8.30.2025

La chasse aux vieux N°6 ( Une suite sans fin)

 

La chasse aux vieux
Une suite sans fin...
Pas un jour où n'émerge un nouveau trait infâmant pour caractériser une génération ENTIERE.
Pas un jour où tout y passe, une génération entière entièrement coupable, cette fois même de la montée de l'insécurité.
Après le changement climatique, l'accès à l'immobilier, l'"égoïsme" et tout et n'importe quoi, qui au fond, dans le climat de mimétisme ambiant fait usage de preuve.
Qui aura le courage, l'honnêteté de s'avouer que quelle que soit n'importe quelle catégorie "biologique", aucun discours aussi haineux ne serait toléré sans faire l'objet de poursuites immédiates.
Qui aura le courage de démentir cette liste ouverte à l'infini où les fils tuent leurs pères en les accusant d'être la source de leur indigence ?
Qui dira enfin que comme dans toutes crises, l'objet de cette exacerbation de la haine est la manifestation de toutes les formes habituelles de sacrifice collectif, des Juifs jetés dans les puits à cause de leur responsabilité supposée dans la Peste, aux Sorcières brûlées parce qu'elles pratiquent des rituels hérétiques en des temps de'imposition de la Contre-réforme, en passant par les charniers des Tutsis ou la monstruosité quasiment génétique du Russe.
Qui aura le courage intellectuel de prendre le recul nécessaire et de se dire qu'il serait totalement irrationnel, pernicieux mais de la même nature abhérante, d'accuser les enfants nés en 1918 de ne pas avoir soutenu leurs ainés morts au combat ou les adultes de 1922 de ne pas avoir anticipé et stoppé la crise économique de 29 et pendant que nous y sommes, arrêté la montée du Nazisme ?
Là, cette fois, la victime expiatoire est à l'intérieur, une génération, entière, donc ,uniquement accusée d'être née quand elle est née qui est malmenée, détestée, rendue responsable de... tout.
Avec sous-jacent à la rationalisation, les ravages de l'Envie, bien destructrice, bien malsaine, passion des faibles et des indigents qui reprochent à l'Autre d'avoir ce qu'il ne possèdera jamais ou en moins grande quantité, ou d'une autre couleur, Envie qui réclame haut et fort la destruction non seulement de cet avoir mais de l'être qui le porte avec lui.
Un mythe, un conte sur un soi-disant bonheur antérieur, un Eden qui n'est qu'une sorte de pièce-montée des affres du capitalisme ayant échoué à créer l'Individu rassasiable et l'ayant transformé en Individu insatiable.
Ceux qui hurlent avec les loups du pouvoir global sont inconscients.
C'est à dire qu'ils continuent à prendre les vessies pour les lanternes de la vérité et, cadeau de la maison, d'exutoire à leur impuissance et à leur amertume encouragée, médicalisée, inventoriée qui les a fait passer des repas au Mac Do à la bipolarité comme dans un songe.
Ne pas avoir conscience du danger de cet élan stigmatisant, relayé par les médias avec un zèle aussi déployé que lorsqu'ils clamaient aux punitions exemplaires des non-vaccinés ou quand ils documentent les exactions des Russes, c'est faire preuve une fois de plus de ce qui, cette fois, nous a vraiment mené là où nous sommes : un élan presque vertigineux vers la bêtise et l'inculture de masse. EG
 

La chasse aux vieux N°7