Les temps de passage au pilon de la meute.
Les employés d'Hachette USA ont décidé de quitter ,"walk-out", leur lieu de travail pour s'opposer à la publication par leur maison d'édition du dernier livre de Woody Allen.
On assiste de plus en plus ostensiblement à l'effet de masse d'une justice populaire qui aurait en ses mains les clefs du bien et du mal et pourrait librement décider de comment, sur quoi et qui exercer le couperet de la vengeance.
Au nom de qui dans ce contexte, reste sans réponse, dans une sorte de face à face imaginaire sans issue coupable/victime si tant est qu'une des fonctions de la justice dans un cadre institutionnalisé est justement de rompre cette forme de fascination réciproque et de s'exercer toujours au nom d'un Tiers.
Qui pourra douter de ce vers quoi cette pratique auto-justicière tend ?
Qui pourra douter du fait que ce type d'intervention bien au-delà d'un règlement de compte dont on ne connaît pas vraiment le contenu ni la finalité sauf qu'il est supposé "devoir" s'exercer, est la porte ouverte aux censures permanentes des vies, des pensées, des productions sous toutes leurs formes, étranglées par les carcans des postures "décentes " dont on sait pourtant ou du moins dans ce contexte dont on DEVRAIT savoir relativiser les valeurs comme historiques et donc nécessairement changeantes, et non soumises à une sorte d'essentialisme an-historique qui les rendraient immuables et comme éternelles a posteriori et dont les critères actuels devraient finir par la force par s'imposer même au passé. Valeurs et limites dont on sait aussi qu'elles sont éminemment flexibles en fonction de l'esprit du temps qui les génèrent.
Là, c'est la possibilité d'une mouvance, d'une évolution, d'un changement dans les mœurs elles-mêmes qui sont avec toute la violence sous-jacente, bouclés sur eux-mêmes par un tort qui devrait être constamment redressé par la vox populi radicalisée au progressisme vengeur et par ceux qui en son sein hurlent le plus fort.
On peut aisément imaginer la présence en arrière plan d'une égérie post-féministe, agissant de toute bonne foi, c'est à dire avec ce que ces mêmes temps semblent cautionner sans même discuter, au nom d'hypothétiques "femmes" dont elle a décidé d'endosser le destin universellement sans vraiment leur demander leur avis, qui de toute façon n'a aucune forme d'importance face à la cause et brandissant les armes du bon droit, celui de sanctionner, sévir, punir, blâmer, réprimer, corriger face à la foule de ses collègues un peu perplexes et hésitants mais désirant avant tout montrer leur soutien à la victime fétichisée dont l'ombre plane au-dessus des têtes partout et tout le temps, et qui transforme dans le mouvement mimétique de toute foule, un simple questionnement en sacerdoce collectif.
Qui pourra nier que les temps présents et à venir seront particulièrement sombres pour la nécessaire ouverture des esprits à la relativité, à la créativité bienvenue et acceptée sous TOUTES ses formes et à la nécessité de se situer ,quoi qu'on puisse en penser, hors du champ d'action de la loi , applicable non dans l'absolu mais à un certain moment et dans certaines circonstances, pour qu'elle s'exerce et que ses décisions soient a priori respectées simplement parce qu'elle est , simplement comme liant social et comme aboutissement, la loi.EG
Les employés d'Hachette USA ont décidé de quitter ,"walk-out", leur lieu de travail pour s'opposer à la publication par leur maison d'édition du dernier livre de Woody Allen.
On assiste de plus en plus ostensiblement à l'effet de masse d'une justice populaire qui aurait en ses mains les clefs du bien et du mal et pourrait librement décider de comment, sur quoi et qui exercer le couperet de la vengeance.
Au nom de qui dans ce contexte, reste sans réponse, dans une sorte de face à face imaginaire sans issue coupable/victime si tant est qu'une des fonctions de la justice dans un cadre institutionnalisé est justement de rompre cette forme de fascination réciproque et de s'exercer toujours au nom d'un Tiers.
Qui pourra douter de ce vers quoi cette pratique auto-justicière tend ?
Qui pourra douter du fait que ce type d'intervention bien au-delà d'un règlement de compte dont on ne connaît pas vraiment le contenu ni la finalité sauf qu'il est supposé "devoir" s'exercer, est la porte ouverte aux censures permanentes des vies, des pensées, des productions sous toutes leurs formes, étranglées par les carcans des postures "décentes " dont on sait pourtant ou du moins dans ce contexte dont on DEVRAIT savoir relativiser les valeurs comme historiques et donc nécessairement changeantes, et non soumises à une sorte d'essentialisme an-historique qui les rendraient immuables et comme éternelles a posteriori et dont les critères actuels devraient finir par la force par s'imposer même au passé. Valeurs et limites dont on sait aussi qu'elles sont éminemment flexibles en fonction de l'esprit du temps qui les génèrent.
Là, c'est la possibilité d'une mouvance, d'une évolution, d'un changement dans les mœurs elles-mêmes qui sont avec toute la violence sous-jacente, bouclés sur eux-mêmes par un tort qui devrait être constamment redressé par la vox populi radicalisée au progressisme vengeur et par ceux qui en son sein hurlent le plus fort.
On peut aisément imaginer la présence en arrière plan d'une égérie post-féministe, agissant de toute bonne foi, c'est à dire avec ce que ces mêmes temps semblent cautionner sans même discuter, au nom d'hypothétiques "femmes" dont elle a décidé d'endosser le destin universellement sans vraiment leur demander leur avis, qui de toute façon n'a aucune forme d'importance face à la cause et brandissant les armes du bon droit, celui de sanctionner, sévir, punir, blâmer, réprimer, corriger face à la foule de ses collègues un peu perplexes et hésitants mais désirant avant tout montrer leur soutien à la victime fétichisée dont l'ombre plane au-dessus des têtes partout et tout le temps, et qui transforme dans le mouvement mimétique de toute foule, un simple questionnement en sacerdoce collectif.
Qui pourra nier que les temps présents et à venir seront particulièrement sombres pour la nécessaire ouverture des esprits à la relativité, à la créativité bienvenue et acceptée sous TOUTES ses formes et à la nécessité de se situer ,quoi qu'on puisse en penser, hors du champ d'action de la loi , applicable non dans l'absolu mais à un certain moment et dans certaines circonstances, pour qu'elle s'exerce et que ses décisions soient a priori respectées simplement parce qu'elle est , simplement comme liant social et comme aboutissement, la loi.EG