2.07.2022

Les filets du pouvoir

 Il faudra un jour se persuader que, quoi qu'en montrent les discours vantant les bienfaits de la démocratie comme des évidences indiscutables sans jamais plus se demander de quoi le Demos est fait ni en quoi il est supposé avoir droit au chapitre de sa propre survie, se dire aussi que malgrè les qualités morales que tentent d'attribuer les flots du discours à une sorte de nature historique intrinsèque de cette démocratie vidée d'elle-même : morale, compassion, haute vision de l'avenir, et leur voix médiatique, que quel que soit le harcèlement idéologique face aux minorités, aux " différences", à l'inclusion et les valeurs moralisantes présentes au hit-parade des nouveaux puritanismes, ce qui pousse, tire, fait ouvrir les bouches et payer les dessous de table, anéantir la politique et corrompre les sciences, mandater les groupes d'influence et les décisions sanitaires, n'est, toujours et radicalement que la perspective du PROFIT;

L'extrême du capitalisme est une montée en totale puissance de ce même profit sous les oripeaux de quelques théocrates qui, au titre de leurs faits glorieux, n'ont en fait réussi qu'à accumuler des fonds obscènes. Ces mêmes fortunes, plus que des faits de guerre ou des actes d'audace intellectuelle, suffisent à leur donner le droit, indiscutable et indiscuté, de faire peser le poids de leurs fantasmes non expurgés politiquement sur la planète entière et sur les choix de ses habitants. Cette prise de pouvoir moral et décisionnel s'ancre dans les collusions entre leur imaginaire et la technologie qui le précède, le suit et le nourrit. 

La bible progressiste sert de référence à la mise en place, lucrative toujours, de décisions compromettant, toujours au nom du Bien qu'ils nous veulent, la vie de millions d'individus. C'est une fuite en avant permanente et d'autant plus stérile qu'elle a éradiqué tout système de contrôle sur ses exactions et toute capacité de retour expérienciel et d'analyse qui permettent d'éviter les trappes de la répétition à l'infini. 

L'humain ne fait pas bon ménage avec la toute-puissance. Elle l'excite et lui donne un pouvoir qu'il est incapable de maintenir si la Loi ne lui rappelle pas ses devoirs et ses limites. Les cartels tirant les fils du monde et de son devenir, vivent dans des sphères d'exercice de cette toute-puissance complètement auto-suffisantes et coupées de tout lien avec ce qu'on peut peut-être encore qualifier de "vraie vie". Par contre, cette même "vraie vie" est la substance qui les légitime et les nourrit, dont ils s'érigent le droit de paterner tous les champs d'existence. EG

Ce qui ne nous tue pas ... N°2