10.28.2025

Debout les Franchouillards !!!

 Debout les Franchouillards !!!

Si "nous" souhaitons envisager quelque chose comme un sursaut, échapper peut-être aussi au broyage mondialiste ou à la guerre civile, ce sera en tout premier lieu à travers un sursaut de dignité : Une considération, simple, généreuse, humble et déculpabilisée pour notre pays et son histoire, ce long et lent trajet qui, de massacres en invasions, de colonisations en Lumières, de tranchées et empires, de Révolution en Occupation, a fait de "nous" ce que "nous" sommes.
Des individus qui, quelle que soit leur trajectoire personnelle, ont hérité des siècles qui les ont précédés, des savoir-faire, des connaissances, de ce muet et lourd "patrimoine", de moeurs et de pratiques, qui est présent partout.
Il suffit d'un peu se promener en long en large et en travers sur tous ces "départements" pour qu'il vous saute aux yeux dans toute sa magnificence, qu'on le renie ou qu'on le brutalise à coup d'éoliennes orwelliennes.
Ce patrimoine est là, avec ses accents différents qui couvrent ce grand territoire et ses systèmes politiques qui le conditionnent , décident de son avenir et le gèrent.
Dans le chaos moral, institutionnel, culturel, économique dans lequel chacun se débat, touché, qu'il le veuille ou non, par ce qui l'entoure comme si il était enjoint à faire des heures de garde au chevet d'un grand malade, trahi quotidiennement, ignoré, réduit à l'opprobre des qualificatifs infamants, soumis aux va-et-vient des denrées consommables des identités et des idéologies de l'abberation qui lui font office d'esthétique, la vigilance et le désespoir cohabitent.
La France, et surtout sa dignité, est toujours entrain de se redresser de la honte absolue que fût l'Occupation allemande, de sa trahison collaboratrice, de tous les compromis mesquins qui, lorsqu'ils sont arrivés au grand jour, à travers, parmi d'autres, des travaux comme " Le chagrin et la pitié " ont laissé à la génération qui a suivi l'armistice, un goût étrange et le reniement qui l'accompagna de tout ce qui était, de près ou de loin "Français".
Entrain de se débattre avec son passé colonial comme avec un péché mortel à trainer comme un fardeau, comme si toutes les civilisations ne s'étaient pas uniquement construites sur ce goût effréné pour l'occupation et le pillage des ressources de leurs voisins : règle de l'Histoire, rien de plus, rien de moins et pas source de culpabilisation à l'infini.
Cette auto-flagellation permanente, consciente ou non, émiettant en micro-particularités dans les moyens de la contrer toutes les "spécificités" ontologiques, les séparant, les opposant dans des confrontations sans issue : homme, femme, enfant, jeune, vieux, noir, blanc, etc...
Toute cette énergie polémique consumée pour rien, niant, dans sa combustion, à ce pays ses talents, reniant ses produits, ses créateurs, adulant la "rigueur" de la technologie allemande, les produits du Marxisme Leninisme aménagés par les Soviets ou l'avancée incontournable des USA "qui sont toujours en avance de dix ans sur nous" comme disait mon père dans une sorte de certitude du vassal pour les dons d'ubiquité de son maître.
Déni, reniement, rejet, qui vinrent et viennent encore en quelque sorte, laver l'offense de l'humiliation en se substituant presque complètement à tout ce qui se voulait, se disait français : Ringard, franchouillard, gaulois, classe moyenne et enfoui pour la "vraie" culture par une sorte d'essence "progressiste" donc "de gauche", dans les soutes de la réaction et du conservatisme... donc dans ce qui est supposé être "la droite".
Tout y est passé : les habitudes alimentaires, les loisirs, la langue, les habitudes vestimentaires, les produits artistiques, le rapport au corps, à l'amour, à l'éducation, suivis, dans la foulée de ce conditionnement déraciné et avide de modernité, par les choix sexuels, les morales consommatrices, les idéologies : tout ce qui s'inscrivait dans un fil historique propre à cette nation, s'est vu rejeté, calomnié, rendu honteux et affublé des stigmates de la sémantique politicienne la plus simpliste.
Et, pendant que le populot, les lambdas, les qui-ne-sont-rien, les moyens, les bouseux, les prolos, continuaient, malgré tout, à mettre du beurre dans les épinards du système, oscillaient en se déchirant entre tel ou tel candidat à promouvoir à la tête de ce pays dont ils étaient bannis sans le savoir, la smala socio-politique se vendait au plus offrant, de mandat en mandat, de plus en plus éloignée, étrangère à son propre pays.
Il ne pourra JAMAIS y avoir de modification dans la distribution des cartes où ce sont toujours les mêmes qui gagnent, sans un éventrage complet de ce qui immobilise cette nation et sans une sorte de "retour au source" questionnant sans passion ce qu'elle est et surtout veut être.
Là, évidemment on attend les éternelles "fascisteries" qui sont incapables de penser les premiers soins à prodiguer comme nécessairement, urgemment, patriotiques.
Sans étiquettes, toutes usées, toutes vermoulues, sans idéalisation, sans promesses, simplement avec la question de ce que "NOUS" voulons pour nous-mêmes et pour notre avenir.
Ces grands banquets, si ils génèrent des réactions épidermiques de rejet de la part des radicaux, c'est parce que ce qu'ils mettent en scène, sans honte, sans culpabilité, sans peur, c'est un tournant qui coupe à la fois avec les velléités d'uniformisation nord-américaines et les soubresauts d'imposition islamistes. Autrement dit les deux faces de cette hégémonie culturelle qui s'est progressivement complètement substituée aux questions que cette nation pouvait devoir se poser à elle-même.
Tout ou presque au niveau des grands flux de l'Esprit du temps se condense sur des représentations où la réalité, osons dire la nature de ce pays n'est envisagée que dans des discours et des concepts qui lui sont étrangers.
Ces fiestas "d'extrême-droite", ce qu'elles disent, c'est que le peuple, c'est à dire " les gens qui bossent", peut se reconnaître dans autre chose que des clivages insurmontables, des haines idéologisées, des causes manipulées, des mondes politiques pourris jusqu'à la moëlle, sans honte de soi, sans peur d'être dépassées.
En croyant que si il s'agit de redresser la tête, celle-ci ne peut qu'être attachée au grand corps qui la porte et que ce corps a une histoire et une langue, des idées et des envies, des esthétiques et des arts, des philosophes et des poétes, une expérience et des savoirs. Et qu'il suffit pour effectuer ce redressement, de l'écouter.EG


10.14.2025

Mémoire courte

Mémoires courtes

La saine distance à prendre à l'égard de TOUS les contenus médiatiques, dans le contexte de ce qui se présente à nos esprits comme une forme de bombardement permanent sollicitant, chaque fois, nos réactions, favorables ou outrées, nos postures, rigides ou nuancées, nos avis, éclairés ou ténébreux, notre foi, nos croyances, notre ignorance, autrement dit tout ce qui est du ressort des constructions psychiques pouvant servir de garanties contre l'errance, ne peut fonctionner, et à quel prix, qu'en tentant de vérifier les effets sur soi et sur sa propre perception de ces flux de passion continus.
Au fond, ce qui endommage toute capacité d'analyse est tributaire de plusieurs phénomènes auxquels nous sommes tous plus ou moins liés sans toujours nous en apercevoir.
1. Les "évènements" ne sont JAMAIS décrits en tant que tels mais toujours l'objet d'une décantation, modification, amputation, effectués par leurs transmetteurs, c'est à dire par l'aéropage de tous ceux et celles qui se sont donnés, appropriés, la capacité, le devoir de "nous" éclairer. Leur lanterne étant, bien sûr, nettement et de plus en plus, orientée.
2. Cette posture de réceptacle est totalement dépendante du système radio-télé qui dans sa structure même, place, et c'est certainement une de caractéristiques de la modernité, le "patient" en position TOTALEMENT passive, c'est à dire sans possibilité de réponse ni de questionnement. Cette évidence étant sensible et fonctionnant comme un aveu dans les appels aux "auditeurs" sensés permettre une remise à niveau des prises de paroles et du poids des avis, tout en ménageant le pouvoir d'imposition de la "vérité" des "commentateurs", "comenteurs", sur le supposé-savoir dont ils sont, comme d'un privilège, les détenteurs.
3. La grande majorité de ce qui forme la "masse" est ainsi recluse dans un rôle uniquement passif de digestion dans ce qui est de l'ordre de sa responsabilité dans la construction de ses postures et délègue la construction de ses propres avis à un processus d'assimilation en continu dont les "commentateurs" sont l'estomac et le foie. Donc, située en bout de course de l'absorption du flux, la "masse" se contente de déféquer ce qui lui est donné en pâture sans avoir pu ou voulu vérifier les composants initiaux de ce qui sort d'elle, et sous forme de rejet. On peut comparer ça au processus de la fabrication de la nourriture industrielle.
4. Il est tout à fait intéressant de situer ce phénomène de digestion passive dans l'éventail des sources des manifestations de l'amnésie qui semble caractériser tant de réactions à ces mêmes évènements : oubli de leur contexte historique, ommission de facteurs essentiels liés à ce contexte, donc à l'advenue de l'évènement dans le temps, oubli des diverses manifestations d'un même phénomène. Ceci dans l'ordre de la perception dénaturée des CAUSES.
Et, peut-être surtout, omission constante des "effets", des CONSEQUENCES de ce qui est décrit comme évènement.
5.Le labeur individuel de la mémoire est ainsi ramené à une sorte de passage à l'acte permanent, sous couvert d'une "actualité" sans cesse renouvelée et sans suite, que le "public" a pour devoir, obligation, mission de "suivre", exprimant en bout de course, comme l'indique ce dernier terme et sur le tas, "un point de vue " sur des faits souvent perçus comme tragiques, bouleversants, odieux, dangereux, déclenchant, donc des passions, mais tous condamnés à en rester là, c'est à dire sans jamais avoir les moyens de placer ces mêmes évènements dans le temps, c'est à dire avec leur évolution, leur résultat, leurs CONSEQUENCES.
6. On peut citer dans ce contexte entre de nombreux autres : les suites de Tchernobyl. Les suites du Tsunami. Les suites pénales de toutes les attaques meurtrières ou des morts ayant déclenchés des vagues dans la société civile puis disparaissant complètement de la surface médiatique. Les suites des inondations catastrophiques ou des incendies ravageurs. Les sutes des campagnes de vaccination de masse. Les suites, hier, des massacres programmés du bétail. Les suites des manifestations diverses. Les suites de certaines guerres qui continuent dans un silence médiatique quasiment total.
7. On peut évidemment avoir accès, en cherchant beaucoup et longtemps, à quelques analyses, à quelques bribes de renseignements mais l'ensemble de l'affaire est tristement révélateur : rien de ce qui concerne, encore une fois, repris, développé comme partie prenante de tout évènement, ses CONSEQUENCES et la façon dont elles modèlent et modifient l'environnement humain ou écologique, dont elles font partie au titre de tout apperentissage et dont elles questionnent la dimension de "résilience", terme apparu "comme par miracle" pour colmater à peu de frais cette question déniée des "suites", concept usé jusqu'à la corde comme tant de "signifiants flottants",* qui, curieusement, mais pas tant, a été encensé et lui aussi digéré par les foules sans que personne ne cherche à lui donner corps dans autre chose qu'un goût du jour pour les philosophies du dimanche.
Rien jamais non plus sur les enjeux , humains, matériels, financiers de ces chaos qui se succèdent comme seules manifestations de "l'actualité" alors qu'ils n'existent, dans ce qu'on va nommer "la réalité", qu'accompagnés de leurs conséquences et par elles.
Ici, quelques synonymes montrant par leur poids l'importance incontournable de leur évocation comme part des faits : effet
suite, résultat, fruit, répercussion, ricochet dépendance contrecoup
conclusion, produit,prolongement, rapport, retentissement, portée
enchaînement, déduction, corollaire, séquelle, réaction, rejaillissement.
8. L'amnésie, l'isolement et l'absence de fond des politicailleries locales actuelles, les remises en cause du système judiciaire ou éducatif sont du même ressort : paroles, actes posés ne sont jamais pris dans le contexte de leurs suites prévisibles ou non, mais absolument nécessaire à toute compréhension des actions et donc de l''analyse et de la présentation de leurs effets, mais mâchés en tant que valant pour eux-mêmes, ce qui est de toute évidence un façon complètement erronée de considérer les choix et les responsabilités ou les accidents.
L'ensemble des décisions, informations, est "balancé", conditionné par les "commentateurs" puis absorbé par le "public" que les peuples sont supposés être entièrement devenus, qui à son tour les lâche sur les RS dans une grande fête de l'Oralité à laquelle tous participent pour les plonger immédiatement dans les fosses septiques de l'oubli.
9. L'ensemble de ce système de production-effacement immobilise, paradoxalement, toute idée de "devenir" propre à la mesure de ses actes ou actions, que chacun de ces évènements pourtant porte avec lui dans la mesure où il est situé dans le temps et dans son travail incontournable.
Les "faits" se succèdent et deviennent un court moment des "causes" sans que soient questionnés leur impactt sur du moyen, long terme, donc sont suspendus et sans possibilité d'élaboration, ni de relativisation, ni d'apprentissage, et dans une illusion, caricaturale au niveau de notre secte au pouvoir, que "tout passe" parce que " ça passe" et s'oublie sous la surface du flux, autrement dit que rien n'a vraiment d'importance au regard des responsabilités puisque rien ne se paiera sous la forme des conséquences.EG

* Ernesto Lacau 

9.13.2025

Petite politique

Petite politique

La vie politique occidentale, toujours calée sur le pas des battements du pouls américain a périclité, fondu, et n'en reste que de la bave, dite "de crapaud", celle qui n'atteindrait pas la blanche colombe, mais qui montre par son absence de consistance, à quel niveau de débat nous sommes réduits.
Les derniers exemples des "causes" défendues sur les réseaux avec la passion des lendemains qui chantent le montrent une fois de plus.
Les "gens", pour autant que ce qualificatif veuille signifier quoi que ce soit, les gens "savent".
D'emblée, sans le moindre sursaut de curiosité, sans recul, sans savoir. Voilà, la masse sait sans rien savoir.
Et dans ce désert culturel, où seule prévaut l'idôlatrie de LA personne, elle hait et adore, adore et défend, défend et condamne sur des miettes de catégorisations qui lui sont administrées par ...
Qui ? Quoi ?
Difficile à dire tant ce phénomène de transvasement des points de vue est compliqué à originer.
Bien sûr, les divers réseaux informationnels, réduits à des commentateurs qui ont fini par être certains que parler vite et fort suffisait pour montrer votre maîtrise du sujet, alors que les informations qu'ils véhiculent peuvent parfaitement être collectées tout aussi efficacement par vous et moi sur le net, mais que ce qu'ils vous inoculent, c'est l'idée qu'ils auraient PLUS de choses à en dire, que leur loghorrée, aussi entachée de parti-pris que le Petit livre rouge, VAUT pour compréhension, VAUT pour savoir et donc leur donne un droit à répendre une doxa que VOUS récupérez ensuite comme étant votre propre parole, votre avis, votre idée sur le monde.
Obstinément, les créditant de votre confiance encore et encore, en oubliant pour ce faire à quel point, il y a peu de temps, vous avez été roulé par eux, dans la farine ou dans la merde, c'est pareil.
Remontant sur les destriers du bon droit, du Bon tout court, poussé par ces médiocres de l'entendement qui ont réussi à vous amputer de toute logique, de tout fond culturel, puisqu'ils ont fini par occuper TOUTE la place de la pensée, et que les "intellectuels" survivants sont devenus des experts en tout et n'ont pas plus d'attrait ni d'ouverture que l'intelligence artificielle.
Quand un peuple peut envisager de promouvoir Hanouna à la Présidence ou pense que Zemmour est un intellectuel... que dire ?
Et donc, chacun y va de son éructation, de son " idée" sur la chose.
Ce qui donne l'impression que cette idée est la bonne, qu'elle est la seule, c'est justement la passion triste qui la porte, toute vide, toute nue, dans laquelle chacun se drape en se sentant un peu au chaud face aux malversations ominprésentes.
Ce qui donne l'impression que cette idée est la bonne, c'est que lui sont attachés non des actes, non même des paroles prononcées ou effectuées par le Haï, mais simplement, sa personne, entière, vouée aux gémonies.
Pourquoi ?
Parce que !
La plupart du temps, on en a encore avec Kirk un exemple parfait, l'individu n'a d'intérêt soudain QUE parce qu'il devient cette source de focalisation passionnelle, même si, l'heure la précédant, vous n'aviez jamais entendu même prononcer son nom.
Dans ce cas, on pense évidemment au " Sionisme", à "Poutine", à "Derek Chauvin" il y a quelques temps, à " Trump" cela va sans dire, RIEN de ce que ces Belzébuths peuvent avoir montré de leur posture politique ou idéologique n'a d'importance, ils sont adulés ou repoussés, sans discuter, du côté du Bien total ou du Mal.
Constante reminiscence de la vague religieuse qui se satisfait encore de choix moralisants et d'orthodoxie et qui est d'autant plus forte qu'aux USA d'où nous vient ce découpage binaire de toute la vie politique, chacun des "camps" ne peut mettre en cause aucuns des supports idéologiques qui constituent son "programme", ce qui amène par exemple certains militants à se dire " Pro-avortement" sans même saisir l'absurdité de ce qualificatif, à "devoir" être favorable à la peine de mort ou à la PMA non parce qu'ils ont murement réfléchi à leurs implications mais parce que leur choix de leur "guide" idéologique et partisan leur est favorable, ou à ne pouvoir argumenter contre le culte transexuel autrement qu'avec une référence à son propre engagement religieux chrétien.
On est tenu de prendre le kit entier pour "se" dire appartenir à un des côtés irréconciliables de ce découpage binaire.
Et évidemment, il est plus simple alors de repousser sur les limites de la personne elle-même l'ensemble des condamnations non de ce qu'elle fait, qui sait, et si peut-être telle ou telle décision était après tout excellente, telle ou telle position sur du délire collectif nécessaire ?
Ignorer, volontairement l'impossibilité que quiconque, individu ou parti, ait ENTIEREMENT raison, ou ENTIEREMENT tort, c'est s'amputer de TOUT ce qui fait la vie poltique, du " à peu près", du négocié, du pourquoi pas et à quelle condition qui impose de refuser de savoir avant de chercher ou d'apprendre.EG

9.08.2025

Liquider Paris

Liquider Paris.
Toutes les situations de changement politique ont été induites par la prise de pouvoir d'une élite contre une autre. ( Pareto)
L'exemple de la Révolution française, de la Révolution russe le montrent .
Dans ces situations, comme dans d'autres prises de pouvoir, c'est une partie éduquée, organisée, ayant abondamment envisagé les suites d'une révolution qui se trouve, en général après des heurts sociaux importants, en mesure de prendre le pouvoir, ce qui est sa visée ultime.
Dans chacune de ces situations, ce groupe d'intellectuel est EN DEHORS du système qu'il condamne. Et c'est une règle évidente que nulle évolution / révolution ne peut s'effectuer avec les membres du système à changer.
De même qu'il est vain de faire la critique d'une idéologie en utilisant ses propres concepts.
Nous sommes pris dans la logique des partis qui nous gouverne depuis plusieurs décennies. Ce n'est qu'en 1958 que les partis politiques sont institutionnalisés, l'article 4 de la Constitution française du 4 octobre 1958 prévoyant leurs droits (se former librement, se présenter aux élections, garantie du pluralisme politique) et leurs devoirs (respecter la souveraineté nationale et la démocratie).
Les partis en question fondent et exercent cette élite en distribuant, sous le fallatieux voile des élections, l'illusion que le vote modifie et peut modifier la distribution du pouvoir.
Or, même si la réalité a la capacité de nous aveugler, aucun changement de parti, aucune élection d'un "leader" à la place du chef de l'état ne pourra jamais être source de changement, ou d'application plus démocratique d'un pouvoir qui s'auto-alimente.
Ce que ce système centralisé, doublement avec Bruxelles, a amené c'est un épuisement radical des couches politiques qui auraient pu le remplacer.
On en a le spectacle sous les yeux tous les jours.
Le fonctionnement en changement de candidats, en "débats" entérinés dans une Assemblée devenue une sorte de sphère privée du pouvoir, se reproduisant elle-même, pouvant ne rendre de comptes à personne, modifiant les alliances au gré des espoirs de prendre la place du Kalif, tout ce cirque sous-tendu par les centaines de Hauts fonctionnaires en charge d'un exécutif sur lequel ils ont plein pouvoir et qui sont, eux, les vrais acteurs politiques et les vrais décideurs, là où les pantins s'agitent en espérant pouvoir croquer à leur tour un morceau du gâteau et tous les bénéfices qu'il engendre.
Cette prolifération d'agents de l'état non seulement nous épuise financièrement mais en aucun cas n'est face à une devoir de retour sur ses choix et son efficacité. Le nouveau Premier ministre, avant même de nommer son gouvernement, a embauché 40 adjoints. Geste qui montre, si besoin était, l'urgence de donner un coup de pied dans cette fourmillière dépravée.
Tout fonctionnement institutionnel a son temps de vie, s'use, et surtout se corromp lorsqu'il est laissé livré à lui-même.
C'est là que nous sommes et il est trop tard pour croire pouvoir le "changer" en en bougeant les pions.
Le système de formation et de sélection lui-même est abhérent.
Comment en avoir été rendus à imaginer qu'un individu qui n'a JAMAIS eu d'autres projets que faire une carrière politique puisse entendre quoi que ce soit aux dynamiques d'entreprise, à leur création, aux projets de formation etc ?
Comment avoir pu imaginer qu'être "politicien" pouvait être une fonction, sauf à avoir complètement dénaturé le sens même du mot "politique" ?
L'idée d'un pouvoir populaire qui aurait, vraiment, les moyens de faire face à tous ces politiciens carrièristes est un leurre, un leurre total quel que soit le prix payé par ceux qui y croient.
Le système a la force et la capacité à s'auto-renouveler sans cesse en piochant dans ceux qu'il génére.
L'appartenance à un parti étant principalement une question de financement et certes plus depuis longtemps, un vision politique nationale.
La corruption, l'arrogance de TOUTE cette classe politique, avec à sa traîne, les médias et les syndicats qui s'en nourrissent et la maintiennent au pouvoir dont ils partagent les bénéfices, tous ces individus qui actent et parlent, dans une lâcheté morale à chaque fois renouvelée, la plupart du temps sous-cultivés, amoindris intellectuellement et moralement par des décennies d'exercice "évident" du pouvoir, totalement méprisants du peuple sur lequel ils peuvent pratiquer n'importe quel mirage rhétorique, ont baigné dans le jus de la centralisation parisienne jusqu'à ne plus pouvoir imaginer autre chose, dans d'autres lieux que ces batailles de pelochons qui ruinent des vies et laissent muets des milliers d'individus qui contribuent à maintenir le navire tant bien que mal à flot.
N'oublions pas que cette unité qu'est la France, est avant tout celle d'un pouvoir centralisé, tout-puissant et qui s'est érigé sur le massacre culturel de toutes les régions qui la forment et pour lesquelles, l'"élite" en place éprouve la plus grande condescendance en l'ayant, comme une sorte d'évidence qualifiée d'"une" : " La" province.
Ce qui au regard de l'histoire, correspond à un véritable coup d'état sémantique et à ses conséquences sur la mutité culturelle de la nation entière.
Sous-entendu Paris et SA province, distribuant ainsi clairement les rôles et les soumissions.
Notre seule ouverture possible est celle qui donnera sur les forces vitales locales, si tant est qu'elles ne sont pas trop exangues, ce qui est moins que certain.
L'impasse politique, économique et morale dans laquelle nous sommes est le résultat de ce centralisme allant forer dans les mêmes puits depuis des décennies : puits formatés, manipulés par des appuis étrangers et des forces financières, ouvert à des discours standardisés, stériles, progressivement uniquement mû par des "causes" absolument étrangères à la réalité du "terrain".
N'espérons pas que le maintien de ce système, le choix des figures qui se suivent et se ressemblent puissent jamais apporter quelque changement que ce soit dans la mesure où rien dans son sein, ne peut le remplacer.
Si révolution il peut y avoir, ce ne sera qu'en reprenant le pouvoir dans les différentes régions qui constituent cette France exclusivement parisienne qui impose ses choix, ses idéologies déteintes sous les poussées délirantes américaines, ses intellectuels et ses politiciens décadents qui n'ont plus la moinde créativité ni le moindre perspective à force de n'avoir bu qu'à un seul ratelier depuis si longtemps.
L'exemple des courbettes immondes de certains membres de cette "opposition" vers les forces religieuses qui les financent et qui affichent leur mépris absolu pour le peuple français devrait illustrer ce propos. Il n'y plus RIEN à attendre de cette constitution ni de ce pouvoir.EG



9.03.2025

La chasse aux vieux N°7

La chasse aux vieux
N°7

Dans deux publications du Figaro, aujourd'hui, une sorte de dévotion à l'euthanasie et au réglement de compte sur les...boomers.
Avec la même rhétorique immuable de stigmatisation, et le journaliste, interrogeant Amélie Nothomb sur son dernier livre, disant : "Si on est là c'est de leur faute."
Pas "si on EN est là c'est de leur faute", qui est le discours martelé des deux côtés de l'Atlantique depuis plusieurs années, et qui semble exploser, comme par hasard, en des temps épineux pour tous où des coupables pourraient, face à la souffrance collective, servir de catharsis, mais sans qu'ici, en France, personne ne prenne la peine de voir d'où vient cette déferlante même si son appelation sonne anglo-saxonne comme TOUS les "mouvements", les irruptions idéologico-cultuelle des dernières années, les "causes" embrassées sur la bouche, que nous (Français) avons avalées comme de l'eau bénite sans une once d'esprit critique et en crachant notre venin sur toutes les figures haïes par les libéraux américains, sans, là non plus, nous demander si nous n'étions pas, avant d'être dans une crise de survie et de détresse économique, surtout dans la prolongation de la crise d'identité nationale d'après-guerre et dans l'abandon de notre liberté intellectuelle.

Alors, ce journaliste, puisque ce sont depuis longtemps les médias et leurs commentateurs qui font la pluie et le beau temps de ce qui nous paraît être "notre" vérité, le même qui a dû, on imagine hurler contre les Russes et les non-vaccinés mais dont personne ne se rappelle les compromissions à l'intelligence critique, il dit : " Si on est là, c'est de leur faute"
Et ce que ça dit, la vérité est toujours dans les soutes du lapsus, c'est que la question n'est pas simplement une haine intergénérationnelle, cultivée, assaisonnée avec méthode par tous ceux qui ne disent pas que l'objectif est le changement de régime, le passage à la capitalisation, non parce que c'est une façon plus "respectueuse" de gérer les retraites mais parce que c'est la seule voie libérale envisagée par ceux qui nous guident, ni que la catastrophe est d'abord due à une désindutrialisation massive, à une politique antinataliste radicale, à une dépendance à l'UE et certes pas à une affaire d'"égoïstes", comme si une génération entière, pouvait, à elle seule, porter tous les maux de la terre.
Donc, ce que ce lapsus dit, c'est que l'après-révolution des années 80, la révolution néolibérale et globaliste a amené surtout une crise profonde existentielle.
Pas économique, et que la génération des "boomers" était plus armée que celle qui l'a suivie pour y répondre.
Cette révolution néolibérale des années 80 et des Chicago boys, autour de la globalisation et du libre marché ouvert sur le monde, l'imposition d'une vision de l'humain pris dans les rets d'une culture mythico-scientiste imposée.
Elle a été celle du martelage de la biopsychiatrie qui a transformé tout questionnement sur l'Etre en nécessité de diagnostic, amené aussi des fabulations progressistes à devenir loi au prix d'un véritable massacre de milliers d'adolescents, a amené à croire que des critères naturels, peau, sexe, âge, pouvaient être des outils de mesure de la valeur de l'individu en soi, a amené la réforme de l'enseignement avec son illusion de "l'enfant au centre du système éducatif" et l'éducation positive comme mantras,
Tout ce balayage venu, là aussi des USA et des fils et filles du behaviorisme bien décidés à reprendre la main idéologique, surtout, et pour cause, en France, après des années de psychanalyse, et relégant cette dernière dans les soutes de l'obsolescence, avec les dangers du retour du refoulé qui s'opère quand on veut prétendre ne PAS être l'inconscient qui nous mène mais dépendre d'un hypothétique "cerveau" où s'originerait toute l'affaire.
Cette haine boomeresque est une des multiples manifestations de ce refoulé qui revient, toujours d'une façon dévastatrice, quand on veut l'oublier.
Il s'agit de tuer le père, encore et toujours, de se dire "venu" de nulle part, autocréé et détenteur d'une sorte de vérité déjà là en soi que la "société" aurait méconnue, comme le récite le culte trans.
Evidemment cela échoue, cela ne peut qu'échouer et quand c'est cumulé avec des spectacles incestueux et des doutes sur la possibilité de mensonges sur des faits essentiels, au plus haut niveau des édiles, ça rend fou.
Ce que l'individu étatisé qui nous a enfouis, tous, sous le sable, nous montre, c'est que cette éventualité d'une ascension sans Loi, sans cadre, et donc sans Autre mène au désastre alors que le politique, justement, est la seule chose qui nous en préserve.
Le discours sur les boomers est huilé, et là comme pour l'apologie du transgenrisme, on constate que chaque commentaire utilise exactement la même terminologie, au mot près, ce qui indique une infiltration en amont qui prépare le terrain des mentalités à accepter ce pogrom générationnel comme "la" vérité puisque c'est par imprégnation et mimétisme que pense la masse.
On y entend, en substance, le même "sauver des vies" qu'il y a quelques temps.
Au fond, le reproche majeur fait à cette génération, "génération" d'ailleurs qui est une qualification tout à fait douteuse, c'est d'avoir JOUI.
Evidemment que la jouissance, réelle ou fantasmée, est insupportable chez l'autre, quand c'est ce qu'on vous fait miroiter depuis des dizaines d'années , quand on vous laisse entendre que le "progrès" est aussi un progrés vers le "bonheur" et que votre seule occupation serait de maitriser chaque frustration, chaque moment de souffrance, chaque "inconfort" en l'éradiquant définitivement, et quand, devenu "adulte", (pour autant que ce soit encore un temps de l'existence dans cette culture qui ne chérit que les élans passionnés et primaires de l'adolescence et espère y rester ancrée à jamais en immobilisant ses goûts et ses élans esthétiques pour toujours dans les choix des motifs des tatouages qu'elle se fixe à vie sur la peau), on s'aperçoit que c'était un leurre, un leurre total et qu'au fond, tout de votre route existentielle et de votre subjectivité s'est englouti dans ce leurre, au point que votre propre vie ne puisse plus être qu'une question, grande ouverte, à laquelle vous souhaitez que vos pères répondent , en répondent, en les accusant de vous avoir fait naître.
Un autre élément qui fait retour, c'est la dette, qui, quoi qu'on en veuille est ce qui reste du fait de devoir la vie à qui que ce soit, comme une façon de s'inscrire dans un déjà-là de la lignée, du passé, de l'histoire, que l'idéologie progressiste actuelle voudrait pouvoir éradiquer, mais qui est ce qui vous dit et vous porte, que vous le vouliez ou non, que vous aspiriez à l'euthanasier ou non.
Il est d'ailleurs assez troublant que ce soit autour d'une sorte d'abysse de la dette que cet élan eugénique s'éveille.EG

8.30.2025

La chasse aux vieux N°6 ( Une suite sans fin)

 

La chasse aux vieux
Une suite sans fin...
Pas un jour où n'émerge un nouveau trait infâmant pour caractériser une génération ENTIERE.
Pas un jour où tout y passe, une génération entière entièrement coupable, cette fois même de la montée de l'insécurité.
Après le changement climatique, l'accès à l'immobilier, l'"égoïsme" et tout et n'importe quoi, qui au fond, dans le climat de mimétisme ambiant fait usage de preuve.
Qui aura le courage, l'honnêteté de s'avouer que quelle que soit n'importe quelle catégorie "biologique", aucun discours aussi haineux ne serait toléré sans faire l'objet de poursuites immédiates.
Qui aura le courage de démentir cette liste ouverte à l'infini où les fils tuent leurs pères en les accusant d'être la source de leur indigence ?
Qui dira enfin que comme dans toutes crises, l'objet de cette exacerbation de la haine est la manifestation de toutes les formes habituelles de sacrifice collectif, des Juifs jetés dans les puits à cause de leur responsabilité supposée dans la Peste, aux Sorcières brûlées parce qu'elles pratiquent des rituels hérétiques en des temps de'imposition de la Contre-réforme, en passant par les charniers des Tutsis ou la monstruosité quasiment génétique du Russe.
Qui aura le courage intellectuel de prendre le recul nécessaire et de se dire qu'il serait totalement irrationnel, pernicieux mais de la même nature abhérante, d'accuser les enfants nés en 1918 de ne pas avoir soutenu leurs ainés morts au combat ou les adultes de 1922 de ne pas avoir anticipé et stoppé la crise économique de 29 et pendant que nous y sommes, arrêté la montée du Nazisme ?
Là, cette fois, la victime expiatoire est à l'intérieur, une génération, entière, donc ,uniquement accusée d'être née quand elle est née qui est malmenée, détestée, rendue responsable de... tout.
Avec sous-jacent à la rationalisation, les ravages de l'Envie, bien destructrice, bien malsaine, passion des faibles et des indigents qui reprochent à l'Autre d'avoir ce qu'il ne possèdera jamais ou en moins grande quantité, ou d'une autre couleur, Envie qui réclame haut et fort la destruction non seulement de cet avoir mais de l'être qui le porte avec lui.
Un mythe, un conte sur un soi-disant bonheur antérieur, un Eden qui n'est qu'une sorte de pièce-montée des affres du capitalisme ayant échoué à créer l'Individu rassasiable et l'ayant transformé en Individu insatiable.
Ceux qui hurlent avec les loups du pouvoir global sont inconscients.
C'est à dire qu'ils continuent à prendre les vessies pour les lanternes de la vérité et, cadeau de la maison, d'exutoire à leur impuissance et à leur amertume encouragée, médicalisée, inventoriée qui les a fait passer des repas au Mac Do à la bipolarité comme dans un songe.
Ne pas avoir conscience du danger de cet élan stigmatisant, relayé par les médias avec un zèle aussi déployé que lorsqu'ils clamaient aux punitions exemplaires des non-vaccinés ou quand ils documentent les exactions des Russes, c'est faire preuve une fois de plus de ce qui, cette fois, nous a vraiment mené là où nous sommes : un élan presque vertigineux vers la bêtise et l'inculture de masse. EG
 

8.24.2025

Le politique et la Creuse

 Nous sommes tant habitués à ce bruit de fond qui nous recouvre et provient toujours de la même source : Paris, que ce soit dans ses injonctions, ses mouvements politiques,  sa vie intellectuelle, sa presse d'état ou sa presse indépendante, nous parle nuit et jour, qu'évoquer son histoire, ou simplement remettre en cause la légitimité de son pouvoir  sur la construction de l'Esprit du temps est à peine concevable.
Depuis, en fait, le XVII ième siècle, Paris, et l'effervescence culturelle des salons, lieux où se font et se défont les valeurs de chacun de ceux qui "comptent", où se partagent les idées en les validant,  ou tout à côté, le centre revendiqué par l'absolutisme de la cour, ont dessiné cette forme pyramidale, ou plutôt circulaire, d'un centre et d'une périphérie.
Que ce profil de la distribution du pouvoir décisionnel, juridique, culturel se soit imposé contre les résistances majeures de la population rurale ou urbaine des villes moyennes, qui alors constituaient la grande majorité de l'occupation du territoire, est rarement évoqué, tant cette forme de domination est passée, en quelque sorte, dans nos gènes nationaux.
Ce qui est également rarement évoqué, c'est l'aura de condescendance, de mépris et l'absolue certitude de détenir une forme de droit infrangible qui sert de carburant idéologique à ce pouvoir centralisé.
Il y a eu un prix, énorme, à payer pour en arriver là et d'une certaine façon, l'état de délabrement économique, intellectuel  de la nation qui peut se constater actuellement est, en partie, dû à ce mouvement d'imposition d'un pouvoir unique et central, qui, à ne plus renouveler ses représentants sur plusieurs décennies, à monopoliser complètement tous les flux informationnels, culturels, a fini par ne pouvoir sécréter qu'une sorte de soupe polémique à la place de débats éclairés,  une représentativité inapte et inepte, totalement désenracinée, des artistes convenus et médiocres et des animateurs presque illettrés comme seuls commentateurs de la folie du monde.
Ce qui, pourtant se nomme "le peuple", même sous les appellations insultantes que lui ont attribuées certains politiciens pourtant élus par lui, ou que certains réalisateurs  se sont permis de proférer en le qualifiant de "fin de race", est de toute évidence, la seule source de production d'énergie nationale.
Le clivage campagne.ville est ancien, mais dans le contexte de cette centralisation c'est un clivage beaucoup plus invalidant qui opère sur tout le pays : un centre qui légifère, et... le reste.
Ce "peuple", décrit comme étant "la" province est en fait extrêmement divers, tant sur un point socio-économique que géographique et tous les efforts de nivellement opérés depuis plusieurs siècles pour unifier, et surtout pouvoir encadrer les cultures et les pratiques dites "régionales"  jusqu'à les reléguer au rang de folklore ont avant tout amené ceux et celles qui vivent dans ces régions si différentes à douter, ou, pire à ne pas même imaginer pouvoir avoir à exprimer  ou adopter autre chose que les discours et les productions validées par la capitale.
La capitale, c'est la lettre majuscule placée devant chaque mot, chaque idée, c'est la lettre qui regroupe tous les pouvoirs dans un microcosme qui, comme tout regroupement humain, vieillit, au sens où ses ressorts moraux et intellectuels s'usent au profit des intérêts de chacun, pris dans son confort institutionnel  et son impunité et qui imagine que jamais RIEN de cette distribution du pouvoir ne saurait changer.
 
Or, il suffit de traverser :  haut bas, droite gauche, ce pays pour y voir, y sentir immédiatement que tout ce potentiel, toute cette histoire plurimillénaire est présente, active, et n'a pas complètement  été rendu silencieuse et stérile par la main-mise centralisée parisienne.
Il suffit d'aller y voir de plus près pour constater, que contre vents et marées, contre le martelage quotidien des médias d'état qui la relie à ce qu'on lui dit du monde, la "population" vit, évidemment, mais aussi pense et crée.
Surtout, crée, malgré les carcans administratifs qui l'étranglent et la castrent.
Et c'est de ceci dont nous avons, nous, peuple français radicalement besoin : de mobiliser les idées, les  projets, les aventures, les découvertes, afin de pouvoir retrouver ce qui, au fond est, l'essence même de l'espèce humaine : sa créativité.
Tout le système d'innovation, d'élaboration politique, culturelle  est entre les mains des trusts internationaux, majoritairement, depuis longtemps, imposés par les USA,  qui brident et orientent les objets d'étude afin de les adapter au plus vite au marché.
Leur pouvoir colossal est aussi ce qui freine toute initiative personnelle, tout grand "euréka" au profit de codes d'investigation  uniquement fournis par les divers monopoles dans leur poursuite d'un "Grand tout"mondialisé qui sont plié et modélisé sous leur volonté.
La "base", en ce qui concerne la France, est totalement contrainte, soumise par force à ne jamais pouvoir prendre ses propres décisions, ni à  expérimenter librement afin de trouver des solutions aux situations créées par ce système. 
Elle est réduite à faire partie des entités qui la désignent depuis quelques années par sexe, classe d'âge, race en ayant organisé les représentations des rapports entre ces groupes comme rapports uniquement conflictuels.
La mutité créative générée par ce pouvoir centralisé est palpable, évidente, permanente mais ne peut se dire comme telle, pris que ce peuple est dans l'idée que seule la petite politique, la politique politicienne est la façon de faire du politique, convaincu qu'il est que ceux qui parlent publiquement savent ce qu'il ignore sur sa propre vie, convaincu que les "partis" de cette même politique ont la main-mise sur ses choix et qu'ils les représentent.
Comment imaginer que ce microcosme parisien puisse savoir quoi que ce soit sur la vie d'un Creusois ?
Comment imaginer que ce même microcosme auto-reproduit, consanguin intellectuellement, puisse dans cette ignorance, ne pas exercer seulement un pouvoir arbitraire, technocratique, sur ce qu'il produit comme représentations sur le monde qui l'entoure, en absentant complètement la base pourtant élément essentiel et vital de ce même monde ?
Il faut pouvoir se dire, ou se rappeller en allant investiguer dans les soutes de notre histoire, que les communautés rurales et citadines, ont eu des fonctionnements et des régulations complètement indépendantes de tout pouvoir centralisé, que ce sont ces communautés "à taille humaine", défendant toutes, plus ou moins les mêmes valeurs, qui ont exercé pendant des siècles leur propre justice et leur propre loi, toujours adaptées aux conditions de vie, de survie de leur région, de leur "pays".
On a choisi la Creuse à titre de référence parce que c'est un des département qui est le plus victime des préjugés mortifères du "parisien type",  relégué à être le symbole du trou percé dans la France profonde.
Et le mot est juste : profonde, en opposition à la dynamique superficielle de survie citadine qui n'existe qu'à devoir se renouveller sans cesse pour se maintenir, qu'à initier et suivre au plus près la "tendance" la "mode", jusqu'à ne plus pouvoir différencier ses propres idéaux, ses propres valeurs avec ce renouvellement constant de ses penchants idéologiques. 
Jusqu'à ne plus RIEN avoir à dire, à se dire d'autre que sa soumission éphémère à tel ou tel sbire avide de pouvoir  ou à telle et telle tendance idéologique en mal de visibilité.
 
 
 
 
 
 

8.19.2025

Des prémisses possibles pour l'Après

 

Des prémisses possibles pour l'Après

Les vagues de fond qui peuvent se ressentir à travers l'encore possible ouverture des réseaux sociaux au tout-venant, indiquent un basculement de la "bienséance", c'est à dire une reprise en main du droit à la parole de ce qu'on pourra qualifier de "classe moyenne", de "base", c'est à dire de tous les silencieux actifs et producteurs d'idées, de compétences et de richesses qui forment la dynamique matérielle et subjective de cette nation.
Osons le mot : NATION.
Car c'est dans cet éveil à l'affirmation d'une appartenance  nationale stratégiquement reléguée dans les fosses de la "réaction", du "fascisme", ou du "racisme" et de toutes ces dénominations momifiées qui ont, comme effet immédiat, de faire que l'individu ainsi nommé se sent tenu de se JUSTIFIER, avant et au lieu d'exposer ses arguments et donc, comme première conséquence, depuis des années, d'écraser tout échange, tout débat dans l'épais jus des discours dits "haineux"pour, au bout du compte les faire taire, que semble se préciser, douloureusement, fiévreusement la renaissance d'une parole populaire nationale.
La catégorie qu'elle incarne, composée des membres des groupes actifs ou ayant été actifs toute leur vie, percevant un salaire ou chef d'entreprise, artisans, fonctionnaires, retraités, montre par son réveil que la révolte qui pouvait concerner ce qu'on peut qualifier de "prolétariat", qui a montré lors des Gilets jaunes sa vigueur et son niveau d'implication, s'est élargie à la classe moyenne, anciennement qualifiée en fonction de ses revenus "petite bourgeoise" qui s'est vue ponctionnée, réduite, écrasée au point de devoir exprimer,  son exaspération face à l'injustice actuelle de la gestion gouvernementale et de ses priorités.
Sa volonté affirmée d'inclure ce mouvement dans une réappropriation nationale est également une réponse aux coups de boutoirs qui lui sont infligés  depuis des années à la fois par l'idéologie globaliste, par l'Europe de Bruxelles et par la façon dont est traitée l'immigration de masse et ses supôts islamo-gauchistes sans que jamais lui soit demandé de donner son point de vue sur cette forme d'exploitation totalitaire, non armée mais équipée des moyens de propagandes tels que toutes  oppositions à ces décisions sont transformées médiatiquement en signe d'appartenance à la réaction, à l'extrême-droite etc. alors que seuls ses ressources et sa dynamique professionnelle sont le coffre-fort qui est ouvert par les économistes  du désastre.
C'est cette même classe moyenne qui, à travers la proposition d'arrêt de toute consommation, de tout déplacement et le signal fort qu'il s'agit d'un mouvement hors partis, hors syndicats et français, souhaite montrer que dans le paysage délabré de ce pays, elle reste le nerf vital qui fait tourner la machine et que si ce nerf est sectionné, le pays et ceux qui, aux deux niveaux extrêmes de l'échelle,  en abusent et s'en nourrissent, simplement,  disparaît.

Cette parole, s'est vue éteinte sous les pressions successives d'un esprit qu'on qualifiera d'"altruiste" par commodité, même si ses origines idéologiques sont directement issues du courant ultra-libéral et des diverses postures des lobbies théocratiques comme Davos ou des diverses Fondations caritatives ultra-puissantes nord-américaines.
Elle est celle de la Classe moyenne donc,  entreprenariale, artisanale, indépendante, diplomée,  compétente, soutenue par une valorisation  commune des savoir-faire pouvant être identifiés à une réussite personnelle et professionnelle, donc à une intégration dans la dynamique socio-économique collective mais ne bénéficiant pas de tout le système d'aide sociale, ni de protection particulière, ni d'allocations diverses et qui est celle qui alimente, quasiment dans sa totalité,  les budgets gouvernementaux nationaux et européens.
On a pu observer au cours des quatre dernières décennies un progressif basculement dans les représentations majoritaires touchant le "prototype" du citoyen modèle global, et s'originant évidemment dans l'imaginaire préfabriqué nord-américain. 
Au Golden boy  du début des années 80, issu du monde financier et devant son succès à sa ruse et à sa témérité plutôt qu'à ses études faisait face son double : le "looser", sous-entendant que nulle place au soleil du marché ne pouvait s'acquérir sans une solide réussite financière, s'est vu succéder une autre entité, elle aussi mondialisée qui a progressivement, mais avec une efficacité surprenante envahi tout le champ discursif, les représentations de soi, les façons de se dire et de se qualifier sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne.
Le discours majoritaire, s'appliquant aux adultes  comme aux enfants n'a plus couvert des compétence socio-professionnelles ou des traits de personnalité afin de les louer et de louer les succès de ceux qui les possédaient mais s'est en quelque sorte replié sur lui-même, aidé en amont par l'offensive médico-psychiatrique de l'Evidence based medicine d'outre-Atlantique, développée dans les années 1980 à la Faculté de médecine McMaster, au Canada.
Les "gens" ont appris à médicaliser leur image.
En à peine deux décennies, ils ont plongé dans les diverses nomenclatures bio-psychiatriques offertes, renouvelables par l'expension des DSM successifs et de ses diverses branches internationales.
La facilité avec laquelle toute la terminologie "neuro-psychologique" pour se présenter et même se penser ou penser ses proches  s'est imposée demeure le plus surprenant, sauf à envisager une bascule des mentalités et des idées forces touchant les rapports fondamentaux de l'Humain avec lui-même et sa façon d'envisager et de vivre son rapport au monde.
La nosographie biopsychiatrique nord-américaine s'est vue  en très peu de temps appropriée par le commun, vulgarisée, avec conviction pour chacun comme un moyen de se trouver soi-même, et surtout, d'avoir le sentiment de pouvoir se reconnaître et de pouvoir se dire, appuyée en ceci par des "thérapeutes" sortis du bois sous toutes les formes possibles, et sur la codification des diagnostics, finalement aussi efficace qu'elle est caricaturale,  portée sur toutes les difficultés d'apprentissage à l'école , des vicissitudes de l'existence, ou des comportements manifestement compliqués  à "intégrer" à tous les âges de la vie.
Ce mouvement, de nature anthropologique et global, au sens où l'Occident nord-américanisé s'est accaparé tous les devenirs planétaires, a promu un rapport complètement modifié à des entités éthiques comme " la responsabilité", la  "liberté", l' "autonomie",  impliquant , par l'objectif  pour chacun de leur maîtrise, une vision du devenir adulte comme devant se rendre indépendant dans tous les champs de son existence.
Cet "adulte",  étymologiquement ayant atteint une "perfection", représenté par une forme de solitude "acquise", face à son destin et gage de sa maturité dans ses choix, ses décisions, s'est vu soudain devoir faire appel ou devoir se référer, pour tous les domaines de son existence à des "coachs", à des "influenceurs", ou, comme évoqué plus haut, à des  "thérapeutes".  Il a également été, et s'est lui-même relégué à la traine de diverses figures médiatiques à "suivre". 
Il s'est également vu, dans le contexte de ses compétences professionnelles  soumis à un déluge de notices, de textes, de contrôles,  d'évaluation permanente de ses performances, supposés, tous, le mettre  a priori dans une situation d'inaccomplissement postulé, de nécessité de "changement", d'"évolution" de ses pratiques et, plus redoutable, de sa personne elle-même. 
Donc,  postulé, défini, comme "non-fait", en constante voie de bonification, d'achèvement  mais poursuivant par devoir des buts jamais formulés.
On pourra relier cette absence de dissociation entre la personnalité et les performances avec le pudique mais fatal "It's nothing personal" qui  s'assène comme la sanction  rationnelle, objective "légitime" au moment des licenciements et tente de dédramatiser en dépersonnalisant  au mieux les causes du renvoi afin de ménager les subjectivités.
Cette forme insidieuse d'infantilisation généralisée,  tout enveloppée qu'elle s'est présentée par l'aura des "tendances"est postulée  comme incontestable parce que nécessaire et liée au cours des choses, et sans doute, effectivement, peut-on aisément imaginer que tout un chacun sur son chemin ait besoin à tel ou tel moment de son existence de conseils ou d'aide, pour vouloir ou devoir recourir à ce type de professionalisme de l'assistance, ce qui n'implique pas que ce même professionalisme se doive d'en recouvrir tous les champs à tous les moments et dans toutes les situations, comme une sorte de  rouage obligé sans lequel le système ne fonctionnerait plus et qui a progressivement placé entre cet "adulte" et son environnement psycho-affectif  toute une horde de "spécialistes", d'"experts", supposés maîtriser mieux ou plus les aléas de  l'existence et pouvoir les éclairer de leur expertise.
On peut assimiler ce déploiement d'instances tierces "thérapeutiques" au sens large, à des formes de guides, de recours, d'anesthésiants ou d'édulcorants aisément joignables et identifiables servant de référence et d'intermédiaire à des individus sans possibilité d'avoir la moindre maîtrise sur l'origine de leurs situations ni sur les générateurs de ces mêmes situations. 
Ils ont un peu la même fonction que les créateurs de slogans ou de spots publicitaires. Mettre entre le producteur, initiateur, concepteur et le consommateur une couche imaginaire à laquelle ce dernier puisse s'identifier ou identifier certains de ses besoins et de ses aspirations et adapter, en retour ces mêmes aspirations à la dure réalité du produit.
 


maintenue silencieuse sous le poids du mythe de la vulnérabilité, présentée, imposée comme élément de référence de toute l'organisation économico-politique et éducative des quatre dernières décennies semble renaître des cendres de la culpabilisation constante de devoir se justifier, là aussi, d'être intégrée, dynamique, créative, à peu près saine d'esprit et capable de jugements autonomes, autrement dit de faire montre d'une santé sociale qui est pointée du doigt comme un "privilège".
Tout le discours autour des multiples formes de la marginalité et du handicap, des nécessaires mouvements d'entraide, de la solidarité, de la "bienveillance" comme outil pédagogique, de la culture psycho-cognitiviste comme carte d'identité, de l'accueil des détresses du monde entier, concourt, sous toutes ses formes, à développer l'omniprésence du faible, de la faiblesse, de la fragilité, du "trouble" sous ses appellations renouvelables à l'infini ou presque, non seulement comme seul point de référence mais comme "norme", même si ce terme et repère a complètement disparu du discours en tant que base de référence socio-culturelle, sauf lorsqu'il s'agit des normes imposées à toute production quelle qu'elle soit,  par les marchés néolibéraux globalistes ou qu'il se réfère à une majorité et la connote d'un sous-entendu péjoratif comme dans l'hetero-normativite ou la neuro normativite.
Ce culte du "handicap", au sens large, qui succède à  la rage de vaincre  et à la réussite comme mantra il y a une vingtaine d'années et qui s'opposait aux"loosers" s'est insidieusement imposé comme référence et comme aune des besoins de tous. Ses formes d'omniprésence les plus actives se rencontrent dans les diverses manœuvres de "l'inclusion" scolaire, et ont comme effet, non-dit, évidemment, et impossible à évaluer rationnellement, occulté qu'il est par la chape de béton médiatique et politique moraliste omniprésente, de reléguer l'espace social "moyen" au rang d'un groupe mutique, supposé n'avoir aucun besoin, aucune légitimité.
Le même phénomène est perceptible dans le matraquage identitaire minoritariste où seuls les groupe identifiés comme relégués, marginalisés, exclus, auraient l'apanage des revendications et des luttes légitimes, pouvant aller jusqu'à contester la réalité même de ce qu'on peut qualifier de majorité, en tant que celle-ci demeure, qu'on le veuille ou non, le meilleur témoin des formes les plus palpables de l'esprit du temps.
Cette idolâtrie du faible, également manifeste dans les postures victimaires du néo-féminisme, comme si seule la victime (de quoi, de qui ?) était digne d'intérêt, est un des rouages les plus pernicieux de la forme imposée de léthargie politique dans laquelle s'enfonce l'Occident.
En effet, si toute l'énergie est focalisée sur l'âme philanthrope collective, réveillée quotidiennement par les causes où s'investir, elle s'absente de la réalité des processus de production, d'entreprises, de compétition, de création, qui demeurent, quoi qu'on en veuille, aux mains de ceux qui sont partie et essence de cette même majorité et combustible indispensable de son évolution.
La médaille des aboutissements peut s'afficher au cou des élites qui initient les discours du pouvoir et des priorités, laissant l'Homo-faber aux prises avec sa propre vie, devenue, par sa relégation, invisible puisque fondue, confondue avec le marché, quand la dimension humaine est concentrée uniquement sur ce qui s'offre de plus improductif et de plus faible à la société.
La vulnérabilité comme valeur de référence peut sembler un pas vers un humanisme abouti, elle n'est que la matière première de tous les abus de pouvoir de ceux qui le détiennent pour déresponsabiliser, décentrer, dévier la réalité active de la société.
Elle ôte également de la possession de ses moyens, de ses volontés, de ses choix, l'image d'un "citoyen" , noter combien ce terme a perdu de poids à l'user sur les bancs de la représentativité décadente, pour atténuer ou taire sa parole concernant ce qu'il en est de sa propre vie.
Le rouage mortifère qui entraine tout le mécanisme de relégation est celui de la pitié, seul sentiment supposé être acceptable face à la minorité, quelle qu'elle soit, pitié qui n'est qu'un des masques du mépris et qui est le pire lien qui puisse se dessiner entre les groupes ou les individus.
C'est une question de niveau, de hiérarchie tacite : nul besoin autre que de se pencher sur l'autre si il est décrit et se décrit comme "vulnérable", c'est à dire nul besoin de le regarder dans les yeux comme un autre à part entière, un interlocuteur, un pair, un confrère, un égal, dont le poids de la parole pourrait, simplement, avoir quelque chose à vous dire.
Ne soyons pas surpris que ces temps nébuleux soient surplombés par des figures philantropathes comme Gates, entre autres, ou si les représentants élus exerçant le pouvoir semblent pouvoir se plonger dans des marais putrides sans éthique et sans foi : lorsqu'en face de vous, ne siègent que des mal en points, des faibles, étant centre apparent d'intérêt permanent, se disant, se revendiquant tels en se parant avec une sorte de zèle masochique de toute la nosographie du pathos DSM, lorsqu'en face de vous ne s'émet que le discours victimaire, comment et pourquoi et surtout à qui ces individus ayant contribué avec une telle application à l'impuissance collective, auraient-ils des compte à rendre ?
Cette vogue, vague de vulnérabilisme, fortement intégrée comme mode d'être, traitable aux molécules et au foisonnement des "thérapies" et de ceux qui en vivent, est l'état idéal de la léthargie intellectuelle et politique, le fruit des années de centration égotiste de l'Individu auto-généré sans racine ni passé qu'a créé le post-modernisme.
Ceux qui sont castrés, aphonisés sont tous ceux qui sentent ou savent que le désespoir qui les habite n'a rien à voir avec une "vulnérabilité", même si l'appareil de manipulation est tel qu'ils peinent à identifier, ailleurs que dans une réponse génétique ou neurologique,  la source de leur mal être.
Ce sont ceux qui font "ce qu'ils peuvent", si possible bien, conscients qu'ils sont les rouages de toute l'affaire, même si ils ont la sensation, à chaque fin de mois et à chaque nouveau matraquage d'information, d'être plus coincés et écrasés par les engrenages que membres essentiels de leur mécanisme.
Celui qui est élu depuis si longtemps, a effectué, lors de son premier mandat et avant de nous conduire à l'abattoir, une visite à un marchand de primeur auquel il a adressé sa bonne parole, puis il lui a serré la main, comme marqué à l’alinéa quatre du manuel de la démagogie, avant de regagner son véhicule où son chauffeur l'attendait. Ce qui a été filmé ensuite n'était pas supposé devenir visible par tous et le signe de ce que chacun, ici, là, est VRAIMENT pour cette élite putride.
L'individu sus-décrit a, immédiatement assis, sorti une lingette de sa poche et essuyé, méticuleusement, sa main afin d'y ôter les miasmes contaminants de celui qui n'était rien.
EG

Debout les Franchouillards !!!