2.08.2022

La langue des affaires

 
 
 
 

Il a été constaté que l'ère technoscientiste était caractérisée par une régression des " Pourquoi " au profit des " Comment", le discours technocratique dont Véran offre ici une démonstration de haut vol en est une illustration implacable. On notera que dans le contexte des questions sur les interventions ( très onéreuses) de Mac. Kinsey, personne, ni les Sénateurs ni lui-même évidemment, ne demande pourquoi le choix s'est effectué sur CE cabinet, ni les implications de ce choix dans une pénétration toujours plus intense des lobbies nord-américains à tous les niveaux décisionnels européens ou nationaux. Une des caractéristiques de fonctionnement, démontrée à tous les moments de choix gouvernementaux dans cette "crise" , est la mise de côté (au rebus) des causes et de la justification du choix et des éventuelles questions les concernant, le centrage des débats se déplace, emportant avec lui dans le flot des condensations des intérêt médiatiques, la masse qui, elle aussi, est programmée pour omettre ou plus simplement oublier ce qui précédait ses nouvelles passions.
Ici donc, à aucun moment le BIEN FONDE de ce choix, ni la PERTINENCE de la vaccination forcée, ni la PRISE EN COMPTE de la population à laquelle elle est destinée n'ont été source de questionnement. C'est une des autres caractéristiques de ce système que de faire passer pour des EVIDENCES, indiscutables donc, les mises en actes de décisions qui peuvent être mises en doute. La dimension qui semble pourtant indispensable de prudence, de recul et d'attente nécessaires pour ne pas entrer dans l'état non maîtrisé de panique collective et dans les réponses univoques et radicales qui lui sont données est anéantie dans les diverses procédures administratives et législatives qui font glisser les critiques possibles sur leur légitimité pouvant être contestée et contestable, du côté de leur seule mise en oeuvre.
Ce repli dans la dimension pragmatique de choix qui peuvent avoir des conséquences sociopolitiques et humaines considérables mais ne peuvent pas, ou du moins difficilement, être uniquement anticipés sous la forme de "modèles", permet d'éviter la dimension d'anticipation multifactorielle de ces mêmes choix et les réduit à la seul perspective de leur effectuation, pas de leurs conséquences ni de l'étude de leur "impact", pour utiliser un "mot-sac", sur du moyen ou long terme.
Le discours technocratique est un transfert de l'immaitrisable de la réalité dans des sphères closes dont on peut, même illusoirement cerner tous les éléments réduits à des processus et à l'efficacité de leur diverses mises en place. Le " tableau" évoqué par Véran lui permettant de gérer " les commandes", et mettant au même niveau les enquêtes d'opinion sur les réactions à la vaccination et le nombre de seringues en stock en sont l'illustration.
On peut imaginer que c'est dans la mise en place des réponses en tant que processus qu'a été performant ce cabinet, omettant les questions de l'origine des choix, de leur bien fondé, pour les remplacer par des suites de décrets en chaîne.
Cette rationalisation des mises en oeuvre et leur réduction à des organisations qui s'enchaînent et qui n'ont à prouver que l'efficacité de leur coordination peuvent faire penser , en relativisant la comparaison des contextes évidemment, à un recours connu à la réification des "stücke" , le nombre, la quantité étant devenus les seules données à gérer.EG



 

Ce qui ne nous tue pas ... N°2