11.13.2020

Réparer quel monde ?

Mission déclarée " Réparer le monde"
Afin de bien mesurer le niveau de mégalomanie porté par ce nouveau mandat, retrouvant les bases de l'exceptionnalisme et de la police du monde dans toutes leurs splendeurs impériales, il suffit d'aller voir là où la presse et les revues aféodées, si nombreuses et parlant si fort, décrivent les objectifs du nouveau président.
Une des différences majeures même si elle n'est peut-être pas immédiatement visible entre la façon de "Make America great again" des deux partis et de leurs soutiens, et parallèlement, ce qui a partiellement invalidé le soutien des pouvoirs souterrains à Trump, c'est que celui-ci dans son narcissisme débridé, a voulu resserrer l'Amérique sur elle-même, la polariser sur ses propres limites, dans une sorte de rétrécissement, narcissique lui aussi ,mais non hégémonique.
Là, nous revenons aux missions rédemptrices bien connues, de sauveur, chef, médecin, prêtre du monde tout entier, affirmant depuis sa première heure son devoir d'ingérence, de choix gouvernementaux, d'attribution de satisfecits, de coups d'états financés et organisés partout où les choix populaires, légitimes, ne cadrent pas avec les postures. décidées par les organes.
Il est particulièrement intéressant de voir tous les choix de Trump concernant la politique internationale, comme tous les autres d'ailleurs, condamnés comme pathétiques et inadéquats quand on les prend un à un et qu'on mesure d'un oeil distant leurs effets sur la paix mondiale. Mais une des caractéristiques de ce climat politique asphyxiant, c'est que aucune de ces décisions, fût-elle simplement sensée : le rapprochement officialisé d'Israël avec certains pays arabes est-il condamnable en soi ? L'apaisement des relations avec la Corée du nord est-il condamnable en soi ? etc. ne semble adéquate. 
Comment ne pas lire derrière ces condamnations sans appel le poids des grandes forces, idéologiques et financières va-t-en guerre qui opèrent depuis des décennies. Là encore simple logique qui pourtant semble avoir abandonné tout esprit de décision au profit de délires paranoïdes institués : si le rapprochement entre certains pays arabes et Israël est condamné, quelle autre solution serait privilégiée ? Sans commentaire.
Tout cela pour dire que la posture de "leader du monde ", autre angle d'approche d'un narcissisme corrompu, centré, lui, non sur une personne mais sur un pays tout entier, avec l'incroyable arrogance qui se répend en sourdine sur chacun de ses citoyens, place exceptionnelle au regard de tout " le reste " et revendiquée depuis des dizaines d'années par les USA, mise à mal par la montée en puissance à la fois militaire, diplomatique et commerciale des deux autres pays supposés lui faire de l'ombre, va voir dans ce nouveau mandat tous ses principes de base reprendre leur vigueur perdue. Et c'est une vigueur armée, jusqu'aux dents. EG
 
Extrait de l'article de la revue " Foreign affairs " Reparing the world"  
To the contrary, the international inbox is no less daunting.
To blame his predecessor for all or even most of the international challenges that will await Biden would be to misread history.
That can be partly attributed to Trump’s policies. There are areas in which the Trump administration got things right: in calling out China for its trade practices, in supplying lethal arms to Ukraine, in striking an updated trade deal with Canada and Mexico, in brokering normalization between Israel and several Arab states. But there are many more in which the administration got things wrong: in undermining the alliances that had been the bedrock of international stability for 75 years (in turn raising questions about U.S. reliability among friends and foes alike), in withdrawing from international agreements and institutions without putting anything better in their place, in cozying up to authoritarian leaders in China, North Korea, Russia, and Turkey to little or no real end. Trump’s frequent violation of democratic norms and policies such as separating migrant children from their parents and banning travelers from many Muslim-majority countries also did much to undermine America’s appeal around the world.

 

Petit conte amiénois Dixième partie