Ce qu'on appelle, comme d'une sorte de commun accord dont on aurait mal ou pas défini les clauses, "la vieillesse" bénéficie dans le monde occidental d'une sorte d'impunité disons...morale.
Une forme de déresponsabilisation accordée d'emblée qui nie le poids d'implication personnelle que tout propos est supposé entrainer pour le Sujet.
C'est un temps, un moment de la vie, mal bordé en fait en ses débuts, où s'opère une sorte d'infantilisation de la parole qui à la fois dédouane celui ou celle qui l'émet de toute réelle conséquence envisageable et octroie à son interlocuteur la possibilité de ne pas devoir la prendre en compte "vraiment", c'est à dire comme la manifestation d'un point de vue ou d'une attitude qui pourrait trouver un écho d'égal à égal, évidemment avec les réserves nécessaires à l'égard des aspects utopiques inclus dans cette hypothétique parité de posture partagée dans les discours.
Une forme de déresponsabilisation accordée d'emblée qui nie le poids d'implication personnelle que tout propos est supposé entrainer pour le Sujet.
C'est un temps, un moment de la vie, mal bordé en fait en ses débuts, où s'opère une sorte d'infantilisation de la parole qui à la fois dédouane celui ou celle qui l'émet de toute réelle conséquence envisageable et octroie à son interlocuteur la possibilité de ne pas devoir la prendre en compte "vraiment", c'est à dire comme la manifestation d'un point de vue ou d'une attitude qui pourrait trouver un écho d'égal à égal, évidemment avec les réserves nécessaires à l'égard des aspects utopiques inclus dans cette hypothétique parité de posture partagée dans les discours.
L'imagerie non pas entourant comme toute imaginerie se plaçant autour de son objet, mais ici emplissant le lieu sémantique vide de la "vieillesse" est une sorte de cumul de "en soi" qui peut sembler faire office de définition, donnant en quelque sorte les codes d'accès et qui condamne, par le poids des "valeurs-croyances"* à la fois dans les attitudes des individus concernés et dans celles en miroir de leurs interlocuteurs, une forme de fixation dans le champ de l'imaginaire ce qui n'a ainsi plus ou pas d'espace pour se matérialiser et se conscientiser comme expérience unique et strictement propre à chacun.
Quels que soient, par exemple, les propos, les attitudes, cet interlocuteur postule immédiatement une forme de phénomène d'enkystement les recouvrant en premier lieu et attribué aux changements ou aux réactions dus à cet état mal défini nommé "l'âge".
Ainsi, quelqu'un peut très bien montrer des traces de complète idiotie, ou de méchanceté résiduelle, ou d'égotisme forcené, on oublie qu'il pourrait être d'un grand enseignement de se souvenir si ces traits de caractère sont uniquement présents actuellement et le seul résultat d'un effet spécifique mais assez mal défini du "poids des ans" ou si ils ne sont qu'une forme un peu exacerbée de caractéristiques pouvant se donner libre cours mais qui existaient depuis longtemps et qui étaient en quelque sorte enrobées ou amorties dans le type de socialisation et les qualités relationnelles où naviguait la personne et dans ce que le regard de l'autre permettait alors de qualifier avec tout simplement plus de souplesse représentative.
Ainsi, quelqu'un peut très bien montrer des traces de complète idiotie, ou de méchanceté résiduelle, ou d'égotisme forcené, on oublie qu'il pourrait être d'un grand enseignement de se souvenir si ces traits de caractère sont uniquement présents actuellement et le seul résultat d'un effet spécifique mais assez mal défini du "poids des ans" ou si ils ne sont qu'une forme un peu exacerbée de caractéristiques pouvant se donner libre cours mais qui existaient depuis longtemps et qui étaient en quelque sorte enrobées ou amorties dans le type de socialisation et les qualités relationnelles où naviguait la personne et dans ce que le regard de l'autre permettait alors de qualifier avec tout simplement plus de souplesse représentative.
Cette immunité morale conférée à la vieillesse fonctionne également en une forme d'auto-attribution non formulable mais tangible d'un droit à exercer ces qualités en les attribuant pour soi-même également aux limites ou aux caractéristiques de l'âge qu'on subit comme un destin par essence extérieur à soi et imposant ses lois, elles aussi non formulables mais tangibles.
"La vieillesse" est une organisation du temps attribué à l'existence où la forme de régression supposée et admise collectivement comme un état de fait permet que tout puisse se dire, et s'entendre, parole proférée non plus par un Sujet par essence seul avec lui-même face aux autres et qui leur parlerait mais émise d'un lieu mal circonscrit uniquement lié au temps et à ses " effets" supposés.
En postulant, en place d'une écoute entre alter ego, l'origine strictement conjoncturelle et naturaliste de cette parole et en négligeant ce que cette même origine permet d'annulation a priori de sa validité , chacun des interlocuteurs se coince et se protége dans la forteresse des représentations collectives, tous deux subissant l'absence de réelle mise en perspective de ce qui ressortit à la construction mentale collective et historicisée sur ce processus.
Ces représentations se voient ainsi resurgir sur les sujets eux-mêmes comme seules porteuses d'un dire partagé possible, validable et visible, faute de pouvoir aller en sonder le contenu non dans un étiquetage existentiel mais dans une continuation d'être devant comme tout processus vital au cours de l'existence de chacun se voir soumis à la perlaboration et à la métabolisation pour nourrir le champ de l'expérience partageable.
En postulant, en place d'une écoute entre alter ego, l'origine strictement conjoncturelle et naturaliste de cette parole et en négligeant ce que cette même origine permet d'annulation a priori de sa validité , chacun des interlocuteurs se coince et se protége dans la forteresse des représentations collectives, tous deux subissant l'absence de réelle mise en perspective de ce qui ressortit à la construction mentale collective et historicisée sur ce processus.
Ces représentations se voient ainsi resurgir sur les sujets eux-mêmes comme seules porteuses d'un dire partagé possible, validable et visible, faute de pouvoir aller en sonder le contenu non dans un étiquetage existentiel mais dans une continuation d'être devant comme tout processus vital au cours de l'existence de chacun se voir soumis à la perlaboration et à la métabolisation pour nourrir le champ de l'expérience partageable.
Il peut s'agir d'une sorte de vide existentiel, de blanc laissé dans l'inscription du Sujet sur le chemin de l'appropriation ininterrompue de son existence, au sens où une expérience psychique nécessairement unique et en tant que telle devant faire l'objet d'une élaboration unique elle aussi, serait rendue à proprement parlé "insignifiante" comme expérience pour la personne car investie uniquement et parasitée par un cumul de représentations figées et d'outils mentaux collectifs.
Cette forme d'occupation de Soi et de dépropriation de ce que l'expérience n'a que d'unique par cet état laissé à l'imagerie collective et aux représentations offre une sorte de laisser-passer à la plainte, puisque c'est à ce titre que l'attention est supposée se chercher, comme si une forme de responsabilité et de capacité à assumer ses propos et ses choix ne pouvait plus s'effectuer pleinement mais devait s'engouffrer dans une sorte de demande insatiable de compassion et d'écoute que seule justifierait la quantité d'années à porter sur soi.
La plainte devient le seul vecteur d'échange et d'appel à témoin, le seul accrochage à l'autre puisqu'est laissé désert ce qui devrait qualifier la parole comme venant du Sujet qui la profère et non de sa répertoriation dans une seule de ses caractéristiques, dominant d'une façon quasi totale toutes les infinies complexités et spécificités qui caractérise toute expérience. Au titre des omniprésents bien que déniés bénéfices secondaires, cette plainte investie comme un dû dans la rapport à l'autre permet d'enrober tous les traits comportementaux évoqués plus haut, tous les aléas strictement personnels, dits de caractère, de traits de personnalité qui se trouvent recouverts par le libre accès à ce qui est attendu de "la vieillesse" , matérialisé dans une capacité à pouvoir s'exprimer sans frein, recouverts dans leur soudaine légitimité par cette plainte rédemptrice, attendue par l'audience comme désignée par les cadres de pensée préétablis, au-delà de la manifestation d'un contenu envisageable sur un processus inconnu, un façon d'être répondant à cette absence de formalisation psychique de l'expérience.
Cette forme d'occupation de Soi et de dépropriation de ce que l'expérience n'a que d'unique par cet état laissé à l'imagerie collective et aux représentations offre une sorte de laisser-passer à la plainte, puisque c'est à ce titre que l'attention est supposée se chercher, comme si une forme de responsabilité et de capacité à assumer ses propos et ses choix ne pouvait plus s'effectuer pleinement mais devait s'engouffrer dans une sorte de demande insatiable de compassion et d'écoute que seule justifierait la quantité d'années à porter sur soi.
La plainte devient le seul vecteur d'échange et d'appel à témoin, le seul accrochage à l'autre puisqu'est laissé désert ce qui devrait qualifier la parole comme venant du Sujet qui la profère et non de sa répertoriation dans une seule de ses caractéristiques, dominant d'une façon quasi totale toutes les infinies complexités et spécificités qui caractérise toute expérience. Au titre des omniprésents bien que déniés bénéfices secondaires, cette plainte investie comme un dû dans la rapport à l'autre permet d'enrober tous les traits comportementaux évoqués plus haut, tous les aléas strictement personnels, dits de caractère, de traits de personnalité qui se trouvent recouverts par le libre accès à ce qui est attendu de "la vieillesse" , matérialisé dans une capacité à pouvoir s'exprimer sans frein, recouverts dans leur soudaine légitimité par cette plainte rédemptrice, attendue par l'audience comme désignée par les cadres de pensée préétablis, au-delà de la manifestation d'un contenu envisageable sur un processus inconnu, un façon d'être répondant à cette absence de formalisation psychique de l'expérience.
Parce que "vieillir" au fond, c'est comme aimer, on est en devoir d'en faire une affaire personnelle mais personne ne sait ce qu'on peut en attendre ni ce que " c'est". Le fait d'en faire une histoire déjà dite, à travers les schémas mentaux collectifs, à travers l'imaginaire social et culturel, déjà écrite dans ses tournures et ses phases, dans la forme des corps, dans les destins des comportements permet à chacun et chacune de pouvoir, si ils le souhaitent se dédouaner de nommer, de perlaborer cette expérience en la réduisant à ce que chacun et chacun est supposé en savoir.
Ce qui n'a peut-être pas été bien compris, c'est le type de rapport qu'une femme entretient avec sa propre image. Certains credo religieux, certaines postures naïves imaginent qu'il existe un lien direct entre les outils dits de " séduction" bijoux, maquillage etc. et une volonté à peine cachée de séduire le mâle en exhibant sur son corps les signes d'une disponibilité sexuelle. Il semble que ce soit une vaste erreur. Ce qu'une femme organise lorsqu'elle s'installe dans son rituel, c'est uniquement ce qu'elle cherche à projeter de sa propre image, c'est à dire que la négociation, l'élaboration par des gestes souvent ritualisés, ne s'effectue pas avec un tiers extérieur qui d'une certaine façon serait celui qui valide la possibilité d'un désir mais dans un rapport clos avec elle-même, un sorte d'examen de passage au dehors où elle est à la fois candidate et jury. D'une certaine façon, l'effet ou les effets supposés sont parfaitement accessoires, à peine preuves que la recherche du concordat a correctement abouti.
Ce ne sont pas ces signes donnés de l'extérieur qui fonctionnent comme validateurs de soi mais cet échange parfois difficile, de régulation, d'atteinte d'une sorte d'équilibre entre ce que le miroir renvoie, les gestes à effectuer pour clore le débat, atteindre un agrément qui donne le laisser-passer vers le monde.
Ce travail, car c'en est un est accompli avec tout le poids des multiples facteurs intervenant à la fois d'une façon contingente et historiquement dans cette construction et se manifeste comme un devenir permanent, un point d'achoppement jamais atteint, un débat sans issue, uniquement pondéré à l'occasion, parfois avec une sorte de jubilation identique à celle d'avoir le dernier mot dans une querelle, parfois avec une sorte d'abandon, de sensation de défaite à accepter avec une sensation de fatalité.
Il y a toujours une dimension du corps qui dans son impossible capture précède sa prise et son appartenance, un changement constant, une mouvance sans fin des cellules vers une fin mal définie mais active dans ce que le miroir sous toutes ses formes renvoie. Ce qui cherche à se colmater ainsi à force de crèmes, massages, crayons, rouge, pour n'évoquer que ce qui du corps est le plus visible immédiatement, c'est cette faille, cet espace, ce retard sans cesse devançant ce qui par les rituels de la mise en forme est fait de soi.
Ce qui n'a peut-être pas été bien compris, c'est le type de rapport qu'une femme entretient avec sa propre image. Certains credo religieux, certaines postures naïves imaginent qu'il existe un lien direct entre les outils dits de " séduction" bijoux, maquillage etc. et une volonté à peine cachée de séduire le mâle en exhibant sur son corps les signes d'une disponibilité sexuelle. Il semble que ce soit une vaste erreur. Ce qu'une femme organise lorsqu'elle s'installe dans son rituel, c'est uniquement ce qu'elle cherche à projeter de sa propre image, c'est à dire que la négociation, l'élaboration par des gestes souvent ritualisés, ne s'effectue pas avec un tiers extérieur qui d'une certaine façon serait celui qui valide la possibilité d'un désir mais dans un rapport clos avec elle-même, un sorte d'examen de passage au dehors où elle est à la fois candidate et jury. D'une certaine façon, l'effet ou les effets supposés sont parfaitement accessoires, à peine preuves que la recherche du concordat a correctement abouti.
Ce ne sont pas ces signes donnés de l'extérieur qui fonctionnent comme validateurs de soi mais cet échange parfois difficile, de régulation, d'atteinte d'une sorte d'équilibre entre ce que le miroir renvoie, les gestes à effectuer pour clore le débat, atteindre un agrément qui donne le laisser-passer vers le monde.
Ce travail, car c'en est un est accompli avec tout le poids des multiples facteurs intervenant à la fois d'une façon contingente et historiquement dans cette construction et se manifeste comme un devenir permanent, un point d'achoppement jamais atteint, un débat sans issue, uniquement pondéré à l'occasion, parfois avec une sorte de jubilation identique à celle d'avoir le dernier mot dans une querelle, parfois avec une sorte d'abandon, de sensation de défaite à accepter avec une sensation de fatalité.
Il y a toujours une dimension du corps qui dans son impossible capture précède sa prise et son appartenance, un changement constant, une mouvance sans fin des cellules vers une fin mal définie mais active dans ce que le miroir sous toutes ses formes renvoie. Ce qui cherche à se colmater ainsi à force de crèmes, massages, crayons, rouge, pour n'évoquer que ce qui du corps est le plus visible immédiatement, c'est cette faille, cet espace, ce retard sans cesse devançant ce qui par les rituels de la mise en forme est fait de soi.