3.10.2022

Jamais sans mon contexte

Une traduction de 2018, au coeur du "Russiagate". Il suffit d'écouter la sorcière Nuland, celle qui a servi de "diplomate" lors des derniers pourparlers entre l'administration Biden et la Russie, néoconservatrice patentée à l'origine de l'organisation et du choix des présidentiables du coup de 2014 pour voir, assez facilement que nous sommes dans une forme de démence, de haine entretenue, nourrie de mégalomanie et ayant fait son lit dans le mensonge et la trahison des accords institués comme seuls outils politiques. L'Axe du mal" et la terreur ne faisant plus recette on revient à ses anciennes passions, dont le terreau populaire n'a pas vraiment perdu en acidité. Il reste, indéracinables, des représentations du "Communisme" comme ennemi absolu, il suffit de le voir cité à tout bout de champ dans les critiques du wokisme par exemple, les Bolcheviks ne sont pas morts dans les esprits malades des décideurs américains, du moins comme justification de leurs postures militaires et de leur culte de la "Défense".
On postera bientôt une autre traduction où figure un long rapport de l'Ecole de guerre américaine datant de 2017 et où le terme "Russe" est équivalent à celui de "Soviétique" , tant d'années après le démantèlement, on ne peut qu'attribuer cette imprécision biaisée des termes à une des constantes des USA à l'égard de l'ensemble de ce qui n'est pas américain, une méconnaissance, un mépris,  des préjugés en titane et une indifférence érigés en philosophie.  Ceci pour l'idéologie de surface et ses légitimations, sous-jacent, ce qui pousse, qui nourrit l'urgence du pouvoir global, c'est l'opportunité de créer, modifier, éliminer les divers marchés et si possible de faire main basse sur les ressources partout où c'est possible.  Et, là où c'est possible, la réalité du terrain, autrement dit, les peuples, leur culture, leur histoire subissent la violence des rapports des USA à l'altérité :   "We saw, we came, he died", qui laisse même après des dizaines d'années de présence un chaos absolu en s'en allant. L'impérialisme à la romaine et ses capacités à intégrer à la fois les élites et les coutumes des peuples sur place demande un minimum de conscience de leur existence et de respect pour leurs institutions et n'est  pas à la portée de tout le monde. On peut prendre cette crise aussi comme une manifestation sur le long terme d'une réorganisation des pôles de pouvoir, une attaque à la toute-puissance du dollar et à l'hégémonie politico-militaire et surtout culturelle nord-américaine, l'Europe ici ne compte que comme marché potentiel et artillerie servile du projet impérial de la nation la plus dégénérée du monde. Rétablir un équilibre, fût-il celui de la terreur semble plus qu'indispensable.
Le document OTAN 2030 mentionne les "ennemis" contre lesquels il doit s'organiser et s'opposer, la Russie y est mentionnée comme "s'enhardissant" et face à ce regain d'effronterie,  ce progressif développement économique et ces exportations, la meilleur méthode n'est-elle pas l'écrasement quand on est incapable de jouer le jeu sur le terrain économique ?EG

Ce qui ne nous tue pas ... N°2