10.07.2023

Tout est dit !

 




Queen Warmonger Hillary Clinton Complains About "Men Starting Wars"

Une des caractéristiques les plus inhibantes du nouvel ordre hystérocrate c'est qu'il se lave lui-même en permanence de toute vilénie, de toute mauvaise pensée, de tout recours aux fils tendus de la mauvaise foi, du mensonge, du délire même parfois et s'érige en seul élément visible sur les ondes par les effets de mutité de toute argumentation générée par la victimisation permanente. L'ordre hystérocrate repose sur une idéologie du ressentiment et une pratique permanente de l'accusation différée, l'homme, créature univoque, mauvaise par essence est relégué aux fantasmes de l'exercice de son "pouvoir", monopole tyrannique fantasmé à la fois à travers le temps et l'espace en tant que "système patriarcal", point barre.

Ce présupposé, ramenant l'approche historique à la seule scansion de diktats s'appliquant telle la lecture d'un bréviaire à toutes les situations, passées, présentes et à venir, se veut dédouané de toute justification par la preuve, à même d'exercer ses sentences au-delà des cadres de l'histoire, de la justice, se présente aux masses non soumis à l'investigation au nom d'une vérité qui ne se dit pas comme telle mais s'appuie sur le seul fait qu'ouvrir la bouche pour dénoncer tout forfait, crime, commis par un mâle se suffit à lui-même, est fait office de preuve. La réalité des pratiques de tant de femmes au pouvoir, celle ci-dessus n'en étant qu'un exemple n'est jamais prise en compte ou en exemple des fausses notes de la juridiction couillophage, oui mais ça ne compte pas, elles ont exercé sous l'emprise du patriarcat.
Le pli lentement pris de considérer la plainte et le statut de victime comme un "état" en soi est une trappe qui s'ouvre sur une auto-consommation sans fin ou presque : ce qu'il met en contact, c'est quelque chose de "la" femme qui ne saurait se satisfaire, l'insatisfaction étant le fuel, le moteur de cette "la" femme hypothétique, avec les diverses faces de l'exercice de ce qu'on appelle " le pouvoir" où, même en l'ayant au sens politique et juridique du terme, se dévoile au fur et à mesure des "avancées" vers la libération de l'oppression, le fait nauséeux que "ça" ne suffira jamais, que ce n'est pas là que "ça" se trouve, que ce qui semble vouloir se conquérir comme terrain d'" égalité" et de "justice" contre un ordre phallocrate multiséculaire peut bien être bel et bien conquis dans les faits, il restera toujours un petit quelque chose de frustrant, d'insuffisant, d'incomplet, comme un manque et que cette parole du ressentiment devenue parole de "la" femme post-moderne et ayant pris toute la place de ce qui peut se créer de savoir au nom de ce qui peut se dire "en tant que" a besoin, comme toute idéologie tératogène de chair fraîche renouvelée, chair qu'elle trouve dans les "dénonciations" d'abus sexuels, les "témoignages" d'abus sexuels, les aveux individuels, les "récits" d'abus sexuels, dépeignant les horreurs si longtemps tenues secrètes, simple effet de visibilité conquise à peu de frais dans l'air du temps du voyeur ou réalité, peu importe.
La triste conclusion une fois observé le spectacle de autodafés quotidiens et la rengaine simplette de la sororité, c'est que l'hystérocratie manque de jus, manque d'humour, manque d'idées, manque de fond, que l'envie, au sens que lui donne la "géniale tripière" comme élément constituant de toute créature humaine, envie sans pitié, sans répit attaquant l'autre dans ce qu'il est à même de donner, de produire, et détruisant sa créativité dans une sorte de vendetta du sexe jamais achevée, à fréquenter les sombres allées du consumérisme en étant nourrie et éveillée sans répit jusqu'à satiété, a transformé, par son pouvoir dévorant, tout le potentiel créatif qui depuis l'aube nous sauve du chaos en tant qu'espèce, en une marche vers l'échafaud de l'inspiration, marche balisée, triste, sans à-coups frondeurs, marche d'une sorte de fordisme de la guerre des sexes. EG


Petit conte amiénois Dixième partie