The Syria deception Swiss Policy Research
Il s'agira d'une sorte de révélation, de dure et douloureuse perlaboration comme disent nos amis psychanalystes, la soudaine vision du niveau de mensonge et de manipulation des médias euro-altantiques d'état.
Tout, absolument tout est du ressort de la communication contre les buts premiers de l'information. L'usage du terme "désinformation", concept restreint qui a tant fait crier au loup, en est un des signes et n'est qu'une tentative de remettre la mission informative dans les rails préconstruits d'un rapport du public à la réalité éloignée, les médiateurs sont supposés être des "journalistes", c'est à dire des individus qui avaient pour devoir de faire les recherches, d'aller sur les lieux et de rapporter leur témoignage afin que le "public" puisse "savoir". Les médias d'état n'embauchent pas de journalistes, et à de très rares exceptions prêt, c'est une profession qui a complètement disparu au bénéfice de sorte de stars d'un jour, débitant du texte ou rédigeant quelques articles dont les contenus qui ne sont plus qu'une forme de marketing, sont décidés ailleurs, pour la presse, sous toutes ses formes, achetée et vendue aux idéologies dominantes.
Les infos promues ont pour tâche de modeler les avis, de préparer la masse a choisir son camp, dans une unanimité des penchants qui devrait à elle seule mettre au moins une puce à l'oreille, et de façonner donc toute l'attitude occidentale avec les préjugés, les a priori qui détermineront son soutien aux décisions politiques et à leur approbation dans la désignation des lieux du Mal.
Bien sûr l'ensemble de l'édifice est fragile même si il est onéreux pour ses sponsors ( Gates a un journaliste dédié uniquement à faire sa "promotion" dans le journal anciennement de référence du New York Times) et la force des réseaux sociaux est bien dangereuse pour les doxas lorsqu'il s'agit de maintenir l'édifice idéologique et partisan bien serré sur les fronts du discours de masse.
Par rapport aux courants critiques, les recettes sont connues : déprécier, renouveler rapidement les gros titres, utiliser un lexique de la catastrophe, mobiliser des exemples d'individus témoignant de leur expérience, ce qui était relégué au " fait divers" mais a maintenant un pouvoir de projection et de déclenchement d'"empathie" qui ne font que consolider les représentations déjà là. Créer un sentiment d'appartenance à un groupe détenteur du vrai, et, dernière solution pour lutter contre les failles dans l'édifice : censurer, faire disparaître de la surface médiatique l'individu ou la parole hérétique.
On peut hurler à la répression totalitaire du régime russe, bien sûr, ses outils sont plus barbares et attaquent directement la personne, on peut aussi se dire que certains de nos plus actifs "lanceurs d'alerte" sont entrain de mourir en prison et que tant d'autres, pour ne pas être morts complètement se sont vus enfermer dans les cellules sans air de l'invisibilité. Autre temps autre moeurs mais le but est absolument identique.
On est donc en ce moment face à un résultat, non à un évènement venu "out of the blue" comme disent nos amis anglo-américains, et même à un résultat sur lequel notre " camp" travaille depuis des dizaines d'années, lentement mais sûrement, mobilisant tous ses outils bien rôdés de propagande pour orienter les discours et les croyances en sa faveur au détriment de "l'autre côté" toujours décrit comme tyrannique et sanguinaire.
Une chose qui n'a de cesse de surprendre est le niveau d'adhésion et de soumission aux poncifs moralo-idéologiques qui travaillent les mentalités en Europe, apparemment plus nerveux, plus hystériques, plus caritatifs et associatifs encore, si c'est possible, que chez les Américains.
La Syrie a été un merveilleux modèle, presque abouti des tombereaux de lisier qui ont déferlé sur les âmes, fausses mises en scènes, faux témoignages, enquêtes internationales avortées, indignation bien régulée tombant assez vite dans l'oubli pour être remplacée par une autre bataille humaniste. On passe ensuite directement au Russiagate, dont la violence a peut-être été moins perçue sur nos terres mais qui a tapissé le camp du bien de tous les catéchismes utiles à l'impasse dans laquelle nous sommes tous maintenant. Toutes ces manoeuvres préméditées, organisées, distillées sur les chaînes d'état, dans une chorale à une voix qui ferait rougir d'envie l'agence TASS.
Mais nous sommes là aux prises avec les douleurs de l'enfantement, ce n'est pas rien, surtout si il s'agit de constater que le fruit bien aimé est pervers, corrompu jusqu'à la moëlle, et a d'autres projets en tête que ceux qui pourraient nous vouloir du bien, aidés en cela par la sagesse de nos politiques et des divers thaumaturges globalistes qui les guident de leurs conseils avisés sur le devenir de l'humanité. La seule issue, une fois l'enfant difforme jeté avec toute sa garde robe, dans les containers de la trahison, est de couper les liens, TOUS les liens, avec la parole d'airain de la totalitarisation, et de se frayer son propre chemin dans ce que les satellites offrent encore d'autonomie. Qui ne va pas durer, soyons en sûrs, les moyens de pressions sur ce qu'ils amènent de potentielle liberté étant déjà utilisés pour liquider toute velléité d'autonomie et de dignité.EG