dans le statut parasite. Jouissance des gémissements, des affects débordant d'exaltation qui savent toujours à qui s'adresser, comme on s'adresse à Dieu quand on a peur de la solitude irrévocablement liée au choix.
Le fait que se succèdent ainsi toutes les emprises internationales possibles avec toutes les conséquences qu'elles génèrent pour maintenir une situation à l'identique tout en se donnant l'illusion du changement devrait éveiller les doutes, amener à se demander si la voie de l'aliénation est celle qui a été imposée ou celle qui a été, plus ou moins consciemment, choisie comme une façon de ne pas avoir à choisir.
La pitié est un poison violent, la compassion est un poison violent, le travail des ONGs dites humanitaires, sans même prendre en compte les scandales financiers, corruption structurelle et autres passe-droits instaurés comme pratiques traditionnelles et pouvant s'afficher en toute impunité est un poison violent.
Tous les mouvements de surface destinés à "réparer" de l'extérieur, somettant à des dépositaires extérieurs ce qui doit se savoir dans des interventions déracinées supposées bienfaisantes mais dans une méconnaissance totale des enjeux et des réalités locales sont des artifices, dorés mais mortels.
La dynamique mortifère de l'"aide", clivant sans issue possible ceux qui sont supposés "donner", déterminant quoi, comment, pourquoi et à qui le faire et ceux qui dans la situation de seuls récepteurs, infantilisés donc, reçoivent ces dons passivement, identifie les parties comme structurellement, voire ontologiquement hiérarchisées et ne peut pas ouvrir de porte sur ce qui présiderait à un changement dans la manière de considérer le rapport à la réalité et les bénéfices réels ou secondaires propres à chacune d'entre elles.
Nous sommes face à ce qui s'entretient en produisant sa propre logique au sein des réalités tangibles comme au sein d'un état d'esprit immuable mais radicalement pathogène dans l'aliénation qu'il engendre et faussé quant à ses effets.EG