Liquider Paris.
Toutes les situations de changement politique ont été induites par la prise de pouvoir d'une élite contre une autre. ( Pareto)
L'exemple de la Révolution française, de la Révolution russe le montrent .
Dans ces situations, comme dans d'autres prises de pouvoir, c'est une partie éduquée, organisée, ayant abondamment envisagé les suites d'une révolution qui se trouve, en général après des heurts sociaux importants, en mesure de prendre le pouvoir, ce qui est sa visée ultime.
Dans chacune de ces situations, ce groupe d'intellectuel est EN DEHORS du système qu'il condamne. Et c'est une règle évidente que nulle évolution / révolution ne peut s'effectuer avec les membres du système à changer.
De même qu'il est vain de faire la critique d'une idéologie en utilisant ses propres concepts.
Nous sommes pris dans la logique des partis qui nous gouverne depuis plusieurs décennies. Ce n'est qu'en 1958 que les partis politiques sont institutionnalisés, l'article 4 de la Constitution française du 4 octobre 1958 prévoyant leurs droits (se former librement, se présenter aux élections, garantie du pluralisme politique) et leurs devoirs (respecter la souveraineté nationale et la démocratie).
Les partis en question fondent et exercent cette élite en distribuant, sous le fallatieux voile des élections, l'illusion que le vote modifie et peut modifier la distribution du pouvoir.
Or, même si la réalité a la capacité de nous aveugler, aucun changement de parti, aucune élection d'un "leader" à la place du chef de l'état ne pourra jamais être source de changement, ou d'application plus démocratique d'un pouvoir qui s'auto-alimente.
Ce que ce système centralisé, doublement avec Bruxelles, a amené c'est un épuisement radical des couches politiques qui auraient pu le remplacer.
On en a le spectacle sous les yeux tous les jours.
Le fonctionnement en changement de candidats, en "débats" entérinés dans une Assemblée devenue une sorte de sphère privée du pouvoir, se reproduisant elle-même, pouvant ne rendre de comptes à personne, modifiant les alliances au gré des espoirs de prendre la place du Kalif, tout ce cirque sous-tendu par les centaines de Hauts fonctionnaires en charge d'un exécutif sur lequel ils ont plein pouvoir et qui sont, eux, les vrais acteurs politiques et les vrais décideurs, là où les pantins s'agitent en espérant pouvoir croquer à leur tour un morceau du gâteau et tous les bénéfices qu'il engendre.
Cette prolifération d'agents de l'état non seulement nous épuise financièrement mais en aucun cas n'est face à une devoir de retour sur ses choix et son efficacité. Le nouveau Premier ministre, avant même de nommer son gouvernement, a embauché 40 adjoints. Geste qui montre, si besoin était, l'urgence de donner un coup de pied dans cette fourmillière dépravée.
Tout fonctionnement institutionnel a son temps de vie, s'use, et surtout se corromp lorsqu'il est laissé livré à lui-même.
C'est là que nous sommes et il est trop tard pour croire pouvoir le "changer" en en bougeant les pions.
Le système de formation et de sélection lui-même est abhérent.
Comment en avoir été rendus à imaginer qu'un individu qui n'a JAMAIS eu d'autres projets que faire une carrière politique puisse entendre quoi que ce soit aux dynamiques d'entreprise, à leur création, aux projets de formation etc ?
Comment avoir pu imaginer qu'être "politicien" pouvait être une fonction, sauf à avoir complètement dénaturé le sens même du mot "politique" ?
L'idée d'un pouvoir populaire qui aurait, vraiment, les moyens de faire face à tous ces politiciens carrièristes est un leurre, un leurre total quel que soit le prix payé par ceux qui y croient.
Le système a la force et la capacité à s'auto-renouveler sans cesse en piochant dans ceux qu'il génére.
L'appartenance à un parti étant principalement une question de financement et certes plus depuis longtemps, un vision politique nationale.
La corruption, l'arrogance de TOUTE cette classe politique, avec à sa traîne, les médias et les syndicats qui s'en nourrissent et la maintiennent au pouvoir dont ils partagent les bénéfices, tous ces individus qui actent et parlent, dans une lâcheté morale à chaque fois renouvelée, la plupart du temps sous-cultivés, amoindris intellectuellement et moralement par des décennies d'exercice "évident" du pouvoir, totalement méprisants du peuple sur lequel ils peuvent pratiquer n'importe quel mirage rhétorique, ont baigné dans le jus de la centralisation parisienne jusqu'à ne plus pouvoir imaginer autre chose, dans d'autres lieux que ces batailles de pelochons qui ruinent des vies et laissent muets des milliers d'individus qui contribuent à maintenir le navire tant bien que mal à flot.
N'oublions pas que cette unité qu'est la France, est avant tout celle d'un pouvoir centralisé, tout-puissant et qui s'est érigé sur le massacre culturel de toutes les régions qui la forment et pour lesquelles, l'"élite" en place éprouve la plus grande condescendance en l'ayant, comme une sorte d'évidence qualifiée d'"une" : " La" province.
Ce qui au regard de l'histoire, correspond à un véritable coup d'état sémantique et à ses conséquences sur la mutité culturelle de la nation entière.
Sous-entendu Paris et SA province, distribuant ainsi clairement les rôles et les soumissions.
Notre seule ouverture possible est celle qui donnera sur les forces vitales locales, si tant est qu'elles ne sont pas trop exangues, ce qui est moins que certain.
L'impasse politique, économique et morale dans laquelle nous sommes est le résultat de ce centralisme allant forer dans les mêmes puits depuis des décennies : puits formatés, manipulés par des appuis étrangers et des forces financières, ouvert à des discours standardisés, stériles, progressivement uniquement mû par des "causes" absolument étrangères à la réalité du "terrain".
N'espérons pas que le maintien de ce système, le choix des figures qui se suivent et se ressemblent puissent jamais apporter quelque changement que ce soit dans la mesure où rien dans son sein, ne peut le remplacer.
Si révolution il peut y avoir, ce ne sera qu'en reprenant le pouvoir dans les différentes régions qui constituent cette France exclusivement parisienne qui impose ses choix, ses idéologies déteintes sous les poussées délirantes américaines, ses intellectuels et ses politiciens décadents qui n'ont plus la moinde créativité ni le moindre perspective à force de n'avoir bu qu'à un seul ratelier depuis si longtemps.
L'exemple des courbettes immondes de certains membres de cette "opposition" vers les forces religieuses qui les financent et qui affichent leur mépris absolu pour le peuple français devrait illustrer ce propos. Il n'y plus RIEN à attendre de cette constitution ni de ce pouvoir.EG