4.18.2022

A la bonne vôte !

A la bonne vôte !!


On peut rester figés face à la menace de la "banalisation" du Mal, brandir les sempiternelles pancartes dénonçant la montée de la Bête immonde. Bref, avoir recours à la vision fantasmée des partis en présence dont l'un seul pourrait nous épargner les affres du totalitarisme si redouté. 
Bien, tant mieux pour ceux et celles pour qui ce choix sera une façon, encore, de repousser les "populismes", "extrémismes", " fascismes" etc etc de tout crin. Tant mieux car c'est toujours apaisant de penser savoir de quel côté de la vertu politique on se situe.
Par contre, pour peu qu'on garde en mémoire les séries, suites d'évènements à dimension INTERNATIONALE, et ce dans la forme quasi unique des réponses données aux mouvances et rébellions de la populace face aux maltraitances chroniques dont elle est victime, la clarté de ce choix pourtant presque commandité tous azimuts sur les Zondes par ceux qui savent , la répétition, peut-être plus tendue, des mêmes discours cinq années plus tard devraient mettre quelques doutes en activité.
Le totalitarisme et les mesures répressives ou " liberticides" pour l'atteindre a comme capacité première de ne pas toujours se présenter sous les mêmes discours. Son champ d'intervention, c'est à dire ce qui peut donner une vision des buts ultimes à atteindre, étant complètement fondu dans les campagnes de propagande et les déguisements narratifs offerts par les loisirs fictionnels, il n'apparait sous son véritable jour que lorsque les bords des conduites qu'il est sensé endiguer se fissurent.
La répression, aveugle, arbitraire, foncièrement injuste dans ses applications et sa justification soutenue par son discours haineux légitimé, montrent alors comment ce pouvoir se tient aux branches et comment sa véritable nature, nouvelle historiquement dans sa forme mais tristement connue dans son fond, peut se voir qualifier de totalitarisme ou d'extrémisme sans frémir.
Celui qui se représente cherche aussi à briguer un mandat plus long pour bien s'incruster comme factotum des sphères du pouvoir mondial en gestation afin de poursuivre sa mission de privatisation, de contrôle de la planète et de bascule vers un pouvoir global à fond idéologique et la mystique transhumaniste.
Il a les qualités de son règne : duperie, magouille, infantilisme, manipulation, compromis, élitisme arrogant, scandales étouffés, vernis de culture ne cachant pas une ignorance crasse de la condition dite "humaine", cupidité, malversations, corruption érigée en outil politique unique, bref, tous les traits d'un sous-chef mafieux mais bon rhéteur.
Le fait de donner à son régime la vêture du salut face à l'extrême-droite est une excellente façon de négliger le fait que le projet mondial qu'il soutient et représente, "incarne" serait plus adéquat, est bien plus abouti, bien plus sordide quant à la vision de l'humain, bien plus sélectif, travaille aux corps symboliques et réels depuis des décennies en ayant petit à petit tout accaparé des flux de représentations circulant dans les médias d'état et dans les actions prosélytes omniprésentes des idéologies progressistes, ses manoeuvres sont bien plus secrètes et leurs finalités eugéniques bien plus monstrueuses que les grossières manoeuvres des idéologies racistes ayant fait leur fond de commerce sur l'émigration et la peine de mort. Il a, de plus l'aura, des mouvements "tendances" face à une idéologie supposée "dépassée" sur la scène de l'apolitisme progressiste.
Au fond, c'est à chacun de classer ce qu'il considère comme les urgences majeures, les absolues priorités, au regard de ce qu'il sait ou croit savoir des défis et des impasses actuelles, de tenter de s'abstenir d'y voir une sorte de pacte moral où il s'engagerait mais une stratégie de réponse à l'urgence, un plan de bataille sur le moyen et long terme bien plus que la prise en compte d' un programme ou d'un individu et de, peut-être avant tout, faire fi dans un contexte nouveau, des retenues passées sur la trahison de ses propres valeurs. 
L'Europe ici, cette Europe-là du moins ou son rejet sont bien plus les signes d'un choix entre cette progressive imposition de la facture globale, de sa révolution anthropologique sous-jacente forcée et la nécessité urgente de montrer que les peuples veulent reprendre leur participation à leur destin en main, langue, culture, histoire, postures sur la scène internationale, alliances, autrement dit se désaliéner et reconsidérer le substrat démocratique à retravailler, à réinventer.
Il s'agit, pour ceux qui "ne sont rien", c'est à dire qui ne sont pas du tout présents dans les salons où l'on cause et, au fond, n'ont que l'impuissance de la rue pour se dire, pour ceux qui sont par choix ou par force, extérieurs à ce monde clos et malsain de l'élitisme auto-proclamé parisianiste et de la bien-pensance des égéries people au QI en rupture, de celle des faiseurs d'opinion, tous réduits à des spasmes d'excitation disneyique, tout ceci bas du front, scandaleusement décadent et si peu créatif, de se situer face à un choix qu'on a su qualifier de "cornélien", le réduire à des huées stigmatisant simplement un clivage droite gauche qui a depuis des lustres cessé d'être le véritable enjeu de la scène politique dite globale est une solution, qui portera certainement une fois de plus ses fruits, amenant dans son escarcelle de bien-pensance, les joies sans limites de la censure, une nouvelle dose de décomposition politique nationale et de soumission au pouvoir total et indiscuté tenu fermement dans la main de la mégalomanie messianique de quelques-uns. EG

 

Ce qui ne nous tue pas ... N°2