Mais c’est beaucoup plus largement encore (ce n’est pas le lieu de le développer ici davantage) le sous-équipement psychique de la nouvelle génération que nous avons mis – à notre insu – au programme. Celui-ci s’infiltre dans l’existence des jeunes de manière insidieuse : la différence générationnelle ne leur apparaît plus comme allant de soi ; la mort devrait pouvoir n’être plus au programme ; la rencontre de toute limite suscite leur colère et leur violence et il faut aussitôt trouver des responsables à ce qu’ils ne peuvent vivre que sur le mode de la victimisation ; l’exigence de satisfaction est insatiable et pousse à la fuite en avant permanente, toute frustration leur paraissant intolérable ; l’immédiateté est à tous leurs programmes ; se retrouver devant leur propre énonciation ne suscite que de l’angoisse ; une décision leur apparaît comme impossible à prendre ; l’altérité leur est toujours dérangeante, blessante, voire traumatisante ; le déroulement de la temporalité n’est plus de mise, la confiance en soi leur manque toujours, la possibilité de tous les possibles leur rend le possible impossible… Bref, un ensemble de traits qui indiquent à quel point leur réalité psychique a été édifiée sur du sable, faute de la Loi sur laquelle elle aurait dû se construire. Jean Claude Lebrun dans la préface du livre de Laura Pigozzi “Les avatars d’un monde seulement maternel” Dans Périlleuse adolescence (2020), pages 7 à 12
Une enseignante de l'université d'Alberta est licenciée pour avoir dit que "le sexe biologique" est réel.
L'argument
majeur dans tous les cas de sanctions* contre
des positions divergentes ou des formulations s'éloignant de la doctrine
officielle et des diktats trans, néo-féministes, coloristes-indigénistes et
autres communautarismes est le fait que les propos tenus font courir des
risques sur le bien-être psychologique et sont "unsafe" pour les
étudiants.
Il semble avant tout nécessaire de remettre un ordre dans la hiérarchie des
valeurs de l'offre et de la demande dans le contexte des études et de préciser
une évidence : ces étudiants sont, dans ces lieux du savoir, supposés être
encore en devenir et fréquentant les institutions adéquates pour ce faire. Ils
n'ont donc a priori pas ou pas encore le pouvoir intellectuel ou culturel
d'être en mesure de critiquer ou d'annuler des contenus qui sont choisis par
leurs enseignants pour alimenter leur parcours et étayer leur future
intégration professionelle ou sociale.
Ces contenus, dans n'importe quelle matière, ont été véhiculés et reconnus
comme dignes de transmission depuis des générations et sont le miroir des
travaux effectués par leurs aînés, à la fois historiquement et dans la
dynamique de recherche contemporaine. Ils ont aussi, bien au-delà d'être
présenté par tel ou tel individu, une fonction de liant culturel, de ciment qui
permet à chacun de s'inscrire dans la durée de ce qui l'a créé et auquel, qu'il
le veuille ou non , il est redevable, le professeur étant dans ce contexte
neutralisé en tant que personne pour devenir représentant d'une perspective
institutionnelle et historique qui dépasse à la fois l'enseignant et l'élève.
Il y a dans la nature même de l'esprit scientifique une inhérente partie
critique mais il est impliqué qu'elle s'applique a posteriori ou comme base
épistémologique de travail, non avant la moindre prise de connaissance de
l'objet et de son inévitable complexité et sur un simple "effet"
produit par une idée isolée ou même un mot.
Mais ce qui apparaît de plus en plus souvent comme attitude par rapport à
cet esprit scientifique et devient une règle de fonctionnement collective,
c'est la prise d'un pouvoir de décider et de condamner sans prendre même
connaissance des contenus et sur un seul ressenti.
Il s'agit
de l'étrange développement d'une sensibilité de l'outrage et du "I was
just speaking from my heart" de Keke Palmer,
constatés parmi tant d'autres recours comme une forme de régression
intellectuelle vers la fiction d'une forme de location physiologique de
"la" vérité et qui, par tant, serait a priori incontestable.
Seule référence : l'émotion ressentie (Dans quelle mesure, par rapport à qui
et quoi ?) prise comme seul étalon de la valeur du jugement, évidemment sans
faire appel à la moindre rigueur argumentaire dialectique ni au raisonnement
qui s'effectuerait "en connaissance de cause", sachant que ce qui a
disparu des données est, justement, le recours à la connaissance pour évaluer
la cause.
Cette évolution vers ce que David Foster Wallace appelle si joliment une
"incontinence émotionnelle" généralisée des adolescents et jeunes
adultes pourrait être reliée, entre autres, au glissement progressif des
rapports au temps et à l'autorité, engloutis dans les fantasmes de jouissance
immédiate véhiculés par l'appareil médiatique et par les dogmes de l'idéologie
néo-libérale, associés à une toute-puissance vénérée de l'état de jeunesse
devenu planétairement proche d'un idéal en soi.
Quel sort peut réserver à ses enfants un monde où l'adolescence éternelle et
l'infantilisme rassemblés autour du mythe de l'enfant-roi sont les régles du
jeu ?
On trouve ici la présence d'un effondrement de la
structure symbolique et générationnelle même qui permet aux passeurs, aux adultes et ici aux enseignants,
d'avoir les moyens de s'appuyer sur le corps de l'institution à laquelle ils
appartiennent. On peut constater que dans les cas de sanction ou de
licenciement, de même que dans beaucoup de situations mettant en lice parents,
enfants et enseignants, l'institution prend immédiatement le "parti"
de l'accusation.
Cette relégation du passeur au rang d'individu, c'est à dire privé de son
appartenance symbolique à une forme de "tout" institutionnel ouvre
des bréches par lesquelles peuvent s'écouler tous les "ressentis",
les "impressions", et autres manifestations d'affect qui décalent de
l'objet du savoir et de la démarche nécessaire à son accès : temps neutre,
marqueur d'un moment de dépossession de soi en quelque sorte, qui ouvre au
champ de l'Autre, extérieur, du savoir.
Dans cette progressive acceptation de sévir sur commande en fonction d'un
"avis"subjectif accordé à l'enfant ou au jeune adulte, on peut faire
encore référence aux remarques de Hannah Arendt sur l'éducation. "Dans le
monde le problème de l'éducation moderne, tient au fait que par sa nature même
l'éducation ne peut faire fi de l'autorité, ni de la tradition et qu'elle doit
cependant s'exercer dans un monde qui n'est plus structuré par l'autorité ni
retenu par la tradition."
Il s'agit bien dans cette liberté prise de dénoncer un enseignant, d'un
écrasement de la différence générationnelle et de par l'absence de soutien de
la hiérarchie observée comme une forme de règle dans le contexte de ces
dénonciations, de la perte de l'appui que procure l'assurance d'être bien fondé
à occuper la place d'ascendant dans la génération".****
La couleur totalitaire des enjeux réveille les images des hordes d'enfants
vêtus de blanc désignées et autorisées à exécuter les hérétiques lors des
guerres de religion, ou le zèle déployé par ces mêmes enfants désignés comme
les futurs "hommes nouveaux" dans la torture des intellectuels sous
Pol Pot.
On
regarde ici s'exprimer sur un mode inquisitorial où seraient intimement mêlées
la position de la victime et celle du procureur, une jeunesse qui n'a plus à
formuler de demandes sur un savoir dont elle devrait chercher l'accès et
devenue incapable de rien pouvoir appréhender hormis que ce qu'elle sait déjà.
En ceci encouragée par l'effondrement des instances symboliques et
institutionnelles protectrices, elle en vient à pouvoir déterminer elle-même si
ce qui est dit par l'enseignant est supportable ou non pour le respect du
dogme.
Ce qui n'est pas pris en compte est la capacité de mimétisme propre à cet âge
de la vie où les phénomènes d'identification se déplacent des Imagos parentales
aux pairs mais nécessitent un respect d'une forme d'orthodoxie de la pensée et
surtout du discours qui garantisse le maintien de chacun dans le groupe dans
lequel il s'inscrit.
On assiste en outre certainement à une forme de surenchère des
outrages, devenus la matière même des liens et une forme de mode d'être où
chacun et chacune va tenter de créer une plus-value de l'insécurité
émotionnelle et où surtout aucune position critique d'aucun étudiant ne peut se
manifester sous peine d'exclusion immédiate du groupe.
Cet appel collectif à une forme de sensibilité-susceptibilité aux abois,
au-delà de son aspect de mode est la garantie de création d'une forme de
conformisme qui sera vraisemblablement impossible à modifier une fois l'âge
adulte atteint. Les stéréotypies extrêmement pauvres des discours sur soi et
des poncifs sur l' "inconfort" obstruant tout accès à la capacité
langagière créatrice spécifique de chacun et à sa liaison unique à la fois au
langage et à son pouvoir de dessiner une subjectivité propre.
Il est d'autre part assez surprenant, dans un environnement culturel et médiatique
d'une violence quotidienne inouïe, avec les images de la mort, donnée ou subie,
quasi-indolore et immédiate et ses usages dans pratiquement toutes
les séries américaines transformées en contenu non seulement banal mais
incontournable, que les "sensibilités" à des propos déviants de la
norme victimaire contemporaine et de son totalitarisme puritain puisse faire
passer les "élèves" pour des êtres si fragiles psychologiquement que
le moindre argument les effondre.
Il existe dans certaines universités anglo-saxonnes des salles de
"récupération" émotionnelle quand un cours a osé lever quelques
voiles sur l’ambiguïté, sur le doute, sur les enjeux et les travers de
l'idéologie, sur les prises de pouvoir et les censures, sur aussi, l'histoire et son contexte qui seraient, par la seule
éradication des faits ou des signes qu'ils ont laissés, à réécrire pour les
purger de ses maux et de ses vices dans un bain de censure rédempteur.
On se limitera brièvement à décrire en quoi elle fonctionne dans les contextes
des trans mais ce mécanisme paradoxal d'exclusion de l'autre en tant que
différent car simplement porteur de ce qui pourrait qualifier une
"antithèse" indispensable pour avoir une représentation objective de
la complexité de la réalité est une pratique de plus en plus fréquente.
Cette capacité à éradiquer le "oui mais" de la plaidoirie qui est un
des éléments indispensables à la mise en oeuvre de ce qu'on peut qualifier de
justice, au détriment de ce qui se manifeste comme justice de l'opinion
publique se trouve appuyé par l'appel à la "compassion", recours à la
capacité de l'argumentateur à éprouver sans pouvoir en discuter et en suivant
les mouvements de bonne conscience médiatiques, une "empathie" pour
la victime, transformée alors en élément du scénario strictement passif et érigée ainsi en
martyr sans jamais poser les
questions ayant trait à sa propre participation à la mise en place
de la situation, est observable dans toute posture victimaire et son
fonctionnement authentiquement pervers : quand le moindre propos tenu qui
puisse questionner cette affirmation "scientifique" de la
non-existence d'un sexe biologique, ici simplement éradiqué par le pouvoir pris
sur les mots le désignant, est pointé immédiatement et sans possible
contre-argumentation vers un plan "moral"
et comme porteur d'une offense par le seul fait de "nommer", le contenu de
cet argument n'a de fait, plus aucun espace de déploiement en tant que possible
réponse mais se voit reclus dans la désignation de "phobie".
Une "phobie" est, qu'on n'ait plus à le préciser fait partie du
travail d'écrasement de tous les signifiants concernés, une pathologie, avec
donc impliquée l'irrationnalité sous-jacente, encore une fois inaccessible à
l'argumentation.
Dans le contexte de véritable terreur intellectuelle et morale imposée par
l'approche biaisée de certains mouvements "progressistes", la seule
question, fondamentale, de ce qui est une appartenance à un "sexe" et
le point d'appui social et psychologique que cette appartenance peut permettre,
à la fois dans un contexte historico-culturel et bien-sûr, individuel, est
tabou sous peine de sanction, de harcèlement pouvant aller jusqu'à des menaces
de mort et de poursuites pénales.
Tabou également le fait de poser les questions elles aussi essentielles de la violence absolue, radicale, présente à la fois dans
l'instauration d'une censure langagière qui fait office de loi parallèle et,
tout autant dans la pratique techno-médicale des castrations diverses générées
par ce mouvement à travers le matraquage médiatique organisé par les chiens de
garde de ses lobbies .
Ce n'est pas une situation qui puisse ouvrir au dialogue et en tout état de
cause, lorsque ne sont en jeu qu'une victime et un bourreau, ou on est pris
dans la mise en balance en terme de "quantité représentative" d'une
"minorité" fantasmatiquement "bonne" car opprimée et
s'opposant à une majorité, ici identifiée au "mal", on peut reprendre
Aymeric Monville et pointer "le règne de la partie sur le tout qui est le
vrai totalitarisme"**. Le dialogue alors n'est plus de mise et seule la
légitimité répressive acquise hors du contexte pénal institutionnel fait loi.
Ce faisant, même si la répression comme dans le cas de l'enseignante évoqué
plus haut s'opère immédiatement et sans un recours à la délation comme outil de
maintien de l'ordre afin d'éradiquer la mal-pensance, c'est cette
identification collective à l'autre imaginaire mis en danger par le
"conservatisme", le "fascisme" ou la "bigoterie"
qui accapare l'accès au statut de victime "per se", par nature peut-on
dire, n'ayant donc là non plus rien à prouver, rien à démontrer, exhibant ainsi
les ressorts les plus archaïques du totalitarisme tel qu'on l'a déjà vu si
brillamment à l'oeuvre dans le passé.
La force de la répression et la soumission plus ou moins consciente de chacun
au "courant progressiste" supposé être incarné dans ce mouvement, la
puissance des lobbies et des lynchages socio-médiatiques, "justice de
l'opinion publique" en voie de faire office de justice instituée, qui le
soutiennent au niveau pénal et financier, les contenus des médias qui lui sont
aféodés, alliés à une attaque quotidienne du langage et de la liberté de
l'utiliser pour décrire une autre vision de la réalité sont à la mesure de ce
qui se cache du déni et de la précarité de la légitimité derrière ces cris de
liberté identitaire où jamais les enjeux, le rôle et les bénéfices attendus de
la posture victimaire et ses aspects secrètement pervers, ni l'analyse de la
teneur de ce phénomène mimétique de mode si étroitement lié à la fusion
scientiste avec les crises ontologiques du néolibéralisme ne sont sérieusement
évoqués.
Comme dans toutes les postures minoritaires, et là aussi sous couvert d'une
"liquidité" des limites, d'une possibilité supposée infinie de choix
et de possibles allers et retours revendiqués dans les offres de l'appartenance
et de la jouissance sexuelles, l'autre imaginaire désigné comme tortionnaire de
la liberté est pris dans les rais sectionnant par leur diktat la complexité de
l'humain en deux cases, une bonne et une mauvaise et y précipitant l'hérétique
en fonction de critères si primaires qu'ils ne laissent aucun espace pour le
jeu de la réflexion et de l'analyse mais ont comme seule priorité de condamner
ce qui bouge. On pourra au passage évoquer les propos de Marx sur la censure,
décrite comme seul recours devant la marque de l’impuissance et de
l'impossibilité à argumenter.
Et qui, naïvement "encore" baigné dans les visions des Printemps
libérateurs et du rêve socialiste, pourrait supporter de se voir poussé par une
foule échauffée dans les fosses de la réaction et du "fascisme" en
osant simplement questionner la logique de cette idéologie de la mutance et sa
prise dans les avatars de l'individualisme embaumé par la révolution
néo-conservatrice des années 80 ?
La force de la démagogie libérale, mal du siècle, la force de l'action mal
conscientisée du mimétisme et de l'emprise, elle aussi à son acmé et la peur de
ne pas faire partie du "changement" érigé en dogme religieux, amènent
ceux et celles qui souhaitent continuer à mettre au jour la nécessité de ne pas
clore des débats si essentiels à se taire.
L'importance de ces débats est de l'ordre d'un besoin métaphysique crucial, vital
même, puisqu'ils touchent, ou plutôt toucheraient, si ils avaient une
possibilité d'expression, la complexité de la question de la nature,
au sens d'"essence" même de la créature humaine dans son rapport au
pouvoir, à la mort et au sexe, trilogie consubtancielle, question posée à
l'infini, reformulée au cours des civilisations et vouée à ne jamais recevoir
de réponse qui la fige , même sous les aspects "novateurs " des
théories spécistes ou de celles du genre qui ont utilisé le fond de commerce du
tout nouveau-tout-beau mais ne peuvent faire prévaloir leur réponse que sur un
mode autoritaire face à la réelle crise
anthropologique de l'homo-consumeris.
Là aussi, dans un climat libéralo-suicidaire, face au déploiement d'une forme
d'auto-censure et de culpabilité sans fond, érigée en rédemption de l'Ouest
conquérant, les questions liées à la liberté de penser, et de mettre ces
pensées au vent des questionnements philosophiques majeurs qui sont eux aussi
partie prenante de notre destinée en tant qu'espèce, sont censurés sans que la
question de l'usage et de la fonction de cette même censure ne soit adjointe
aux dogmes de la liberté de choix obnubilant les esprits.
*From the Washington Free Beacon:
L'Université de Californie à Los Angeles a entamé une enquête
sur un enseignant pour avoir lu à voix haute la " Lettre de la prison de
Birmingham" de Martin Luther King parce que ce document sur les droits
civils inclu le mot " nègre". ( N. word)
Dans un email publié dans tout le Département et obtenu
exclusivement par le Washington Free Beacon, le Professeur Michael Chwe,
titulaire de la chaire de sciences ainsi que deux autres collègues ont condamné
un maître de conférence, W. Ajax Peri pour l'usage d'un mot racialement
incendiaire dans un cours, alors qu'il évoquait l'histoire du racisme à l'égard
des Afro-américains.
Les membres due l'UCLA ont précisé qu'ils déféraient Peri,
un vétéran de l'Air force à l'Office de pr"évention des discriminations (
DPO) et insitaient les étudiants à déposer plainte. L'email reproche aussi au
Maître de conférence, post-doctorant d'avoir montré à la classe un documentaire
dans lequel on assiste à un lynchage et de ne pas avoir interrompu la
projection bien que des étudiants se soient plaints.
"Le maître de conférence a aussi montré une portion
d'un documentaire qui comprenait des images graphiques et les descriptions d'un
lynchage, avec le narrateur qui citait le mot "nègre" en décrivant
l'histoire du lynchage. De nombreux étudiants se sont senti en détresse et en
colère à l'égard de l'enseignant, et de sa réponse à leurs remarques pendant la
projection. " dit la lettre., qui a été signée par Chwe, Lorrie Frasure
vice présidente des études de second cycle, et Chris Tausanovitch, vice
président des études de premier cycle. " Nous partageons les
préoccupations des étudiants qui affirment que leurs besoins n'ont pas été pris
en compte ni réévalué par le maitre de conférence. "
Soupir.
Donc un Professeur blanc, libéral prononce le " mot
maudit" en citant un des plus fameux antiraciste de tous les temps et
soudain l'étudiantisme le veut goudronné, couvert de plumes, et viré.
A quel point va-t-on enfin voir quelqu'un se redresser et
dire " c'est assez ! ". Cela évoque une image de la semaine dernière.
une femme blanche, faisant face à un polcier noir et lui faisant un doigt
d'honneur.
De quoi donc s'agit-il ?
Nous pensons qu'il ne s'agit pas de justice raciale.
The University of California Los Angeles has launched an
inquiry into a teacher for reading aloud Martin Luther King’s “Letter from Birmingham
Jail” because the civil rights document includes the n-word.
In a department-wide email obtained exclusively by the
Washington Free Beacon, UCLA political science chair Michael Chwe and two other
department leaders condemned lecturer W. Ajax Peris’s use of the racially
incendiary word in a lecture he was delivering about the history of racism
against African Americans. UCLA officials said the department referred Peris,
an Air Force veteran, to the university’s Discrimination Prevention Office (DPO)
and urged students to come forward with complaints. The email also faulted the
postdoctoral lecturer for showing a documentary to the class in which a
lynching is described and not stopping the presentation when students
complained.
“The lecturer also showed a portion of a documentary which
included graphic images and descriptions of lynching, with a narrator who
quoted the n-word in explaining the history of lynching. Many students
expressed distress and anger regarding the lecture and the lecturer’s response
to their concerns during the lecture,” said the letter, which was signed by
Chwe, vice chair for graduate studies Lorrie Frasure, and vice chair for
undergraduate studies Chris Tausanovitch. “We share students’ concerns that the
lecturer did not simply pause and reassess their teaching pedagogy to meet the
students’ needs.”
Sigh.
So a white, liberal professor says THE BAD WORD while quoting
from one of the most famous anti-racist activists of all time, and now the
studentry wants him tarred, feathered, and fired? At what point is someone
going to stand up and say, enough is enough? It makes us think of a photo we
saw last week of a white woman protester standing in front of a black cop,
giving him the finger. It makes us think: What is this REALLY all about?
We’re sadly convinced that “racial justice” isn’t it.
* Introduction à "Néofascime et idéologie du désir" p.15 Michel
Crouscard Editions Delga 2013
** Denis
Crouzet "Les enfants bourreaux au temps des guerres de religion "
Albin Michel Bibliothèque histoire 2020
***Hannah Harendt " La crise de l'éducation" in La crise de la
culture p.250
****Jean Pierre Lebrun "La perversion ordinaire" Essai Denoël 2007
p.217