6.07.2022

Les élites délitées

 


Une des choses marquantes avec le "profil " de M., c'est l'impression qu'aucune expérience ne pourra jamais avoir prise sur ses décisions, sur ses attitudes, ou même sur ce qu'il est. Comme si sa carrière avait commencé et devait finir sans qu'il puisse montrer le moindre signe d'évolution. Même les épreuves traversées, comme celle qui sembla pourtant le secouer un peu des Gilets jaunes, n'ont pas de "prise" sur sa façon d'être. Il ne peut pas entendre ce qui est dit, lui est dit ailleurs que dans le microcosme qu'il a créé et qui l'a créé, c'est à dire dans un lieu où les discours sur la réalité sont identiques à la réalité et où le lexique libéralo-progressiste se suffit à lui même, ne devant jamais ni de compte, ni de bilan, ni d'évaluation des décisions à quiconque et surtout
pas à ceux qui l'ont élu.
On se trouve pris dans les vices du scientisme, l'art de la "gestion" et l"expertise" étant promu comme finalité et méthode à la fois et ne se soumettant jamais à la force didactique et à la nature changeante et forcément traîtresse de la réalité.
Les "choses" marchent parce qu'il était prévu qu'elles marchent comme on l'avait envisagé. C'est le processus seul qui marque le champ décisionnel. Les motifs de ces décisions, les appuis sur des bases de données évolutives et surtout les bilans sur du moyen long terme de ces décisions, qui, notons le, ne sont jamais interrogés dans le cadre d'un "pourquoi" et se résument à l'application de procédés arbitraires imposés sans justification logique mais avec une justification repressive, les réponses données ne correspondant à aucune question posée dans l'analyse de situation réelle, c'est à dire par la prise en compte des données liées à l'expérience, elles sont toujours arbitraires, factices, vaines et plus destructives que l'absence d'efficacité qu'elles sont censées contrer. 
Dans un tel contexte, c'est à dire celui d'une ablation radicale de la notion de "responsabilité", morale, pénale, face à ces décisions et des nécessités d'envisager avec ces prises de décisions, leurs conséquences, ce qui est l'apanage du politique quoi qu'on en constate quotidiennement, le moteur est le concept, le mythe du "changement", sans que quiconque n'ait à questionner la finalité et l'origine de la demande pour ces "modifications" nécessaires, on a évidemment la sensation que tous avancent à l'aveugle, mus par des motifs plus ou moins obscurs et certainement issus d'une logique mystérieuse et un savoir expert qui reste hors de portée des capacités d'entendement des foules, tant la plupart voire tout le temps, ils semblent opérer avec un défaut complet de rationalité.
On va prendre l'exemple des "masques". On pourrait tout aussi bien prendre celui du confinement. Nous en sommes donc à l'évaluation, au constat des dégâts incommensurables provoqués par ces deux prises de décisions. On ne jugera pas de leur utilité ici, simplement du fait que en prenant les décisions sur un plan global d'utiliser des masques pour des milliards d'individus sur terre pluri-quotidiennement pendant si longtemps, se poserait, inévitablement à un moment la question de ce qu'on est supposés en faire après.
Voilà... après, quelles conséquences matérielles, économiques, humaines vont être générées par de telles obligations, et si on prend les décisions de les mettre en pratique en imposant ses droits de légiférer et d'imposer, quels devoirs face aux conséquences de l'exercice de ces droits ?
Autrement dit quel est le poids réel de l'éternel "j'assume" si cher à ce mandat ?
Assumer, c'est avoir su prendre les responsabilités des conséquences et s'être donné les moyens de réduire les dégâts, en, tout d'abord, les envisageant dans la prévoyance.
Le port du masque devait être associé à une mise en œuvre des moyens de rendre ces nouveaux objets pullulants les moins polluants possible, les collectes organisées et les voies de recyclage avec autant de zèle que le fut la campagne de vaccination, a fortiori en ces temps de préoccupation omniprésente à l'égard des des déchets générés par nos modes de vie. Organiser les collectes, penser à leur destruction ou à leur recyclage, ce pour des milliards de tonnes aurait dû faire partie intégrante de la politique sanitaire choisie.
Les édiles contemporains sont férus de futur, de grands projets pour l'amélioration de l'espèce humaine et l'eugénisme des déchets qu'elle procrée.
Mais face à des décisions aussi importantes que celle de bloquer l'économie mondiale sans envisager la catastrophe évidente qui en découlerait, on est réduits à incriminer leur "plan" machiavélique, leur volonté conspirationniste et une sorte d'intelligence supérieure perverse avec des objectifs obscurs pour réussir à simplement concevoir le peu de raison, de capacité de prévision dans la gestion des obligations qu'ils mettent eux-mêmes en place.EG

Ce qui ne nous tue pas ... N°2