La théorie du genre et ses répercussions à tous les niveaux des fonctionnements privés et publics, sa marche forcée pour s'inscrire sous forme d'un "droit" postulé à une sorte de reconnaissance collective et juridique indiscutables, la rapidité troublante avec laquelle ses dogmes et sa cabale s'imposent dans toutes les institutions occidentales même celles de l'état et des lieux de pouvoirs globaux, ce sans contre-offensive, ses stratégies prosélytes allant jusqu'à modifier le langage par force et pliage des volontés est la nouvelle religion du capitalisme de la décadence.
Elle a et aura autant d'impact sur les vies quotidiennes et représentationnelles des individus que la religion chrétienne en a eu lors de son imposition finalement étonnamment rapide, sur tout le continent eurasien.
Comme le christianisme, elle prétend effacer les croyances antérieures et les faits supposés prouvés sur la réalité des sexes au bénéfice d'une nouvelle théosophie fictionnelle cadrée par un discours préconstruit fermé sur lui-même.
Elle est parée du mythe du "nouveau" éclairé, de la renaissance, comme l'était le christianisme au regard des vieilles religions animistes ou polythéistes.
Religion abandonnant le rapport à l'Autre et le statut aliéné au pouvoir tout-puissant et omniscient divin, elle représente la quintessence de l'ultime devenir de l'Individu magnifié, fruit adulé du néo-capitalisme, individu auto-généré et acteur de tous ses choix quant à sa "nature", sous la tutelle de l'idéalisation de la science et de ses mises en pratique technologiques progressant sans contrôle et sans but, à part celui d'une sorte d'accomplissement final et parfait anticipé par le pouvoir postulé sans limite de la cybernétique.
Comme dans le mythe chrétien, qui dessine la voie pour chacun au regard de sa foi en un pouvoir omnipotent qui le guide et le soutient, elle postule une place nouvelle de cet individu magnifié au regard de ses appartenances et de leurs catégorisations socioculturelles au sein du monde, du temps et de sa prédétermination à reconnaître par lui "ailleurs", dans des recoins mal définis de sa psyché mais présents "déjà-là" auxquels il va avoir accès et ingérer dans l'appartenance initiatique à la communauté à laquelle il se lie par cette reconnaissance de lui même.
Cette communauté, ne peut être que "persécutée" par les non-initiés, payant ainsi le prix de sa clairvoyance et de son courage.
Cette religion de l'individu auto-généré lui confie l'effectuation du trajet pour découvrir cette vérité présente en lui mais cachée qu'il matérialisera en reniant ses attaches passées comme son propre corps, devenu détenteur du "mal", du mensonge et objet de toutes les maltraitances sadiques et lucratives qui seraient intolérables si elles se devaient d'être imposées à d'autres corps mais qui sont la marque du rapport pervers à l'image de soi et à la remodélisation subjective induite par le courant mimétique contemporain..
Son modèle ne pouvant évidemment cohabiter avec aucun autre sans se voir contesté dans sa rationalité, les opposants sont condamnés à la censure, au bûcher médiatique, l'argument qui leur est opposé systématiquement n'est pas d'ordre logique mais moral, les confinant à un état d'esprit "retardé", "dépassé", " réactionnaire" sans jamais donner d'autres poids que ces jugements appuyés sur une savoir initiatique supposé.
L'outil de fidélisation et de messianisation est le prosélytisme, seule possibilité pour essaimer la bonne parole, accaparer les nouveaux venus au sein d'un environnement totalement uniforme et préconstruit en ne laissant aucune part à la polémique.
Elle est basée sur la chimère d'un lieu du sujet "juste" , propre à chacun, d'une action de grâce de la vérité sur soi face à l'emprise du réel, sorte de royaume des révélations et des élus revisité.
Elle a ses prêtres, ses évangélistes, personnages en vue, militants de la bonne parole et ses textes sacrés, elle mêle les moyens de la grande finance à ses conversions, elle a ses adeptes, totalement imprégnés par les récits de sa liturgie et ayant perdu toute relation avec des capacités discursives ou une construction subjective personnelles, elle a sa genèse, ses élus, et ses martyrs.
Elle est là pour durer, de force, de gré dans l'aliénation des masses à l'ordre de la nouveauté et du progrès instituant tout nouvelle vision du monde liée à la révolution anthropologique attendue comme vraie et défendable "en soi" parce que nouveau.
Bon courage aux hérétiques qui doutent. EG
Paradoxes : la dimension biologique du sexe est battue en brèche au nom d'un genre qui pourrait absolument le démentir, créé par une sorte de pouvoir non quantifiable et non localisable qui pousserait celui ou celle qui est " né dans le mauvais corps" à vouloir le quitter.
On peut mettre ce déni de la biologie en opposition absolue avec tous les efforts consacrés à la naturalisation et à la biologisation des " troubles mentaux", portant des étiologies aussi diverses et vaseuses que les " déséquilibres chimiques" pour les dépressions par exemple et augmentés chaque nouveau DSM par des quirielles de " signes"à classer afin de déterminer la véritable pathologie du patient.
Ce mélange, et évidemment ce terrible appauvrissement à la fois de l'objet des "recherches" comme des descriptions des diverse pathologies dans un contexte où " cerveau" et " esprit" tentent désespérément de ne faire qu'un et où la profusion des diagnostics n'a d'égal que leur pauvreté nosographique laisse perplexe sur ce qui peut ainsi reléguer des facteurs physiologiques biologiques, ici évidents, comme le sexe au rang d'un leurre socialement imposé au détriment des manifestations d'une sorte de vérité sur soi transcendante et englober simultanément tout ce qui est du champ de la "maladie mentale" dans la recherche de causes organiques, chimiques, génétiques la plupart du temps pas même clairement repérées mais soumise néanmoins à traitement pharmaceutique, même si l'expérience prouve à qui veut chercher que ces traitements ne font la plupart du temps qu'ajouter aux symptômes et en créer d'autres, souvent très graves que le malade attribue à ses "troubles"
And the winner is Anne Harrington’s Mind Fixers: Psychiatry's Troubled Search for the Biology of Mental Illness!
“In Mind Fixers, “the preeminent historian of neuroscience” (Science magazine) Anne Harrington explores psychiatry’s repeatedly frustrated efforts to understand mental disorder. She shows that psychiatry’s waxing and waning theories have been shaped not just by developments in the clinic and lab, but also by a surprising range of social factors. Mind Fixers recounts the past and present struggle to make mental illness a biological problem in order to lay the groundwork for creating a better future.”