Debout les Franchouillards !!!
Si "nous" souhaitons envisager quelque chose comme un sursaut, échapper peut-être aussi au broyage mondialiste ou à la guerre civile, ce sera en tout premier lieu à travers un sursaut de dignité : Une considération, simple, généreuse, humble et déculpabilisée pour notre pays et son histoire, ce long et lent trajet qui, de massacres en invasions, de colonisations en Lumières, de tranchées et empires, de Révolution en Occupation, a fait de "nous" ce que "nous" sommes.
Des individus qui, quelle que soit leur trajectoire personnelle, ont hérité des siècles qui les ont précédés, des savoir-faire, des connaissances, de ce muet et lourd "patrimoine", de moeurs et de pratiques, qui est présent partout.
Il suffit d'un peu se promener en long en large et en travers sur tous ces "départements" pour qu'il vous saute aux yeux dans toute sa magnificence, qu'on le renie ou qu'on le brutalise à coup d'éoliennes orwelliennes.
Ce patrimoine est là, avec ses accents différents qui couvrent ce grand territoire et ses systèmes politiques qui le conditionnent , décident de son avenir et le gèrent.
Dans le chaos moral, institutionnel, culturel, économique dans lequel chacun se débat, touché, qu'il le veuille ou non, par ce qui l'entoure comme si il était enjoint à faire des heures de garde au chevet d'un grand malade, trahi quotidiennement, ignoré, réduit à l'opprobre des qualificatifs infamants, soumis aux va-et-vient des denrées consommables des identités et des idéologies de l'abberation qui lui font office d'esthétique, la vigilance et le désespoir cohabitent.
La France, et surtout sa dignité, est toujours entrain de se redresser de la honte absolue que fût l'Occupation allemande, de sa trahison collaboratrice, de tous les compromis mesquins qui, lorsqu'ils sont arrivés au grand jour, à travers, parmi d'autres, des travaux comme " Le chagrin et la pitié " ont laissé à la génération qui a suivi l'armistice, un goût étrange et le reniement qui l'accompagna de tout ce qui était, de près ou de loin "Français".
Entrain de se débattre avec son passé colonial comme avec un péché mortel à trainer comme un fardeau, comme si toutes les civilisations ne s'étaient pas uniquement construites sur ce goût effréné pour l'occupation et le pillage des ressources de leurs voisins : règle de l'Histoire, rien de plus, rien de moins et pas source de culpabilisation à l'infini.
Cette auto-flagellation permanente, consciente ou non, émiettant en micro-particularités dans les moyens de la contrer toutes les "spécificités" ontologiques, les séparant, les opposant dans des confrontations sans issue : homme, femme, enfant, jeune, vieux, noir, blanc, etc...
Toute cette énergie polémique consumée pour rien, niant, dans sa combustion, à ce pays ses talents, reniant ses produits, ses créateurs, adulant la "rigueur" de la technologie allemande, les produits du Marxisme Leninisme aménagés par les Soviets ou l'avancée incontournable des USA "qui sont toujours en avance de dix ans sur nous" comme disait mon père dans une sorte de certitude du vassal pour les dons d'ubiquité de son maître.
Déni, reniement, rejet, qui vinrent et viennent encore en quelque sorte, laver l'offense de l'humiliation en se substituant presque complètement à tout ce qui se voulait, se disait français : Ringard, franchouillard, gaulois, classe moyenne et enfoui pour la "vraie" culture par une sorte d'essence "progressiste" donc "de gauche", dans les soutes de la réaction et du conservatisme... donc dans ce qui est supposé être "la droite".
Tout y est passé : les habitudes alimentaires, les loisirs, la langue, les habitudes vestimentaires, les produits artistiques, le rapport au corps, à l'amour, à l'éducation, suivis, dans la foulée de ce conditionnement déraciné et avide de modernité, par les choix sexuels, les morales consommatrices, les idéologies : tout ce qui s'inscrivait dans un fil historique propre à cette nation, s'est vu rejeté, calomnié, rendu honteux et affublé des stigmates de la sémantique politicienne la plus simpliste.
Et, pendant que le populot, les lambdas, les qui-ne-sont-rien, les moyens, les bouseux, les prolos, continuaient, malgré tout, à mettre du beurre dans les épinards du système, oscillaient en se déchirant entre tel ou tel candidat à promouvoir à la tête de ce pays dont ils étaient bannis sans le savoir, la smala socio-politique se vendait au plus offrant, de mandat en mandat, de plus en plus éloignée, étrangère à son propre pays.
Il ne pourra JAMAIS y avoir de modification dans la distribution des cartes où ce sont toujours les mêmes qui gagnent, sans un éventrage complet de ce qui immobilise cette nation et sans une sorte de "retour au source" questionnant sans passion ce qu'elle est et surtout veut être.
Là, évidemment on attend les éternelles "fascisteries" qui sont incapables de penser les premiers soins à prodiguer comme nécessairement, urgemment, patriotiques.
Sans étiquettes, toutes usées, toutes vermoulues, sans idéalisation, sans promesses, simplement avec la question de ce que "NOUS" voulons pour nous-mêmes et pour notre avenir.
Ces grands banquets, si ils génèrent des réactions épidermiques de rejet de la part des radicaux, c'est parce que ce qu'ils mettent en scène, sans honte, sans culpabilité, sans peur, c'est un tournant qui coupe à la fois avec les velléités d'uniformisation nord-américaines et les soubresauts d'imposition islamistes. Autrement dit les deux faces de cette hégémonie culturelle qui s'est progressivement complètement substituée aux questions que cette nation pouvait devoir se poser à elle-même.
Tout ou presque au niveau des grands flux de l'Esprit du temps se condense sur des représentations où la réalité, osons dire la nature de ce pays n'est envisagée que dans des discours et des concepts qui lui sont étrangers.
Ces fiestas "d'extrême-droite", ce qu'elles disent, c'est que le peuple, c'est à dire " les gens qui bossent", peut se reconnaître dans autre chose que des clivages insurmontables, des haines idéologisées, des causes manipulées, des mondes politiques pourris jusqu'à la moëlle, sans honte de soi, sans peur d'être dépassées.
En croyant que si il s'agit de redresser la tête, celle-ci ne peut qu'être attachée au grand corps qui la porte et que ce corps a une histoire et une langue, des idées et des envies, des esthétiques et des arts, des philosophes et des poétes, une expérience et des savoirs. Et qu'il suffit pour effectuer ce redressement, de l'écouter.EG
10.28.2025
Debout les Franchouillards !!!
10.14.2025
Mémoire courte
Mémoires courtes
La saine distance à prendre à l'égard de TOUS les contenus médiatiques, dans le contexte de ce qui se présente à nos esprits comme une forme de bombardement permanent sollicitant, chaque fois, nos réactions, favorables ou outrées, nos postures, rigides ou nuancées, nos avis, éclairés ou ténébreux, notre foi, nos croyances, notre ignorance, autrement dit tout ce qui est du ressort des constructions psychiques pouvant servir de garanties contre l'errance, ne peut fonctionner, et à quel prix, qu'en tentant de vérifier les effets sur soi et sur sa propre perception de ces flux de passion continus.
Au fond, ce qui endommage toute capacité d'analyse est tributaire de plusieurs phénomènes auxquels nous sommes tous plus ou moins liés sans toujours nous en apercevoir.
1. Les "évènements" ne sont JAMAIS décrits en tant que tels mais toujours l'objet d'une décantation, modification, amputation, effectués par leurs transmetteurs, c'est à dire par l'aéropage de tous ceux et celles qui se sont donnés, appropriés, la capacité, le devoir de "nous" éclairer. Leur lanterne étant, bien sûr, nettement et de plus en plus, orientée.
2. Cette posture de réceptacle est totalement dépendante du système radio-télé qui dans sa structure même, place, et c'est certainement une de caractéristiques de la modernité, le "patient" en position TOTALEMENT passive, c'est à dire sans possibilité de réponse ni de questionnement. Cette évidence étant sensible et fonctionnant comme un aveu dans les appels aux "auditeurs" sensés permettre une remise à niveau des prises de paroles et du poids des avis, tout en ménageant le pouvoir d'imposition de la "vérité" des "commentateurs", "comenteurs", sur le supposé-savoir dont ils sont, comme d'un privilège, les détenteurs.
3. La grande majorité de ce qui forme la "masse" est ainsi recluse dans un rôle uniquement passif de digestion dans ce qui est de l'ordre de sa responsabilité dans la construction de ses postures et délègue la construction de ses propres avis à un processus d'assimilation en continu dont les "commentateurs" sont l'estomac et le foie. Donc, située en bout de course de l'absorption du flux, la "masse" se contente de déféquer ce qui lui est donné en pâture sans avoir pu ou voulu vérifier les composants initiaux de ce qui sort d'elle, et sous forme de rejet. On peut comparer ça au processus de la fabrication de la nourriture industrielle.
4. Il est tout à fait intéressant de situer ce phénomène de digestion passive dans l'éventail des sources des manifestations de l'amnésie qui semble caractériser tant de réactions à ces mêmes évènements : oubli de leur contexte historique, ommission de facteurs essentiels liés à ce contexte, donc à l'advenue de l'évènement dans le temps, oubli des diverses manifestations d'un même phénomène. Ceci dans l'ordre de la perception dénaturée des CAUSES.
Et, peut-être surtout, omission constante des "effets", des CONSEQUENCES de ce qui est décrit comme évènement.
5.Le labeur individuel de la mémoire est ainsi ramené à une sorte de passage à l'acte permanent, sous couvert d'une "actualité" sans cesse renouvelée et sans suite, que le "public" a pour devoir, obligation, mission de "suivre", exprimant en bout de course, comme l'indique ce dernier terme et sur le tas, "un point de vue " sur des faits souvent perçus comme tragiques, bouleversants, odieux, dangereux, déclenchant, donc des passions, mais tous condamnés à en rester là, c'est à dire sans jamais avoir les moyens de placer ces mêmes évènements dans le temps, c'est à dire avec leur évolution, leur résultat, leurs CONSEQUENCES.
6. On peut citer dans ce contexte entre de nombreux autres : les suites de Tchernobyl. Les suites du Tsunami. Les suites pénales de toutes les attaques meurtrières ou des morts ayant déclenchés des vagues dans la société civile puis disparaissant complètement de la surface médiatique. Les suites des inondations catastrophiques ou des incendies ravageurs. Les sutes des campagnes de vaccination de masse. Les suites, hier, des massacres programmés du bétail. Les suites des manifestations diverses. Les suites de certaines guerres qui continuent dans un silence médiatique quasiment total.
7. On peut évidemment avoir accès, en cherchant beaucoup et longtemps, à quelques analyses, à quelques bribes de renseignements mais l'ensemble de l'affaire est tristement révélateur : rien de ce qui concerne, encore une fois, repris, développé comme partie prenante de tout évènement, ses CONSEQUENCES et la façon dont elles modèlent et modifient l'environnement humain ou écologique, dont elles font partie au titre de tout apperentissage et dont elles questionnent la dimension de "résilience", terme apparu "comme par miracle" pour colmater à peu de frais cette question déniée des "suites", concept usé jusqu'à la corde comme tant de "signifiants flottants",* qui, curieusement, mais pas tant, a été encensé et lui aussi digéré par les foules sans que personne ne cherche à lui donner corps dans autre chose qu'un goût du jour pour les philosophies du dimanche.
Rien jamais non plus sur les enjeux , humains, matériels, financiers de ces chaos qui se succèdent comme seules manifestations de "l'actualité" alors qu'ils n'existent, dans ce qu'on va nommer "la réalité", qu'accompagnés de leurs conséquences et par elles.
Ici, quelques synonymes montrant par leur poids l'importance incontournable de leur évocation comme part des faits : effet
suite, résultat, fruit, répercussion, ricochet dépendance contrecoup
conclusion, produit,prolongement, rapport, retentissement, portée
enchaînement, déduction, corollaire, séquelle, réaction, rejaillissement.
8. L'amnésie, l'isolement et l'absence de fond des politicailleries locales actuelles, les remises en cause du système judiciaire ou éducatif sont du même ressort : paroles, actes posés ne sont jamais pris dans le contexte de leurs suites prévisibles ou non, mais absolument nécessaire à toute compréhension des actions et donc de l''analyse et de la présentation de leurs effets, mais mâchés en tant que valant pour eux-mêmes, ce qui est de toute évidence un façon complètement erronée de considérer les choix et les responsabilités ou les accidents.
L'ensemble des décisions, informations, est "balancé", conditionné par les "commentateurs" puis absorbé par le "public" que les peuples sont supposés être entièrement devenus, qui à son tour les lâche sur les RS dans une grande fête de l'Oralité à laquelle tous participent pour les plonger immédiatement dans les fosses septiques de l'oubli.
9. L'ensemble de ce système de production-effacement immobilise, paradoxalement, toute idée de "devenir" propre à la mesure de ses actes ou actions, que chacun de ces évènements pourtant porte avec lui dans la mesure où il est situé dans le temps et dans son travail incontournable.
Les "faits" se succèdent et deviennent un court moment des "causes" sans que soient questionnés leur impactt sur du moyen, long terme, donc sont suspendus et sans possibilité d'élaboration, ni de relativisation, ni d'apprentissage, et dans une illusion, caricaturale au niveau de notre secte au pouvoir, que "tout passe" parce que " ça passe" et s'oublie sous la surface du flux, autrement dit que rien n'a vraiment d'importance au regard des responsabilités puisque rien ne se paiera sous la forme des conséquences.EG
9.13.2025
Petite politique
La vie politique occidentale, toujours calée sur le pas des battements du pouls américain a périclité, fondu, et n'en reste que de la bave, dite "de crapaud", celle qui n'atteindrait pas la blanche colombe, mais qui montre par son absence de consistance, à quel niveau de débat nous sommes réduits.
Les derniers exemples des "causes" défendues sur les réseaux avec la passion des lendemains qui chantent le montrent une fois de plus.
Les "gens", pour autant que ce qualificatif veuille signifier quoi que ce soit, les gens "savent".
D'emblée, sans le moindre sursaut de curiosité, sans recul, sans savoir. Voilà, la masse sait sans rien savoir.
Et dans ce désert culturel, où seule prévaut l'idôlatrie de LA personne, elle hait et adore, adore et défend, défend et condamne sur des miettes de catégorisations qui lui sont administrées par ...
Qui ? Quoi ?
Difficile à dire tant ce phénomène de transvasement des points de vue est compliqué à originer.
Bien sûr, les divers réseaux informationnels, réduits à des commentateurs qui ont fini par être certains que parler vite et fort suffisait pour montrer votre maîtrise du sujet, alors que les informations qu'ils véhiculent peuvent parfaitement être collectées tout aussi efficacement par vous et moi sur le net, mais que ce qu'ils vous inoculent, c'est l'idée qu'ils auraient PLUS de choses à en dire, que leur loghorrée, aussi entachée de parti-pris que le Petit livre rouge, VAUT pour compréhension, VAUT pour savoir et donc leur donne un droit à répendre une doxa que VOUS récupérez ensuite comme étant votre propre parole, votre avis, votre idée sur le monde.
Obstinément, les créditant de votre confiance encore et encore, en oubliant pour ce faire à quel point, il y a peu de temps, vous avez été roulé par eux, dans la farine ou dans la merde, c'est pareil.
Remontant sur les destriers du bon droit, du Bon tout court, poussé par ces médiocres de l'entendement qui ont réussi à vous amputer de toute logique, de tout fond culturel, puisqu'ils ont fini par occuper TOUTE la place de la pensée, et que les "intellectuels" survivants sont devenus des experts en tout et n'ont pas plus d'attrait ni d'ouverture que l'intelligence artificielle.
Quand un peuple peut envisager de promouvoir Hanouna à la Présidence ou pense que Zemmour est un intellectuel... que dire ?
Et donc, chacun y va de son éructation, de son " idée" sur la chose.
Ce qui donne l'impression que cette idée est la bonne, qu'elle est la seule, c'est justement la passion triste qui la porte, toute vide, toute nue, dans laquelle chacun se drape en se sentant un peu au chaud face aux malversations ominprésentes.
Ce qui donne l'impression que cette idée est la bonne, c'est que lui sont attachés non des actes, non même des paroles prononcées ou effectuées par le Haï, mais simplement, sa personne, entière, vouée aux gémonies.
Pourquoi ?
Parce que !
La plupart du temps, on en a encore avec Kirk un exemple parfait, l'individu n'a d'intérêt soudain QUE parce qu'il devient cette source de focalisation passionnelle, même si, l'heure la précédant, vous n'aviez jamais entendu même prononcer son nom.
Dans ce cas, on pense évidemment au " Sionisme", à "Poutine", à "Derek Chauvin" il y a quelques temps, à " Trump" cela va sans dire, RIEN de ce que ces Belzébuths peuvent avoir montré de leur posture politique ou idéologique n'a d'importance, ils sont adulés ou repoussés, sans discuter, du côté du Bien total ou du Mal.
Constante reminiscence de la vague religieuse qui se satisfait encore de choix moralisants et d'orthodoxie et qui est d'autant plus forte qu'aux USA d'où nous vient ce découpage binaire de toute la vie politique, chacun des "camps" ne peut mettre en cause aucuns des supports idéologiques qui constituent son "programme", ce qui amène par exemple certains militants à se dire " Pro-avortement" sans même saisir l'absurdité de ce qualificatif, à "devoir" être favorable à la peine de mort ou à la PMA non parce qu'ils ont murement réfléchi à leurs implications mais parce que leur choix de leur "guide" idéologique et partisan leur est favorable, ou à ne pouvoir argumenter contre le culte transexuel autrement qu'avec une référence à son propre engagement religieux chrétien.
On est tenu de prendre le kit entier pour "se" dire appartenir à un des côtés irréconciliables de ce découpage binaire.
Et évidemment, il est plus simple alors de repousser sur les limites de la personne elle-même l'ensemble des condamnations non de ce qu'elle fait, qui sait, et si peut-être telle ou telle décision était après tout excellente, telle ou telle position sur du délire collectif nécessaire ?
Ignorer, volontairement l'impossibilité que quiconque, individu ou parti, ait ENTIEREMENT raison, ou ENTIEREMENT tort, c'est s'amputer de TOUT ce qui fait la vie poltique, du " à peu près", du négocié, du pourquoi pas et à quelle condition qui impose de refuser de savoir avant de chercher ou d'apprendre.EG
9.08.2025
Liquider Paris
9.03.2025
La chasse aux vieux N°7
N°7
Dans deux publications du Figaro, aujourd'hui, une sorte de dévotion à l'euthanasie et au réglement de compte sur les...boomers.
Avec la même rhétorique immuable de stigmatisation, et le journaliste, interrogeant Amélie Nothomb sur son dernier livre, disant : "Si on est là c'est de leur faute."
Pas "si on EN est là c'est de leur faute", qui est le discours martelé des deux côtés de l'Atlantique depuis plusieurs années, et qui semble exploser, comme par hasard, en des temps épineux pour tous où des coupables pourraient, face à la souffrance collective, servir de catharsis, mais sans qu'ici, en France, personne ne prenne la peine de voir d'où vient cette déferlante même si son appelation sonne anglo-saxonne comme TOUS les "mouvements", les irruptions idéologico-cultuelle des dernières années, les "causes" embrassées sur la bouche, que nous (Français) avons avalées comme de l'eau bénite sans une once d'esprit critique et en crachant notre venin sur toutes les figures haïes par les libéraux américains, sans, là non plus, nous demander si nous n'étions pas, avant d'être dans une crise de survie et de détresse économique, surtout dans la prolongation de la crise d'identité nationale d'après-guerre et dans l'abandon de notre liberté intellectuelle.
Alors, ce journaliste, puisque ce sont depuis longtemps les médias et leurs commentateurs qui font la pluie et le beau temps de ce qui nous paraît être "notre" vérité, le même qui a dû, on imagine hurler contre les Russes et les non-vaccinés mais dont personne ne se rappelle les compromissions à l'intelligence critique, il dit : " Si on est là, c'est de leur faute"
Et ce que ça dit, la vérité est toujours dans les soutes du lapsus, c'est que la question n'est pas simplement une haine intergénérationnelle, cultivée, assaisonnée avec méthode par tous ceux qui ne disent pas que l'objectif est le changement de régime, le passage à la capitalisation, non parce que c'est une façon plus "respectueuse" de gérer les retraites mais parce que c'est la seule voie libérale envisagée par ceux qui nous guident, ni que la catastrophe est d'abord due à une désindutrialisation massive, à une politique antinataliste radicale, à une dépendance à l'UE et certes pas à une affaire d'"égoïstes", comme si une génération entière, pouvait, à elle seule, porter tous les maux de la terre.
Donc, ce que ce lapsus dit, c'est que l'après-révolution des années 80, la révolution néolibérale et globaliste a amené surtout une crise profonde existentielle.
Pas économique, et que la génération des "boomers" était plus armée que celle qui l'a suivie pour y répondre.
Cette révolution néolibérale des années 80 et des Chicago boys, autour de la globalisation et du libre marché ouvert sur le monde, l'imposition d'une vision de l'humain pris dans les rets d'une culture mythico-scientiste imposée.
Elle a été celle du martelage de la biopsychiatrie qui a transformé tout questionnement sur l'Etre en nécessité de diagnostic, amené aussi des fabulations progressistes à devenir loi au prix d'un véritable massacre de milliers d'adolescents, a amené à croire que des critères naturels, peau, sexe, âge, pouvaient être des outils de mesure de la valeur de l'individu en soi, a amené la réforme de l'enseignement avec son illusion de "l'enfant au centre du système éducatif" et l'éducation positive comme mantras,
Tout ce balayage venu, là aussi des USA et des fils et filles du behaviorisme bien décidés à reprendre la main idéologique, surtout, et pour cause, en France, après des années de psychanalyse, et relégant cette dernière dans les soutes de l'obsolescence, avec les dangers du retour du refoulé qui s'opère quand on veut prétendre ne PAS être l'inconscient qui nous mène mais dépendre d'un hypothétique "cerveau" où s'originerait toute l'affaire.
Cette haine boomeresque est une des multiples manifestations de ce refoulé qui revient, toujours d'une façon dévastatrice, quand on veut l'oublier.
Il s'agit de tuer le père, encore et toujours, de se dire "venu" de nulle part, autocréé et détenteur d'une sorte de vérité déjà là en soi que la "société" aurait méconnue, comme le récite le culte trans.
Evidemment cela échoue, cela ne peut qu'échouer et quand c'est cumulé avec des spectacles incestueux et des doutes sur la possibilité de mensonges sur des faits essentiels, au plus haut niveau des édiles, ça rend fou.
Ce que l'individu étatisé qui nous a enfouis, tous, sous le sable, nous montre, c'est que cette éventualité d'une ascension sans Loi, sans cadre, et donc sans Autre mène au désastre alors que le politique, justement, est la seule chose qui nous en préserve.
Le discours sur les boomers est huilé, et là comme pour l'apologie du transgenrisme, on constate que chaque commentaire utilise exactement la même terminologie, au mot près, ce qui indique une infiltration en amont qui prépare le terrain des mentalités à accepter ce pogrom générationnel comme "la" vérité puisque c'est par imprégnation et mimétisme que pense la masse.
On y entend, en substance, le même "sauver des vies" qu'il y a quelques temps.
Au fond, le reproche majeur fait à cette génération, "génération" d'ailleurs qui est une qualification tout à fait douteuse, c'est d'avoir JOUI.
Evidemment que la jouissance, réelle ou fantasmée, est insupportable chez l'autre, quand c'est ce qu'on vous fait miroiter depuis des dizaines d'années , quand on vous laisse entendre que le "progrès" est aussi un progrés vers le "bonheur" et que votre seule occupation serait de maitriser chaque frustration, chaque moment de souffrance, chaque "inconfort" en l'éradiquant définitivement, et quand, devenu "adulte", (pour autant que ce soit encore un temps de l'existence dans cette culture qui ne chérit que les élans passionnés et primaires de l'adolescence et espère y rester ancrée à jamais en immobilisant ses goûts et ses élans esthétiques pour toujours dans les choix des motifs des tatouages qu'elle se fixe à vie sur la peau), on s'aperçoit que c'était un leurre, un leurre total et qu'au fond, tout de votre route existentielle et de votre subjectivité s'est englouti dans ce leurre, au point que votre propre vie ne puisse plus être qu'une question, grande ouverte, à laquelle vous souhaitez que vos pères répondent , en répondent, en les accusant de vous avoir fait naître.
Un autre élément qui fait retour, c'est la dette, qui, quoi qu'on en veuille est ce qui reste du fait de devoir la vie à qui que ce soit, comme une façon de s'inscrire dans un déjà-là de la lignée, du passé, de l'histoire, que l'idéologie progressiste actuelle voudrait pouvoir éradiquer, mais qui est ce qui vous dit et vous porte, que vous le vouliez ou non, que vous aspiriez à l'euthanasier ou non.
Il est d'ailleurs assez troublant que ce soit autour d'une sorte d'abysse de la dette que cet élan eugénique s'éveille.EG
8.30.2025
La chasse aux vieux N°6 ( Une suite sans fin)
8.24.2025
Le politique et la Creuse
8.19.2025
Des prémisses possibles pour l'Après
