Pour ceuzécèles qui s'adonnent à la plongée en apnée dans les divers grands thèmes progressistes, ayant dans cette immersion l'envie, le désir de se purifier de toutes les scories de l'ex-capitalisme, colonialisme, machisme, spécisme etc. triomphants, s'accrochant au Bien comme des dames patronnesses et oubliant que la voix du "cœur" peut-être la plus vicieuse et la plus perverse, surtout quand cette "sensibilité" supposée donner les clefs de la vérité se transforme en diarrhée émotionnelle chronique et touche tous les secteurs du rapport de l'humain à lui-même et au monde.
Toutes les invasions contemporaines idéologico-religieuses et leurs discours, omniprésents sur les ondes et les écrans, devenues parole sanctifiée car unique, et déterminant, de l'animal à la femme en passant par la catégorisation des peaux et la possession des corps comme bien en libre accès, tous ces chevaux de bataille de la religion progressiste tournant à toute vitesse autour du manège où chacun est enfermé, heure par heure, dogmes du seul avenir possible, hurlés, psalmodiés, matraqués comme réalité "en soi" et délimitant, tous, d'un côté la victime et de l'autre le coupable, évidemment à abattre, tous, donc, sont "orchestrés" comme manières à moyen terme de créer un effondrement des repères essentiels, des valeurs et des résistances par l'aliénation des individus à des prescriptions puritaines totalitaires et par l'effacement, prenant le manteau d'une supposée " déconstruction" de tout ce qui peut symboliser et incarner cette résistance, "le mâle blanc, issu de la classe moyenne" jusqu'à l'amener à se castrer lui-même et à engouffrer ses couilles dans sa propre bouche ou dans la bouche des femmes lâchées enfin sur la piste du pouvoir officiel et visible.
Derrière, dans les coulisses, s'opère la mise en place d'un marché mondial de tout : procréation, identité, nourriture, mort, déplacements, loisirs, éducation, sommeil, santé, sexualité, tout mis au même niveau et laminé dans une uniformité complète, globale il va sans dire, et devenue dans la grande exaltation et le financement massif de la Propagande, le but à poursuivre par tous et toutes sans qu'ils en aient la moindre conscience.
Evidemment pour l'atteindre, les étapes préalables sont celles, connues pourtant, de la réduction archétypale des discours, de leur homogénéisation au niveau planétaire, de l'usage de quelques traits, catégorisants et simplistes tous identiques, lorsque le besoin s'affirme de faire taire "l'adversaire", induisant la banalisation des éléments introduits de force dans les représentations des individus et dans leur besoin d'être du bon côté du progrès qui les retient d'avoir le moindre espace critique élaboré qui puisse les déclarer "contre" toute cette mascarade mortifère globale.
En souscrivant passivement et aussi avec zèle aux désidératas idéologiques progressistes, refusant par une auto-censure permanente et par l'annulation complète dans les esprits de la moindre perplexité face aux diverses formes des "avancées du progrès" imposées à nos vies et à nos rêves, il est attendu que nous souscrivions aussi, enfin devenus membres isolés-côte à côte de la masse globale, à ce qui ordonne, finance, décide ces mêmes "avancées du progrès".
Le pont d'accès conceptuel "humanisant" représenté par la politique et le spectacle et leurs grandes bouches étant la quasi fascination dans leurs discours et l'obsessif usage du terme "changement", qui, pourrait-on dire, s'auto-produit sans racine et s'impose, à ne plus pouvoir être questionné pour ce qu'il veut dire, comme une évidence sans jamais donc avoir à donner d'arguments sur ses causes, raisons, nécessités, autrement dit sur le pourquoi de cette "marche en avant vers nulle part". EG
10.06.2022
" Une méthode nouvelle"
Painting/Digital Art/Poetry
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