2.15.2022

L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'Ours

 
 

Russian UN Ambassador on NATO-Ukraine escalation

 
 

Dans une sorte de spirale, le niveau de crédibilité de la propagande anglo-américaine, relayée sans frémir par les instances médiatiques européennes inféodées, et par les préjugés durs comme fer des masses, a baissé d'années en années, offrant en pâture au "public" des scénarios-scandales de plus en plus grossiers et illogiques. Cette énormité des outils de propagande, souvent construits sur des discours simplement aberrants et paradoxaux s'engouffre dans l'inculture des publics qui les absorbent en s'appuyant sur ces mêmes préjugés et cette même méconnaissance et en les renforçant. La grossièreté des manoeuvres n'est de plus en plus triviale que parce que les récepteurs qu'elle est supposée manipuler sont de plus en plus coupés de ce qui pourrait leur apporter une relative capacité d'analyse des enjeux, une connaissance, donc, détachée des canaux qui la limitent, la conforment et l'organisent.
Les sources d'information étant celles-là même qui ont construit le tissu des représentations et les valeurs "morales" qui leur sont attachées n'ont qu'à nourrir indéfiniment les états d'âme, usant d'une même rhétorique déjà connue et donc fiable dans sa forme, insistant seulement plus sur les "dangers", les "risques," les "catastrophes imminentes" au cas par cas, en omettant absolument certains évènements ou certaines situations à leur convenance en fonction des orientations indispensables à leurs desseins et en modelant avec une facilité déconcertante l'opinion sans jamais avoir de compte à lui rendre. 
Les "ennemis" désignés et leurs exactions sont offerts aux foules avec une complète absence d'objectivité ou de simple connaissance de ce qui les caractérise ou des tenants et aboutissants de leurs points de vue. 
Dans toutes les crises successives, une des constantes est l'ignorance crasse de l'Autre qui caractérise la culture anglo-américaine dans son essence même et l'incapacité liée à cette inculture de pouvoir se nourrir de ses expériences en intégrant, évidemment douloureusement, cet élément d'altérité qui peut seul permettre une évolution des postures.
Sur la scène internationale, aucun retour de bâton face à l'énormité de ces manipulations ni aux conséquences locales dévastatrices n'a jamais été mis entre les mains d'une justice internationale. 
Cet abêtissement des arguments et des masses qui les avalent sans avoir désormais les moyens intellectuels ou culturels de les mettre en doute a permis aux acteurs des services de l'Intelligence et à leurs sbires et idéologues de s'offrir l'opportunité de manipulations de plus en plus grossières, toujours ancrées sur les passions immédiates et conditionnées des consommateurs.
On peut s'étonner, là comme dans de nombreuses autres situations de manipulations de masses contemporaines, de l'écart vertigineux entre la sophistication des moyens techniques et financiers mis en oeuvre pour essaimer cette propagande pour béotiens et la pauvreté argumentaire presque sidérante d'ineptie de l'idéologie qui les utilise à ses fins. Mais si tant est qu'il soit nécessaire de prouver la chute sans issue dans l'ignorance du consommateur global, on peut l'évaluer au peu de soin que le Diktat met à peaufiner ses stratégies et à cacher ses innombrables et consternantes failles. On dira : " Ils n'y voient que du feu et ils soufflent sur les flammes avec tant de jouissance" EG

Ce qui ne nous tue pas ... N°2